Alan Wake 2 n’a peut-être pas gagné le titre de Jeu de l’année contre Baldur’s Gate 3, mais il est reparti avez des récompenses très importantes. La meilleure narration, la meilleure réalisation et la meilleure direction artistique sont ses victoires. Trois prix qui semblent très différents, mais qui fusionnent complètement avec la victoire du jeu de Remedy.
Nous le mentionnions déjà dans notre test sur Cultea, Alan Wake 2 est un véritable travail de maître autour du média. Mêlant des phases de jeu avec des séquences en Full Motion Vidéo, il prend la forme d’un film interactif, mais aussi d’un vrai jeu vidéo. En fait, Alan Wake 2 arbore de nombreux visages : de l’horreur à l’état pur, mais aussi un clip musical, des diaporamas photographiques et de l’expérimentale.
Un véritable maelström d’idées !
Jamais un survival horror n’avait eu recours à autant d’imagination pour définir la folie qui guette dans l’Antre Noir. C’est ici que réside l’étonnante réussite de Alan Wake 2. Chaque moment de l’intrigue mais aussi chaque environnement, objet et détail racontent une histoire et offrent son vecteur de révélations. La moindre petite porte à ouvrir ou le signe sur un mur confirment l’existence d’une boucle et d’une spirale dans le scénario qui enchaîne les moments d’anthologie. Même les jumpscares, pourtant nombreux, offrent une réflexion importante.
Tout a été parfaitement étudié pour faire perdre la notion de réalité aux joueurs. On se retrouve très vite perdu dans cette folie destructrice, aussi bien en compagnie de Saga que de l’écrivain. Il faut un sacré niveau d’audace pour jouer sur cette forme de peur psychologique de perte de tous les repères. Le jeu ne nous tend jamais la main, nous fait douter de notre compréhension et propose des rebondissements qui le rendent si complexe et si brillant à la fois.
Alan Wake 2 ne pouvait pas obtenir qu’un seul de ses trois prix. Son étude de la folie destructrice propose une véritable problématique sur la réalisation et la direction artistique très audacieuse autour d’un scénario qui semble se construire de sa mise en scène. Il devait par conséquent obtenir les 3 prix de cette soirée aux Game Awards. D’énormes félicitations à Sam Lake et à toute son équipe.
Alan Wake 2 a prouvé que ce n’était pas seulement le scénario qui pouvait apporter à l’image, mais bien l’inverse. L’image peut parfaitement contribuer au scénario. Ce sont de telles trouvailles expérimentales à mettre en avant qui font les grandes œuvres.
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