Réalisée par Dani de la Torre, la comédie adolescente espagnole Live is life est sortie le 18 juillet sur Netflix. Un périple de 2 jours pour 5 adolescents lors de la Saint-Jean, qui permet aussi de voir du pays. En l’occurrence, la Galice.
Synopsis : Cinq jeunes garçons confrontés aux réalités de l’âge adulte se lancent dans une ultime aventure : trouver une fleur magique qui exaucera leurs souhaits.
L’amitié adolescente
Ce n’est peut-être pas le film le plus marquant qu’on trouvera sur Netflix. Pourtant, durant 1h50, Dani de la Torre nous raconte une belle histoire d’amitié et de fraternité toute mignonne et qui est la bienvenue.
On suit alors un groupe de jeunes qui ont déjà pour certains de gros problèmes d’adultes. Et pourtant, ça ne les empêche pas de faire des trucs de jeunes. On a réellement l’impression de voir de jeunes adolescents à l’écran. Ce qui n’est pas toujours le cas, notamment dans les productions américaines. Ils se font courser en vélo, ils jettent des pierres sur les fenêtres (jusqu’à ce qu’une d’elles se brise et alors ils courent), ils s’embrouillent comme des enfants… Même dans le choix des acteurs, on dirait de vrais adolescents.
Un film vivant… Puis, un peu mou
Et comme des jeunes, qu’est-ce que le film est bavard ! Pendant un petit moment, le film fonctionne de cette manière-là : action mouvementée, ils font du vélo (ou marchent) dans les montagnes, se posent et parlent, etc. Ce schéma se répète quelques fois en début de métrage, ce qui peut donner une certaine lourdeur lorsque rien ne se passe.
Pourtant, les moments où le film s’emballe un peu, comme avec les courses-poursuites entre les Sioux et les 5 jeunes, le film est plaisant à regarder. Le montage est bon pour nous faire ressentir le rythme de l’action. On pense notamment à la scène où les héros vont saboter les motos des Sioux.
Le film, comme le dit son titre, et la musique d’Opus, poussent à vivre. Il nous pousse à partir quelque part parce qu’on en a envie, à dormir à la belle étoile, à faire des bêtises parfois, à s’en vouloir, à rigoler, à s’engueuler, etc. Netflix fait d’ailleurs un bon choix de sortir Live is life en été.
Des enfants avec des problèmes d’adultes
Le film, un peu déconstruit et « bordélique », se calme et se pose un peu plus lorsqu’un bébé fait son apparition dans l’histoire. Le destin a poussé les adolescents à trouver un bébé. Le destin les a poussés à pleins d’autres choses. Ce qui est drôle avec ce film, c’est que c’est un voyage de deux jours, mais dont on a l’impression qu’il en a duré sept. Même les jeunes à la fin du film se font la remarque.
Dans le groupe, deux jeunes ont des « problèmes d’adultes ». L’un a son père à l’hôpital. C’est d’ailleurs le moteur du groupe qui pousse les autres à aller chercher les fleurs de la Saint-Jean avec lui. Un autre jeune très positif est atteint d’un cancer. Une situation qui est aussi compliquée à vivre pour son frère jumeau. Les deux autres ont plus des problèmes de jeunes. L’un est un enfant pourri gâté et radin, qui va apprendre à partager et être moins attaché au matériel. L’autre est un enfant peureux qui va apprendre à être un peu plus courageux. Cependant, lors de certaines scènes, l’utilisation du piano pour émouvoir semble un peu trop poussive.
La Galice et les années 80
Pour ce qui est de la réalisation, on voit du pays. L’œuvre donne clairement envie de passer une semaine dans les montagnes galiciennes. Le réalisateur, sachant qu’il a un environnement de qualité, ne se gêne pas pour faire des plans larges. Parfois même un peu trop souvent.
Cinq jeunes qui marchent d’un point A à un point B, bien sûr, cela fait penser à Stand By Me. Et quelques plans nous rappellent un peu le film de 1986 (et d’ailleurs, les deux films ont des noms de musiques). Live is life se déroule aussi dans les années 80 (oui, encore). Et il n’échappe pas à cette photographie un peu jaunâtre qu’on donne aux films qui représentent le passé.
Live is life n’est un pas mauvais film à regarder en été pour voyager un peu. Un voyage en pleine Galice qui fera, peut-être, pour certains verser une petite larme. Le film manque parfois de rythme, mais est sauvé par son honnêteté.
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