Compositeur tchèque légendaire, Antonín Leopold Dvořák a laissé derrière lui un héritage musical impressionnant, qui continue de faire le bonheur des mélomanes.
Antonín Dvořák : un talent précoce
Né le 8 septembre 1841 dans le village de Nelahozeves, près de Prague, Dvořák a très rapidement démontré son talent musical. Conscients de ses capacités précoces, ses parents prirent la décision audacieuse de le retirer de l’école, pour l’envoyer chez un oncle à Zlonice en 1853. Dès lors, le jeune Antonin perfectionna ses compétences musicales. Il en profita d’ailleurs pour apprendre l’allemand, langue officielle de l’administration impériale autrichienne de l’époque.
Par la suite, Dvořák poursuivit ses études musicales à Česká Kamenice, avant de rejoindre l’école d’orgue de Prague en 1857. Diplômé et lauréat d’un second prix, il put ensuite rejoindre l’orchestre de variétés Prager Kapelle. En 1862, cet orchestre fut intégré au nouvel orchestre du Théâtre provisoire de Prague, préfigurant la fondation du Théâtre national de Prague en 1881.
Son expérience au sein de l’orchestre lui permit ainsi de s’imprégner d’un vaste répertoire classique et contemporain, tout en jouant sous la baguette de compositeurs renommés tels que Bedřich Smetana, Richard Wagner et Mili Balakirev. En parallèle, il trouva également le temps de composer diverses œuvres ambitieuses. Parmi elles, on retrouve ses deux premières symphonies.
Une carrière en solitaire, couronnée de succès
En 1871, Dvořák prit la décision de quitter l’orchestre pour se consacrer pleinement à la composition. Afin de continuer à subvenir à ses besoins, celui-ci donna diverses leçons de musique, avant d’obtenir un poste d’organiste à l’église Saint-Adalbert en 1874. Il tomba d’ailleurs amoureux de l’une de ses élèves, Josefina Čermáková, composant même un cycle de chansons intitulé Les Cyprès dans l’espoir de conquérir son cœur. Malheureusement pour lui, celle-ci épousa un autre homme. Finalement, Dvořák épousa Anna, la sœur de Josefina, avec qui il aura pas moins de neuf enfants.
Continuant sa carrière, Dvořák acquit une renommée internationale. Il travailla d’ailleurs avec certaines des personnalités musicales les plus éminentes de son temps, telles que Johannes Brahms, Hans von Bülow, Hans Richter, Joseph Joachim et Joseph Hellmesberger…
En 1892, Dvořák fut nommé directeur du Conservatoire national de New York, où il continua d’enseigner. C’est d’ailleurs aux États-Unis qu’il composa sa célèbre 9e symphonie, communément appelée La symphonie Du Nouveau Monde, qui connut un succès retentissant dès sa première diffusion.
Fin de vie et héritage
De retour en Bohême après son détour new-yorkais, Dvořák continua à composer, créant des poèmes symphoniques inspirés par les légendes de Karel Jaromír Erben. Il se fit remarquer pour la nature innovante de sa musique, notamment grâce à sa technique narrative basée sur la prosodie de la langue parlée, appelée « intonations ».
Malgré la difficulté de sa musique à trouver son public dans certains pays, notamment en France, Antonín Dvořák put jouir d’une renommée internationale de son vivant. Un luxe auquel beaucoup de musiciens, aujourd’hui reconnus, n’eurent pas droit. Le compositeur s’éteint ainsi le 1er mai 1904, laissant derrière lui un héritage musical riche et varié.
La renommée d’Antonín Dvořák a aujourd’hui dépassé les frontières de la musique dite classique, pour influencer la musique populaire. En témoigne la chanson Initials B.B. de l‘inénarrable Serge Gainsbourg, qui reprend un thème de la légendaire Symphonie Du Nouveau Monde.
Antonín Dvořák : Symphonie n°9 Du Nouveau Monde
Quelques oeuvres :
- Symphonie no 9 de Dvořák
- Symphonie no 8 de Dvořák
- Concerto pour violoncelle de Dvořák
- Humoresques
- Quatuor à cordes no 12 de Dvořák
- Rusalka
- Symphonie no 7 de Dvořák
- Sérénade pour cordes
- Stabat Mater
- Concerto pour violon de Dvořák
- Humoresque in G-flat major, op. 101 no. 7
- Goin’ Home
- Largo de la Symphonie du Nouveau Monde
- Quintette pour piano no 2 de Dvořák
Sources :
- Antonín Dvořák’s 182nd Birthday – Google Doodle
- Antonín Dvořák – Wikipédia
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