Le 19 janvier 1915, l’inventeur français Georges Claude déposait le brevet de son invention révolutionnaire : le tube à néon. Une innovation qui transforma l’éclairage public et la publicité, marquant le début de l’ère des enseignes lumineuses qui illumineront les villes du monde entier, jusqu’à aujourd’hui.
Georges Claude : un inventeur avant-gardiste
Georges Claude, né en 1870, était un ingénieur et chimiste français passionné par les gaz et leurs applications. Au début du XXe siècle, il s’intéressa particulièrement aux gaz rares présents dans l’atmosphère, notamment le néon, découvert en 1898 par les chimistes britanniques William Ramsay et Morris Travers. À force de travail, Claude parvint à liquéfier l’air et à isoler ces gaz rares, ouvrant la voie à de nouvelles applications industrielles.
En 1910, lors de l’Exposition universelle de Paris, Georges Claude présenta pour la première fois des tubes remplis de néon, produisant une lumière rouge-orangée éclatante lorsqu’un courant électrique les traverse. Cette démonstration suscita l’émerveillement du public et des professionnels, révélant le potentiel esthétique et pratique de cette nouvelle source lumineuse. Cependant, ce n’est que cinq ans plus tard, le 19 janvier 1915, qu’il déposa officiellement le brevet de son invention, protégeant ainsi le procédé de fabrication et d’utilisation des tubes à néon.
Impact du tube à néon sur l’éclairage urbain
L’invention de Georges Claude révolutionna l’éclairage urbain ainsi que la publicité. Il faut dire que les tubes à néon offraient une luminosité intense, une grande visibilité nocturne et une consommation énergétique relativement faible par rapport aux technologies d’éclairage de l’époque. Ils permirent également une flexibilité de design, pouvant être façonnés en diverses formes et lettres, ce qui séduisit particulièrement les annonceurs et les commerçants.
Dès les années 1920, les enseignes au néon commencèrent à orner les façades des boutiques, des théâtres et des bâtiments emblématiques dans les grandes villes, notamment à Paris et à New York. Le néon devint rapidement synonyme de modernité et de dynamisme urbain. Des quartiers entiers, comme Times Square à New York ou Pigalle à Paris, se transformèrent en véritables forêts lumineuses, attirant touristes et habitants.
Au fil des décennies, la technologie des tubes à néon évolua, permettant une palette de couleurs plus variée grâce à l’utilisation de différents gaz et revêtements phosphorescents. Cependant, à partir des années 1970, l’éclairage au néon commença à décliner avec l’émergence de nouvelles technologies, telles que les diodes électroluminescentes (LED), offrant une efficacité énergétique supérieure et une maintenance réduite.
Malgré cela, le néon conserve une place particulière dans l’imaginaire collectif et le patrimoine culturel. De nombreuses villes préservent et restaurent leurs anciennes enseignes au néon, reconnaissant leur valeur historique et esthétique. Des artistes contemporains continuent d’utiliser le néon comme médium, perpétuant l’héritage de l’invention de Georges Claude dans le domaine de l’art et du design.
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