Films interactifs, les épisodes de la saga d’anthologie The Dark Pictures sont une création de Supermassive Games et de Bandai Namco. Toutes ces histoires horrifiques ont pour point en commun un mystérieux narrateur. Surfant sur les traces d’Until Dawn, les jeux sont plus ou moins bons, mais trouvent tout de même des fans défendant leurs épisodes préférés. Retour sur cette saison 1 inégale mais très efficace.
Man of Medan
Premier épisode de la saison, Man of Medan ne marque pas vraiment les esprits. Il est même le jeu le plus faible de l’anthologie sans être mauvais pour autant. Le scénario tourne autour d’une bande de plongeurs capturés par des pirates et qui vont malheureusement se retrouver enfermés dans un terrifiant bateau fantôme. Résultat ? Une trop longue exposition, des personnages moins travaillés que d’autres, une accumulation de « jump scare », mais surtout un twist final que l’on peut deviner dès le premier chapitre. Bien que très court (à peine trois heures), Man of Medan offre néanmoins une bonne rejouabilité pour connaître les différents embranchements. Dommage que ses défauts l’emportent trop sur ses qualités.
Little Hope
Second volet de The Dark Pictures, Little Hope nous a laissé dubitatifs à la fin de la partie. Le jeu donne l’impression que Supermassive Games se repose sur ses lauriers et propose des améliorations bien trop maigre par rapport à son prédécesseur. Toutefois, après avoir refait les quatre épisodes, Little Hope devint notre deuxième préféré de la saga grâce à son ambiance, ses personnages et surtout son second niveau de lecture, offrant une raison indispensable de refaire l’histoire. A travers cette histoire de ville mystérieuse et de sorcellerie se cache une triste histoire de rédemption. Little Hope prend beaucoup plus son temps sans gâcher son rythme plus intime, plus psychologique et réussit à nous surprendre quand il le faut. Dommage que les « jump scare » soit encore si nombreux pour rien…
House of Ashes
Incontestablement le plus abouti, House of Ashes est aussi le meilleur de l’anthologie The Dark Pictures. En pleine guerre d’Irak, des soldats américains et irakiens, autrefois ennemis, s’allient pour faire face à une menace souterraine. House of Ashes est claustrophobe, oppressant et doté d’une tension qui ne se relâche jamais.
Beaucoup plus orienté « action survival » dans son scénario, le jeu marque aussi par les personnages les plus attachants et les plus mémorables de la franchise. Certes, il n’est pas exempt de défauts et la formule se renouvelle à peine plus que son prédécesseur. Pourtant, Supermassive Games délivre son meilleur jeu depuis Until Dawn. Mention spéciale sur l’illusion de la fragilité omniprésente, qui nous rappelle que ce n’est pas parce que les héros sont expérimentés que nous pouvons sous-estimer le danger… Toutefois, légère petite déception pour le personnage de Rachel (campé par Ashley Tisdale, une ancienne actrice de Disney Channel), qui fait pâle figure à côté des autres héros (Salim en tête…).
The Devil in Me
Avec de véritables nouveautés de gameplay et une approche glauque inspirée d’une affaire criminelle réelle et macabre, on pourrait croire que The Devil in Me marquerait l’apothéose de cette première saison. Reprenant l’affaire de Henry Howard Holmes, un tueur ayant construit un véritable hôtel piégé, le jeu avait tout pour plaire. Que nenni ! Il est juste sympa, finalement à peine plus marquant que ne l’était Man of Medan. La faute à des personnages insipides, de grosses paresses au scénario et un contexte franchement mal exploités. Mentionnons aussi le nombres de bugs de langage tout au long de notre partie.
Beaucoup trop long à commencer, beaucoup trop court à terminer, The Devil in Me propose pourtant les choix cornéliens les plus sadiques et les plus angoissants, puisque le joueur n’a aucune certitude de qui va survivre jusqu’au bout. Hélas, cette confrontation dans le « Château des Meurtres » ne nous laisse pas un souvenir impérissable (à l’exception d’une scène ou deux), le rythme du jeu étant beaucoup trop inégal. Heureusement, il reste bien meilleur que The Quarry et ses protagonistes minables ! Notons tout de même que l’actrice Jessie Buckley est impeccable dans le rôle principal.
Switchback, un épisode pas comme les autres
Switchback est le nouvel épisode de The Dark Pictures avant l’arrivée de la saison 2. Cette fois nous sommes face à un changement des plus radicales puisque le jeu vous plonge dans 10 scènes d’un roller-coaster à sensations très fortes ! Pas vraiment indispensable, le titre est un rail-shooter de l’extrême jouable avec le casque VR. En position assise, le jeu génère automatiquement vos déplacements pour que vous puissiez vous concentrés que sur les tirs. On voyage à travers les univers des précédents épisodes et on doit maximiser son score. Attention également à ne pas fermer les yeux. Le titre peut le savoir et vous mènera la vie difficile si vous le faite. C’est incontestablement la meilleure idée du jeu.
Très court, trop ressemblant à Until Dawn Rush of Blood et peu soignés graphiquement, le jeu est tout de même aussi chouette qu’une virée en train fantôme. Malheureusement, il n’est qu’une faible vitrine pour le PSVR2. Pour ce matériel, autant se plonger dans Resident Evil Village, désormais compatible. Dommage, on aurait aimé revivre des sensations que l’on a pas retrouvé depuis House of the Dead qui nous avait beaucoup plu sur Wii et qui reste l’un des rails shooter horrifique les plus fous !
Autant attendre la saison 2 et passez à côté de cette démo technique. Bon, a prix bas, peut être… Néanmoins, il permet de montrer une bonne partie du potentiel du PSVR2.
The Dark Pictures Switchback VR nous rappelle grandement que Little Hope et House of Ashes sont des épisodes très convaincants d’une franchise qui a encore tant de potentiel à révéler. La saison 2 est déjà annoncée avec de nouveaux épisodes dont Directive 8020 qui se passera dans l’espace. Un mix entre The Thing et Alien ? Nous avons très hâte d’en savoir plus.
One Reply to “« The Dark Pictures » : retour sur une saison 1 inégale [TEST]”