10 millions de participants sur « The Finals », le FPS free-to-play de la fin d’année 2023 [TEST]

"The Finals" est-il le FPS free-to-play de cette fin d'année ? [TEST]

Après son accès anticipé, The Finals est enfin disponible dans sa Saison 1. Le free-to-play multijoueur saura t’il se démarquer de ses concurrents ? Le jeu télévisé commence, il est temps de sortir les armes ! 

Fortement inspiré de Hunger Games et de Gladiator (et sans aucun doute de Running Man aussi), le FPS gratuit The Finals réussit en apothéose son entrée avec un nombre conséquent de 200.000 joueurs en moins de 24 heures et 10 millions au total. Développé par des anciens de EA Dice (Battlefield), le titre est enfin complet et profite des Game Awards 2023 pour lancer sa première saison. On s’est alors prêté au jeu et nous avons décidé d’entrer dans l’arène pour découvrir la création d’Embarks Studios. Aucun doute, on retrouve immédiatement ce style explosif propre à Battlefield.

Nota Bene : Nous avons testé The Finals sur PS5. The Finals est cross-play, ce qui signifie que vous pouvez vous confronter à n’importe qui, sans que la console n’ait d’importance. Ce qui est déjà un très bon point.

Entendez-vous la foule applaudir ?

Tout d’abord, qu’est-ce que The Finals ? Dans ce jeu de tir à la première personne free-to-play, les joueurs sont divisés en plusieurs équipes de trois personnes et doivent lutter à mort pour remporter la victoire et encaisser une certaine somme d’argent. En soi, l’idée est finalement assez classique mais The Finals se démarque par son ambiance. En effet, les participants sont plongés dans des éléments de spectacles, proches des jeux télévisés. C’est presque comme le film Ultimate Game avec Gerard Butler mais le gore et la violence en moins.

On pourrait penser que le jeu tomberait dans la facilité ou proposerait un côté satirique et déprimant mais non. The Finals se contente simplement du fun et du divertissement. Le ton est léger, l’esprit très amical (ce qui est très paradoxale au nombre de victimes par parties !) et on ne distingue pas la moindre trace de sang. La mort se définit par des pièces d’or. The Finals utilise son contexte pour s’amuser et amuser les joueurs. Résultat ? Il tape dans le mille. Retenons un bienfait dans lequel le jeu du studio suédois fait toute la différence : la destruction. On peut absolument tout détruire dans le champ de bataille. Cela pousse l’équipe à s’adapter au terrain et trouver la meilleure façon de déclencher des rencontres adverses. Les terrains de jeux, bien que peu nombreux (la carte de Monaco est une réussite), sont plutôt grands.

The Final Destination

Les premiers pas sur The Finals sont plutôt positifs, nous n’avons eu aucun problème à trouver une partie (contrairement à certains…). Avant que la bataille ne fasse rage, il faut d’abord choisir une classe entre poids plume, moyen et lourd. Chaque personnage dispose d’une résistance, d’une vitesse adéquate mais surtout d’un équipement lui étant propre. Le personnage sélectionné fera ainsi partie d’une équipe de trois joueurs qui auront chacun une spécialité. Certains peuvent disposer des tourelles tandis que d’autres peuvent jouer le rôle de soigneur. De notre côté, en tant que poids moyen, nous étions bien plus à l’aise dans le rôle de réanimateur que d’attaquant, ce qui est tout l’inverse en poids léger. On notera un important déséquilibre des dégâts en fonction de la classe. Ce ne serait pas si grave (enfin presque) si le temps de réapparition n’était pas de 15 secondes, voir plus si l’équipe est décimée. Rageant.

Choisir sa classe n’est pas à prendre à la légère. On ne dispose pas de nombreuses armes lors d’une session en cours, bien que cela permette de se familiariser avec un type et de pouvoir davantage s’expérimenter avec. Aux joueurs de bien connaître l’utilisation de chacune d’entre elles.

