Après un premier film qui assumait la relève de cette nouvelle trilogie, Creed II parvient à se hisser parmi les meilleurs longs-métrages de la saga. Après la rage au ventre et l’envie d’exister, il est temps pour le nouveau boxeur de faire son envol.
Synopsis : La vie est devenue un numéro d’équilibriste pour Adonis Creed. Entre ses obligations personnelles et son entraînement pour son prochain grand match, il est à la croisée des chemins. Et l’enjeu du combat est d’autant plus élevé que son rival est lié au passé de sa famille. Mais il peut compter sur la présence de Rocky Balboa à ses côtés : avec lui, il comprendra ce qui vaut la peine de se battre et découvrira qu’il n’y a rien de plus important que les valeurs familiales.
Le bien contre le mal : round II !
Commençons ses lignes en toute honnêteté. Creed II est indéniablement le meilleur épisode de cette nouvelle trilogie. Faisant de son miroir à la précédente saga sa force véritable, il continue d’arpenter l’héritage du boxeur et du nouveau champion. Cette fois, la trilogie propose une vraie noirceur à travers ce choc des générations et ce spectre de la vengeance. Bien évidemment, Creed II continue de perpétuer l’histoire des liens de famille construits avec le premier. Adonis ne souhaitait que se démarquer de l’ombre de son père, mais il va devoir défendre son honneur. Le passé le rappelle.
Car la nouvelle légende va devoir affronter Viktor Drago, le fils d’Ivan, assassin de son père et antagoniste du cultissime Rocky IV. Le retour de cet ennemi n’est pas anodin, puisqu’il permet à Adonis mais aussi à Rocky de se confronter aux fantômes du passé, tandis que l’avenir est incertain. L’ancienne bête est détruite de sa lutte contre le héros abandonné par la Russie.
A l’instar de Rocky V, Drago se montre toujours aussi impitoyable mais, mieux encore, Ivan Drago lui-même est humanisé, tentant de tourner la page sur les événements propagandistes de Rocky IV. Son fils est tout ce qui lui reste. On pourrait reprocher à travers ces relations pères-fils de renouer avec le manichéisme, mais tout ceci n’est finalement que volontaire.
Ce que Creed II tente aussi de nous faire comprendre, c’est que pour faire face à ses démons, il faut aussi connaître ceux de notre ennemi. Toujours une aussi belle leçon de vie. Mention spéciale à la mise en scène, plus inspirée que le précédent volet. Quant à Sylvester Stallone, les adieux semblent cette fois définitifs. Une page se ferme pour qu’un autre s’émancipe. Celle de l’excellent Michael B. Jordan. Viendra alors Creed III, l’épisode de l’émancipation.
C’est un homme mûr. Il doit guérir de l’intérieur.
Plus efficace et proposant un combat acharné, Creed II ferme les portes de l’ancienne saga afin de s’en libérer définitivement. Le meilleur épisode de la trilogie à n’en pas douter. D’ailleurs, à l’occasion des fêtes, Warner Bros a réédité la totalité de la trilogie Creed, ainsi que la saga Rocky, dans un coffret dédié !