Dans Rivière, Manon débarque à Belfort à la recherche de son père et s’y installe. Entre découverte d’elle-même et passion pour le hockey sur glace, elle ne va cesser de grandir… Retour sur ce film aussi imparfait que touchant, en salles le 30 octobre.
Un coming of age réussi
On retrouve dans Rivière tous les codes d’un coming of age très accompli, bien que parfois trop cliché.
N.D.L.R : un coming of age est une histoire qui se concentre sur l’évolution d’un protagoniste de l’enfance à l’âge adulte, généralement en se focalisant sur les composantes psychologiques du personnage.
Rivière nous plonge au cœur de l’adolescence avec des thèmes comme la confiance en soi, le dépassement de soi, la peur de l’échec, mais aussi l’addiction. Le tout prend encore plus de sens croisé avec son récit sportif entre hockey sur glace et patinage artistique, étant d’autant plus impactant.
Une réalisation atmosphérique
L’aspect atmosphérique de la réalisation fonctionne très bien. La photographie est sublime et subtile, la colorimétrie froide correspond parfaitement à l’environnement qui est construit. Le tout nous rappellerait un jeu Life is Strange, si on se laisse juste porter par l’atmosphère. Encore une fois, c’est très beau sur le papier, mais ça regorge de problèmes plus fondamentaux.
Le film a un véritable problème de rythme au niveau de sa réalisation certes, mais aussi de sa narration. Il va souvent trop vite, notamment dans les séquences sportives qui deviennent malheureusement vite illisibles. D’autres fois, ce sont ses dialogues qui sont trop courts, avec un montage qui manque de fluidité.
Rivière cherche à atteindre un certain réalisme, qui lui fait défaut dès lors qu’on s’éloigne de la belle carte postale qu’il propose et qui nuit parfois à sa mise en scène.
Flavie Delangle : une performance qui porte le film
Flavie Delangle joue Manon, le personnage principal de Rivière, dans une performance absolument éclatante. Elle est sans nul doute le plus grand atout du film. D’une sensibilité explosive, elle ne donne jamais ni trop ni trop peu et s’illumine au milieu d’un casting bon, mais qui ne lui arrive jamais à la cheville.
Rivière est un film qui se cherche, mais ne se trouve pas toujours, bien qu’il soit un agréable moment à passer et qu’il contienne des thèmes intéressants. On regrette son manque d’aboutissement narratif et ses quelques défauts de rythme. Rivière sera en salles le 30 octobre.