« Goldorak : Le Festin des Loups » est dépassé, mais très plaisant ! [TEST]

"Goldorak : Le Festin des Loups" est dépassé, mais très plaisant ! [TEST]

Au festin de l’amitié, chacun peut trouver sa pitance. Mais au festin des loups, il n’y a pas de dessert ! Ainsi, le jeu vidéo Goldorak offre une bonne grosse dose de nostalgie. Malheureusement, il emporte quelques problèmes avec lui. 

Contrairement à ce que tout le monde pense, ce n’est pas la première adaptation autour de l’univers de Goldorak en jeu vidéo. Toutefois, cela remonte en 1993 sur Super Nintendo et Arcade. Mazinger Z était un shoot’em up qui mettait en scène le personnage de Koji Kabuto, appelé Alcor dans la version française. Si ce n’était pas pleinement un jeu sur Goldorak, il se déroulait dans l’univers créé par l’auteur.

L’annonce d’un jeu vidéo autour de la série culte a suscité beaucoup d’attention. Difficile de savoir si la nouvelle génération est réceptive à Goldorak, bien que tout le monde connaisse le personnage culte. Cependant, il ne fera aucun doute que les fans du robot géant seront les premiers concernés par l’adaptation de Microids.

Nota Bene : Nous avons testé Goldorak : Le Festin des Loups sur PS5.

Une technique faible, mais…

Ayant pu bénéficier d’un premier aperçu lors de la Paris Games Week 2023, nous avons enfin pu l’essayer manette en main dans sa version complète. Après plusieurs heures de jeu, le ressenti est clair : Goldorak : Le Festin des Loups est dépassé, mais il est aussi très plaisant. Le titre souffre de lacunes techniques très sévères qui ne mettent pas particulièrement la next-gen à l’honneur (cela sûrement plus correct sur Switch, mais la console n’a pas la même puissance). Des chutes de framerates, des décors assez vides et des graphismes d’une autre époque pour ne citer qu’elles.

Malgré une direction artistique qui a un charme plutôt agréable, ce Goldorak ne séduit pas par ses graphismes, ce qui est bien dommage. Et il y a des erreurs qui pourraient nous sortir de l’immersion. Cela saute aux yeux lorsque, parfois, on dirait que notre mécha préféré fait la taille d’un être humain. Où est la proportion de taille démesurée ? Où est cette sensation de grandeur ? Sur ces points, Goldorak : Le Festin des Loups est un jeu très faible et pourrait décevoir les joueurs et joueuses cherchant l’expérience graphique à tout prix. Cependant, le titre de Microids possède un atout bien à lui : il sent vraiment la passion.

Dès les premières heures de jeu, on constate très vite que le studio Endroad est un passionné de l’animé. C’est rempli de fan service, les cinématiques en vignettes rappellent l’animé… Mais surtout, le titre est très plaisant à jouer. L’âme de Goldorak réside dans son gameplay et dans son univers, et non dans sa technique. Ce n’est pas parfait, le moteur graphique est dépassé. Mais il parvient quand même à avoir son petit charme, faisant du jeu un vrai plaisir coupable. Autant dire que le nostalgique sera comblé, sans l’ombre d’un doute.

Fulguropoing !!!

Goldorak est un véritable titre de fan service qui propose une histoire qui fait parfaitement écho à ce Festin des Loups dans le titre. Il enchaîne les références à la série et propose des boss que tous les néophytes reconnaîtront entre mille. Mentionnons aussi le générique au début du jeu.

Le gameplay est très accessible et simple à manier, permettant d’enchaîner des combos redoutables sur des ennemis. On peut frapper l’un, puis l’autre, et c’est assez fluide et nerveux. C’est particulièrement défoulant. On regrettera juste le trop peu de variété du bestiaire et un système d’amélioration qui n’amène finalement pas grand-chose. Les affrontements sont parfois redondants, mais ce Goldorak possède des phases plutôt intéressantes.

Ainsi, on se retrouve devant un véritable hommage au shoot’em up avec les phases d’Alcor, tandis qu’avec le Spazer, on se retrouve dans des situations de combat rappelant les premiers jeux de la franchise Starfox. Cerise sur le gâteau, les combats contre les Golgoths possèdent une très bonne mise en scène et sont très marquants. Dommage qu’il y en ait si peu. Mentionnons enfin l’extrême facilité de Goldorak, qui nous fait parvenir à la conclusion de l’histoire après six heures. Que c’est court.

On se dit qu’avec plus de moyens, ces passionnés de l’animé auraient pu tenter quelque chose d’aussi explosif que la franchise Armored Core. En attendant, ce titre mérite bien des encouragements, car il propose finalement une bonne session de jeu, malgré des lacunes sévères. Espérons que la technique sera plus appliquée sur leurs prochaines productions.

Enfin, nous terminerons sur une note positive à propos du travail de Marcin Przybyłowicz, qui retranscrit fidèlement l’ambiance musicale de l’œuvre adaptée de Gō Nagai.

Juger Goldorak : Le Festin des Loups par ses graphismes obsolètes serait une erreur, puisque le titre propose vraiment des qualités qui plairont aux fans, mais aussi aux passionnés de beat’em all. Le fan ultime de Goldorak y trouvera son compte, grâce à son énorme dose de nostalgie. Le Festin des Loups n’envisageait pas de renouveler le genre, mais propose de quoi passer un bon moment. On aurait aimé bien plus, c’est vrai, mais ce sera sûrement pour le prochain. 

Bande-annonce Goldorak : Le Festin des Loups 

Photographe et réalisateur indépendant. Certains de ses films ont obtenus une soixantaine de sélections en Festival à travers le monde. Rédacteur chez Cultea, ses écrits sur le Traumatisme abordé dans le jeu vidéo sont publiés sur le site !

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