Après un très bon retour critique pour Sly Raccoon malgré des ventes plutôt faibles, Sucker Punch embraye et nous apporte sa suite sur un plateau. Sly 2 : Association de Voleurs renouvelle la formule : au-delà d’un jeu de plateforme, c’est aussi un jeu d’infiltration dans lequel on évolue à travers des missions dignes d’un James Bond pour ados. C’est un des meilleurs jeux de Playstation 2 de tous les temps selon de nombreux classements, et nous allons voir pourquoi dans la suite de cette rétrospective.
Un scénario et des personnages toujours plus recherchés
Si, dans le premier opus, on devait venger les parents de Sly et récupérer les pages du Volus Ratonus en éliminant nos ennemis un par un, la formule de ce Sly 2 n’est pas très différente. Après avoir vaincu Clockwerk, le gigantesque oiseau robotique immortel qui survivait grâce à une haine profondément enfouie en lui, les morceaux de son armure ont été mis dans un musée.
Connaissant le danger que cela représente, Sly et le clan décident de dérober l’armure. Mais quand ils arrivent, ils trouvent deux inspectrices d’Interpol qui les accusent de tout avoir volé. Ils découvrent plus tard que c’est le Gang de Klaww, un gang de malfrats charismatiques, qui s’en est emparé pour diverses raisons. On va donc devoir les éliminer un par un et récupérer les morceaux de Clockwerk.

Clockwerk
Si le scénario peut sembler répétitif, l’expérience est vraiment différente. Le clan a grandi et évolué, ils ont plus d’expérience et d’assurance. L’évolution des personnages se fait vraiment ressentir. On peut en dire autant pour les vilains qui sont archétypaux, mais plus approfondis que dans le premier. La plupart ont d’ailleurs deux niveaux qui leur sont dédiés, ce qui aide.
Mais Sly 2 raconte bien plus que ça. C’est une histoire d’amitié, d’espoir, d’échec, de persévérance. Un récit qui donne de véritables leçons de vie. Et puis, on fait face à de nombreux retournements de situation très bien amenés. Un scénario qui se veut donc bien moins linéaire que celui de Sly Raccoon, malgré son postulat de départ.
Un gameplay tout neuf
Si l’on reprend les bases que l’on avait avec Sly, on peut désormais jouer les deux autres membres du clan, Bentley (la tortue intello) et Murray (qui s’est transformé en monsieur muscles entre les deux opus.) Le gameplay est donc assez diversifié. Il l’est déjà bien plus qu’avant avec Sly, qui aura des missions d’infiltration, de photo et de filature en plus des phases de plateforme classiques.
Avec Bentley, un personnage tout petit qui a du mal à se battre, on peut endormir les ennemis, poser des bombes et faire du piratage. Avec Murray, on est bourrin ! C’est un personnage qui fonce dans le tas et qui nous offre souvent des phases de beat them all. Le tout est parfaitement équilibré. On enchaine les missions avec les uns et les autres, puis on finit par une grande opération qui réunit leurs forces.

Le piratage avec Bentley
Le système de niveaux change aussi dans ce Sly 2. En effet, cette fois on a des grands hubs pour chaque niveau, pas de niveau dans le niveau. Une sorte de petit monde ouvert rempli d’ennemis et de trésors dans lequel on se balade. On y retrouve également les bouteilles qui sont cachées dans ces mondes.
Les missions sont aussi variées que les niveaux qui nous font faire le tour du monde et nous donnent l’occasion de découvrir pas mal de choses : bagarre sur un train en marche, combat en tanks (avec une maniabilité discutable, disons le), boss fight dans les airs ou de plus calmes instants de danse avec la charmante Carmelita Fox… On ne s’ennuie pas. Entre l’histoire et le gameplay, tout est presque parfait.
Une direction artistique divine
Sly 2 est un titre plein de charme. On met souvent en avant ses boss charismatiques au design parfait. On pense par exemple à La Comtesse, cette araignée directrice de prison derrière laquelle se cache une criminelle hypnothérapeute qui a mystérieusement perdu son mari bien plus vieux qu’elle dans des circonstances tragiques. Une figure à la fois classe et monstrueuse, qui nous fait penser aux charmants monstres de la Hammer. Ses deux niveaux également, se déroulant en Transylvanie, avec une esthétique gothique qui rappelle l’expressionnisme allemand.
C’est le boss qui nous a le plus marqué de par ses inspirations, mais ils sont tous très recherchés et particulièrement drôles. Le ton de ce Sly est à la fois dur et doux. On reste sur un jeu PEGI 7. Mais la saga a, comme toujours, ses thèmes difficiles. Sly conserve son humour, mais ce n’est pas le seul. On ne compte plus le nombre de situations cocasses. L’écriture des dialogues est particulièrement travaillée.

Les personnages de Sly 2
Avec un total de 8 chapitres, on voyage dans le monde entier avec un design, une lumière, une musique différente à chaque fois. La musique de cet opus est la plus appréciée, à raison, puisque le thème de Paris est probablement l’un des plus iconiques de la Playstation 2, voire de la Playstation tout court. Le tout se mêle parfaitement pour donner un résultat époustouflant.
Sly 2 : Association de Voleurs a la réputation d’être le magnum opus de la saga. Et c’est un excellent jeu ! Il réunit tout ce qu’il faut : direction artistique, écriture, gameplay… Un titre à faire pour les fans de plateforme ou non, puisqu’il est plutôt accessible. Sly 2 est disponible sur le Playstation Plus, seul ou dans la Sly Collection pour PS4 et PS5.
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