Avec un nombre conséquent d’armes, on aurait surtout eu tendance à jouer en solo et tenter de tout faire péter, ce qui serait une erreur. En effet, The Finals est un jeu multijoueur et il prend réellement le mot au pied de la lettre. Contrairement à de nombreux free-to-play, le titre d’Embark Studios pense véritablement à la coopération.

Nota Bene : The Finals dispose de plusieurs modes de jeux. En plus de disposer d’un mode entraînement, il propose aussi un mode tournois et deux types de parties rapides : Encaissement rapide et Pluie de pièces.

Dans le premier, il faut trouver des caisses et les emmener dans un coin spécifique de la carte afin de gagner de l’argent. Trois équipes de trois joueurs s’affrontent. Dans le second mode, il faut gagner 40.000 pièces et l’on affronte 4 équipes. Un mode bien plus amusant dans lequel nous sommes restés très longtemps. Uniquement pour les besoins de ce test évidemment…

Ensemble, on pète tous les murs !

A l’heure actuelle, plus de 10 millions de joueurs ont dû tout détruire en coopération. Il est impensable de réaliser un objectif en solo et il faut se trouver un rôle stratégique au sein de son équipe. En étant le soigneur dans un lieu confiné avec deux attaquants, ils pourront vaincre tous les obstacles. C’est un exemple comme un autre mais qui définit bien The Finals. Dommage qu’il y ait des problèmes d’équilibrage très importants. Surtout que le jeu ne laisse pas simplement éliminer des ennemis, il faut passer par des dépôts pour gagner des points. Avoir un protecteur parmi nous n’est donc pas de refus, surtout quand les combats deviennent brouillons.

Remplir des objectifs en équipe permet de débloquer des cosmétiques mais aussi des nouvelles armes au fur et à mesure de notre progression (en les achetant avec l’argent du jeu). Cette sensation de remporter des bonus en accomplissant des actions est très gratifiante et pousse vraiment à enchaîner les matchs. On apprécie de plus en plus jouer les Troubadours (ou les Durs à cuire, tout dépend du nom de l’équipe). Plus l’on gagne et plus on peut obtenir de quoi remplir notre soif de destruction du terrain. Oui, The Finals donne un vrai but au joueur, du moins dans ses premières heures. Il n’empêche que le jeu est très répétitif et il peut parfois ne rien se passer dans certaines zones de la carte tant elles sont grandes. Soulignons aussi que certaines récompenses (dont certaines nécessitent le Battle Pass) ne sont pas très intéressantes. Au-delà de quelques heures de jeu, le manque de satisfaction se fera ressentir.

Nota Bene : N’ayant pas testé la version bêta, il semble que certains aspects du level design aient été modifiés comme la vitesse de déplacement. Nous avons eu quelques latences de connexion pendant certaines parties. Enfin, il semble que les voix-off aient été faites avec « un mélange de voix enregistrées et de voix générées par des outils de synthèse vocale pour ses jeux » (sources : IGN) ce qui est objet de polémiques puisque cela fait référence à l’IA. C’est terriblement regrettable de ne pas avoir pris de vrais doubleurs.

The Finals ne révolutionnera pas le genre mais devrait trouver son chemin aux côtés de Counter Strike ou Apex Legends. Relativement fun et coopératif, la sensation de tout détruire est vraiment un atout majeur. Il est clair que le jeu risque de faire parler de lui. Mais le fera t’il pendant longtemps ? Espérons plus de contenus à venir et surtout moins d’affrontements brouillons ! Plutôt chouette pour un free-to-play. 

Bande-annonce The Finals :

Photographe et réalisateur indépendant. Certains de ses films ont obtenus une soixantaine de sélections en Festival à travers le monde. Rédacteur chez Cultea, ses écrits sur le Traumatisme abordé dans le jeu vidéo sont publiés sur le site !

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