Egypte : de nouveaux trésor découverts dans la nécropole de Saqqarah

Isalyne Marlier
Isalyne Marlier
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Une centaine de statues de bronze ainsi que des centaines de sarcophages ont été découverts dans une cache de la nécropole de Saqqarah, en Egypte. C’est la dernière d’une série de découvertes marquantes dans la région située dans le sud du Caire.

Il s’agit d’une découverte majeure réalisée par les archéologues égyptiens. Saqqarah est la nécropole de l’antique capitale de Memphis. Cette dernière se situe à environ 15 kilomètres des pyramides de Gizeh. Par ailleurs, le site de Saqqarah est classé au patrimoine mondial de l’Unesco et fut érigé vers 2 700 av. J.-C. par l’architecte Imhotep. De plus, la nécropole est notamment connue pour la pyramide à degrés du pharaon Djéser.

Des trésors vieux de millénaires

Ce sont en tout 150 statues en bois et en bronze ainsi que 250 sarcophages qui ont été découverts dans la cache. Parmi ces trésors, une statue sans tête représentant le célèbre architecte – qui était également médecin et vizir. Il s’agit de l’une des découvertes les plus importantes réalisées dans la région ces dernières années.

« Retrouver la tombe d’Imhotep est l’un des principaux objectifs de cette mission archéologique. »

Mostafa Waziri, actuel directeur du Conseil suprême des antiquités.

La mission a déjà entrepris quatre saisons de fouilles sur le site. Parmi les statues en bronze, en plus de celle d’Imhotep, se trouvent d’autres statues représentant des divinités du panthéon égyptien. On y trouve donc « Osiris, Isis, Hathor, Amon-Min, Néfertoum et Anubis », selon un communiqué du ministère du Tourisme et des Antiquités.

Une trace du Livre des morts

Les sarcophages, quant à eux, renferment des momies datant du Ve siècle av. J.-C., selon Mostafa Waziri. Dans un des sarcophages retrouvés, les archéologues auraient mis la main sur un papyrus « intact » et « scellé » lors de l’examen. Ce dernier fut aussitôt transféré dans les laboratoires du musée égyptien de la place Tahrir, érigé au XIXe siècle par l’architecte français Marcel Dourgnon (1858-1911).

Là-bas, il sera restauré et analysé. Les archéologues estiment qu’il est long de neuf mètres et qu’il est susceptible de contenir des chapitres du Livre des morts – des rouleaux de papyrus couverts de formules funéraires et qui sont placés auprès des défunts depuis l’Ancien Empire.

D’autres objets et artefacts ont été retrouvés comme un sistre, une collection de récipients en bronze, des bijoux et des restes de produits cosmétiques. L’ensemble de ces objets sera transféré vers le nouveau Grand Musée Egyptien, d’après Mostafa Waziri, dont les travaux devraient s’achever à la rentrée 2022. Une inauguration est souhaitée pour la fin de l’année.

Grâce à ces trésors mis au jour, l’Egypte espère attirer de nouveaux touristes dans le pays. Cette découverte pourrait faire rebondir le secteur touristique, mis à mal depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne. Ainsi, l’Egypte compte sur l’attention médiatique portée sur cette découverte pour que ces trésors attisent la curiosité de futurs touristes.

 

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