En raison de la puissance de la Switch, beaucoup de fans s’inquiétaient du lancement de Batman Arkham Trilogy. Le jeu est-il le meilleur moyen de recommencer la révolution du jeu de super-héros ? A priori, les jeux sont toujours un plaisir… mais le troisième épisode sur la console de Nintendo risque de faire grincer des dents…
La sortie de Batman Arkham Trilogy était très attendue, notamment au vu des résultats (plus ou moins appréciables) de Hogwarts Legacy et Mortal Kombat 1 sur la console de Nintendo. Demandant 46Go pour l’installation (dont 27 juste pour Arkham Knight), il faudra laisser beaucoup d’espace sur la console pour admirer l’immortalité de la saga Batman made in Rocksteady. On aurait pu craindre le pire mais l’équipe de Turn me Up Games s’est débrouillée pour offrir un rendu qui s’adapte à la force graphique d’une console en faible puissance. Prévenons que cette version Switch n’est pas un remaster mais juste un portage supplémentaire !
Arkham Asylum et Arkham City en quelques mots :
- Batman Arkham Asylum tourne très bien sur Switch. Bloqué sur 30 FPS, nous n’avons aperçu aucune chute de framerate durant notre session de jeu. Le titre est toujours un immense plaisir à jouer depuis sa sortie en 2009. Graphiquement, Arkham Asylum est moins lisse que la version présente dans le remaster Return to Arkham sur PS4 et Xbox One, pourtant cela lui rajoute une touche esthétique très réussie. On se rapproche ainsi beaucoup plus de cette atmosphère si lugubre de l’Asile des versions PS3 et Xbox 360. Cela confie à cette version Switch une touche de gothique et de nostalgie.
- Batman Arkham City reste toujours un chef-d’œuvre depuis sa sortie en 2011 et ce portage sur Switch continue toujours de le rendre aussi puissant aujourd’hui. On retrouve les mêmes avantages et inconvénients que sur le précédent volet. Le titre tourne à 30 FPS et se rapproche beaucoup de la version Wii U Armored Edition. Le jeu reste très fluide, surtout sur portable où il reste vraiment l’un des meilleurs jeux de super-héros jamais conçus.
Le portage de ces deux titres est donc relativement satisfaisant.
Qu’en est-il de Batman Arkham Knight ?
Batman Arkham Knight est le titre que l’on attendait au tournant. Comment l’un des plus beaux jeux de la PS4 et Xbox One peut-il tourner sur Switch ? Malheureusement, on se doute que les développeurs en charge de cette version ont dû recourir à de nombreux sacrifices.
Tout d’abord, dès la première cinématique dans le Diner, on constate que le downgrade est flagrant, ce qui rapproche le jeu de l’optimisation des générations précédentes de consoles. Cela lui confère un petit aspect « Arkham Origins » plutôt charmant mais très daté. Certains contrastes entre les ombres et lumières sont absents et la ville semble bien plus vide que dans les précédentes versions. Mentionnons également beaucoup trop d’aliasing et le fait que certains décors virent au gris (dont Batman). En soi, cela reste correct pour la console de Nintendo mais nous ne sommes pas bluffés. Il est quand même très encourageant de voir que la Switch accueille un titre de cette trempe sans devenir la honte que tout le monde redoutait, le tout sans passer par le Cloud !
Cependant, Arkham Knight souffre d’un véritable problème sur Switch. Bien que le jeu soit réglé sur 30 images par secondes, les chutes de framerates se prolongent considérablement lors des phases en Batmobile. Lorsque l’on accélère ou fonce sur un ennemi à toute allure, le jeu chute environ entre 10 et 15 FPS. Cela devient très confus et difficile de voir ce qui se déroule sous nos yeux. Heureusement, lorsque Batman explore à pied ou dans les airs les rues tortueuses de Gotham, le jeu reste très fluide. On constate aussi quelques ralentissements pendant les affrontements mais cela ne gâche rien ou ne nous empêche pas d’accomplir l’objectif.
En revanche, n’oublions pas que Batman Arkham Knight a défrayé la chronique pour avoir une surabondance de phases en Batmobile. Cela représente alors un vrai problème pour cette version Switch et il risque d’être difficile de persister sur ce support. Espérons que les développeurs trouvent une solution pour contourner ces erreurs d’optimisation rapidement.
Une expérience à vivre sur Switch ?
Peut-on alors vraiment recommander Batman Arkham Trilogy ? Tout dépend de la relation que possède le joueur avec la trilogie de Rocksteady. Le fan acharné pourrait être séduit tout comme les non-initiés à la plus grande trilogie de super-héros. La possibilité de tester tous les DLC et le costume de Robert Pattinson dans The Batman est également un argument de choix d’autant que les nombreux défis (et la fameuse Saison de l’Infamie d’Arkham Knight) n’ont peut être pas été joués par tout le monde.
Batman Arkham Trilogy propose aussi de retrouver cette atmosphère que l’on avait perdue avec la refonte graphique des versions next-gen d’Arkham Asylum. Enfin, Arkham City reste toujours un chef-d’œuvre du genre. La déception pourrait alors venir du troisième volet qui arrive tout de même à surprendre graphiquement sur une console à la technique très faible. Peut-être vaudrait-il mieux se tourner vers la next-gen pour vivre pleinement la dernière aventure du Chevalier Noir. Néanmoins, on ne peut que féliciter l’équipe de Turn me Up Games en espérant qu’ils arriveront à satisfaire tout le monde. Car le résultat aurait pu être pire que le lancement cauchemardesque de la version PC…
Si le troisième volet n’avait pas autant de problèmes d’optimisation, Batman Arkham Trilogy aurait pu être l’ultime adaptation pour (re)découvrir ces pépites du jeu vidéo. Il prouve tout de même que malgré l’âge, il y aura bien eu un avant et un après dans le genre du super-héros. Arkham City reste toujours un plaisir de jeu éternel ! Prêts à replonger dans le mythe ?
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