« Rapide » : on est dans un spin-off de « Balle Perdue » ou quoi ? [critique]

"Rapide" : on est dans un spin-off de "Balle Perdue" ou quoi ? [critique]

Rapide sort ce mercredi 16 avril dans les salles obscures. Réalisé par Morgan S. Dalibert, c’est un divertissement relativement efficace qui devrait davantage séduire les amateurs de courses de voitures que le reste de l’audience. Emmené par Paola Locatelli et Alban Lenoir, le récit raconte le destin de la jeune Max, vouée à devenir pilote de F1. Évidemment, les choses ne vont pas se passer comme elles étaient prévues. C’est sa rencontre avec Stanislas de Clermont Tonnerre qui va faire évoluer son destin ! 

Synopsis : Max est une jeune femme passionnée de vitesse. Ainsi, lorsqu’elle découvre le karting, l’évidence lui saute aux yeux : un jour, elle sera championne de F1. Mais alors qu’elle enchaîne les compétitions et les victoires, elle constate qu’aucune écurie ne veut la faire participer à de grands tournois. La raison principale ? Max est une femme dans un monde d’hommes…

Rapide : dans la droite lignée de Balle Perdue

Avant toute chose, il faut savoir que Morgan S. Dalibert a vu sa carrière décoller en flèche ses dernières années lorsqu’il est engagé comme directeur de la photographie sur Balle Perdue et Balle Perdue 2. Les deux films, emmenés eux-aussi par Alban Lenoir, sont d’énormes succès populaires sur Netflix. Un job tremplin pour Morgan S. Dalibert qui lui permet de réaliser son premier long-métrage en solitaire en 2023 : AKA.

Il est donc de retour cette semaine avec Rapide. Et sans surprise, Rapide s’inscrit dans la droite lignée des deux Balles Perdues (alors que le troisième s’apprête bientôt à sortir). Morgan S. Dalibert reprend l’identité visuelle des Balles Perdues et propose un étalonnage, une dimension esthétique, une colorimétrie, un grain extrêmement proches des deux Balles Perdues. En plus, avec la présence de Alban Lenoir au casting, on se croirait presque dans un spin-off de la licence, elle aussi en partie centrée sur les courses-poursuites en voitures.

Rapide

Une ressemblance qui est à la fois une force et une limite. Une force, parce que l’esthétique proposée par Morgan S. Dalibert fonctionne parfaitement, surtout sur ce genre de proposition. Les chorégraphies sont fluides, les courses de voiture parfaitement réalisées, et le tout est largement crédible.

On croit à ce qu’il se passe à l’écran, et la réalisation de Morgan S. Dalibert n’a rien à envier aux Américains. Rapide nous renvoie même parfois au récent Gran Turismo, que ce soit dans ses thématiques comme dans son esthétique. Ses thématiques parce que les deux films traitent de l’ascension d’un/d’une jeune dans un milieu qui ne veut pas les accepter. Esthétiquement, parce que les séquences de circuit des deux films se ressemblent énormément.

Rapide

En revanche, le problème, c’est que Rapide manque parfois un peu d’identité propre. Le long-métrage manque de personnalité et d’âme. On se retrouve alors devant une énième production Netflix, aseptisée, à l’identité visuelle fade, sans prise de risque, sans garniture, sans caractère. Et franchement, on se demande parfois si une sortie sur Netflix n’aurait pas été suffisante pour Rapide.

Parce que, malgré sa réalisation solide, il se dégage aussi de Rapide une certaine forme d’amateurisme. Notamment dans sa direction d’acteurs. Franchement, à part Alban Lenoir (et encore), personne ne joue correctement dans Rapide. On sent que Paola Locatelli est encore à ses débuts. La comédienne peine à porter le film sur ses épaules et n’est pas aidée par des rôles secondaires insipides et inintéressants.

Bref, Rapide est un divertissement assez agréable, mais qui manque d’ampleur. Rapidement vu, sans doute rapidement oublié…

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