« Sometimes I Think About Dying » : Daisy Ridley en pleine dépression onirique [critique]

"Sometimes I Think About Dying" : Daisy Ridley en pleine dépression onirique [critique]

Alors que nous l’attendons dans un prochain épisode de Star Wars, Daisy Ridley fait un retour discret dans un film indépendant : Sometimes I Think About Dying. Une œuvre diffusée lors du Champs-Elysées Film Festival qui se démarque par sa lenteur et son onirisme. 

Synopsis : Fran vit sa vie comme un fantôme, incapable de sociabiliser avec ses collègues, qui sont sa seule interface sociale. Mais lorsque le dynamique Robert débarque dans son entreprise, celle-ci entreprend un travail d’ouverture aux autres. Un travail parasité par des visions morbides d’elle-même…

Dépressif, pour le meilleur comme pour le pire 

C’est une chose bien difficile que de filmer la dépression. Les films qui s’y essayent ont généralement deux caractéristiques :

  1. Ils parviennent à nous amener au plus proche de la psychologie des personnages.
  2. Le rythme est généralement extrêmement lent, pouvant perdre le spectateur.

Sometimes I Think About Dying entre parfaitement dans ce modèle de narration. Ainsi, nous naviguons au plus profond de la psychologie de Fran, merveilleusement interprétée par Daisy Ridley. Ses pérégrinations psychologiques sont admirablement retranscrites et il ne faut que peu de mots pour comprendre ce que celle-ci peut ressentir au quotidien.

Le corolaire de ce modèle narratif est son immense lenteur, qui risque de perdre quiconque n’est pas habitué à ça. Ce que l’on gagne en efficacité narrative, nous le perdons ainsi en rythme. Sometimes I Think About Dying est donc un film très bien pensé, mais pour un public un minimum aguerri au cinéma indépendant.

La dépression par l’onirisme 

Là où le film tire son épingle du jeu, c’est par sa mise en scène. Celle-ci se démarque par trois aspects bien particuliers, lui donnant son identité propre :

  1. La minutie des cadres : chaque plan du film semble avoir été travaillé avec un soin qui confine à la perfection. Certains ressemblent d’ailleurs à de véritables toiles de maîtres, ce qui est un petit exploit visuel.
  2. La colorimétrie : cette œuvre offre une véritable narration par la couleur. Cela se ressent dans les émotions que le film cherche à faire passer, ainsi que par la symbolique de l’évolution de personnages.
  3. Les scènes oniriques : celles-ci sont pensées pour des moments bien particuliers. En l’occurrence, les scènes où Fran pense à sa mort. Là encore, la beauté des cadres, ainsi que le travail sur la lumière offrent des moments uniques.

Sometimes I Think About Dying s’impose donc comme une œuvre très réussie, mais difficile d’accès. On notera cependant le plaisir de découvrir Daisy Ridley dans autre chose que des blockbusters, laissant découvrir une nouvelle facette de son talent. 

Daisy Ridley explique pourquoi elle a été attirée par le scénario de Sometimes I Think About Dying lors de Sundance 2023

Pour nous suivre sur Facebook – Cultea  

Journaliste, photographe et réalisateur indépendant, écrire et gérer Cultea est un immense plaisir et une de mes plus grandes fiertés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *