« Cara » : c’est quoi ce nouveau réseau social qui veut rivaliser avec « Instagram » et combattre l’IA ?

"Cara" : c'est quoi ce nouveau réseau social qui veut rivaliser avec "Instagram" et combattre l'IA ?

Lancée depuis peu, l’application Cara a immédiatement fait sensation. Le nouveau réseau social voulant faire de l’ombre à Instagram pourrait bien devenir le grand favori des artistes. Après tout, il dispose d’un atout singulier : sa résistance contre l’intelligence artificielle qui prend une place de plus en plus importante. 

L’omniprésence de l’IA !

L’intelligence artificielle est très présente sur Internet. Les réseaux sociaux expérimentent son potentiel tandis que de plus en plus d’œuvres « artistiques » sont construit par l’IA, faisant monter l’inquiétude de beaucoup de créateurs. Entre des courts-métrages, des films et des photographies, l’intelligence artificielle ne semble pas prêt de s’arrêter. Depuis récemment, des comédiens de doublages luttent contre ce procédé qui fut utilisé dans un dessin animé, tandis que l’Inde sortira prochainement son premier long-métrage composé par Midjourney et des logiciels comme Runway.

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Pire encore, l’arrivée de Sora qui risque de multiplier les deepfakes et la désinformation. Autant dire que les artistes (mais pas qu’eux) se sentent trahis, surtout que Meta et Instagram autorisent son exploitation. En fait, ils investissent massivement dessus.

Depuis quelques jours, les utilisateurs des services Meta ont reçu une notification précisant de « nouvelles fonctionnalités » basées sur la fameuse intelligence artificielle. Un détail qui pourrait sembler saugrenu, mais cela signifie surtout que Facebook et Instagram ont le droit à la pratique du data mining.

Toutes les publications publiques deviennent la source d’alimentation d’une base de données des futurs services d’intelligence artificielle pour le groupe Meta. Cette décision a été présentée comme voulant proposer des publicités ou contenus personnalisés, dans l’idée de rendre l’expérience algorithmique plus fidèle à ce que le consommateur réclame… Oui, Meta devient pratiquant des générateurs d’images via le service Imagine (meta.ai).

De plus, de nombreux internautes semblent reprocher le nouvel algorithme d’Instagram qui reprend de plus en plus celui de Tik Tok et ses « reels » au détriment d’une plateforme d’images. Pour couroner le tout, les plateformes artistiques reconnus dont ArtStation et DeviantArt sont maintenant favorable à l’exploitation de l’IA, dont le contenu est de plus en plus énorme. La goutte de trop ?

Cara, le nouveau réseau social qui peut durer ?

C’est alors que Cara se propose comme une alternative aux réseaux sociaux avec la ferme intention d’interdire l’IA dans son algorithme. Résultat ? Le lancement s’est fait avec plus de 300.000 utilisateurs, devenant la cinquième application la plus téléchargé du moment aux Etats-Unis. 

Toutefois, qu’est-ce exactement que Cara ? Pour faire simple, le réseau social pourrait se définir comme un portfolio qui s’accompagne d’un fil d’actualité dans lequel il est possible de repartager les travaux d’autres artistes. Sous la forme, il s’agit presque de X, anciennement Twitter ou Instagram, sauf que Cara ne veut pas du tout ajouter de contenu IA dans son application.

Issu d’un partenariat avec la technologie Glaze, qui permet de filtrer le data-mining, Cara se décrit comme le nouvel endroit dans lequel l’intelligence artificielle n’aurait pas sa place. Tout contenu venant de son exploitation serait immédiatement supprimé. Un atout qui semble plaire, puisque tout le monde semble avoir peur de voir son travail reproduit sans son consentement par les générateurs d’images.

Pour le moment, Cara semble bien parti pour faire concurrence au géant Instagram, mais cela durera t’il avec le temps ? On compte beaucoup de réseaux sociaux de nos jours, mais certains semblent lentement disparaître comme Flickr ou BlueSky, qui ont aujourd’hui beaucoup de mal à s’imposer. Cara sera-t-elle une application éphémère ? Affaire à suivre… 

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Photographe et réalisateur indépendant. Certains de ses films ont obtenus une soixantaine de sélections en Festival à travers le monde. Rédacteur chez Cultea, ses écrits sur le Traumatisme abordé dans le jeu vidéo sont publiés sur le site !

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