Aujourd’hui, pour prendre une photographie, nous pouvons utiliser notre téléphone, ou alors un appareil photo. Les objectifs utilisés pour prendre une photographie ne cessent de s’améliorer. Le poids des appareils quant à lui, essaye d’être le moins élevé possible pour faciliter leur usage. Mais comment faisait-on avant ces innovations ? On utilisait un appareil en bois qui pesait environ 50 kilos : le daguerréotype.
Louis Daguerre, le père de la photographie moderne
Le daguerréotype n’est certes pas le premier procédé photographique, mais il est le premier à enregistrer et à afficher une image permanente. Cette dernière devient alors totalement exploitable.
Nous devons cette invention à Louis Daguerre. Décorateur de théâtre parisien, Louis Daguerre observait avec passion l’environnement autour de lui. Le monde semblait n’être qu’un décor à ses yeux, un décor magnifique. Il souhaitait garder des échantillons de ce décor. Alors il créa le daguerréotype.
Son invention fût présentée à l’Académie des sciences le 9 janvier 1839, par Arago. Le physicien et astronome français est totalement charmé par l’invention de Daguerre. Les membres de l’Académie le sont aussi. L’invention connaît un franc succès. À tel point que l’État décida d’acheter le brevet, afin de le mettre à disposition du service public. Comme le dit François Arago lui-même, lors de la validation du rachat du brevet le 19 août 1939 :
« En achetant cette invention, nous en dotons libéralement le monde entier. »
Comment marchait un daguerréotype ?
D’abord, avant de comprendre le fonctionnement de l’appareil, il faut déterminer le sujet. Un daguerréotype permettait d’effectuer des portraits, ou alors des clichés mettant en avant la nature.
Pour ce qui est du fonctionnement : un objectif permettait de faire la mise au point et de régler la distance. Un obturateur laissait entrer la lumière du soleil qui se projetait à l’arrière de l’appareil. À l’arrière de cet appareil, se trouvait une plaque de cuivre argentée. On exposait préalablement cette plaque à des vapeurs d’iode. Ce mélange créait alors de l’iodure d’argent photosensible. Une fois que la lumière du soleil arrivait sur la plaque, grâce à l’iodure d’argent, une image « latente » apparaissait.
Pour ce qui est du développement de l’image, il fallait utiliser des produits chimiques. Plus particulièrement du mercure. On disposait la plaque d’argent, avec la photographie invisible dessus, au-dessus d’un récipient de mercure, généralement chauffé à 75°C. La vapeur du mercure se condense sur la plaque et se combine alors à l’iodure d’argent. De cette condensation forme un amalgame, uniquement aux endroits où la lumière a agi. On pouvait ensuite enlever l’image produite de la plaque d’iode.
Quel impact a eu le daguerréotype dans la société ?
L’invention suscita un véritable intéressement et un véritable engouement. Désormais, il était possible de photographier son environnement, de le voir sous un autre œil. Il était également possible de se faire photographier, afin de se faire représenter.
Naturellement, la classe sociale qui a le plus demandé à utiliser le daguerréotype est issue de la bourgeoisie. Généralement sur les photographies anciennes, on retrouve des sujets âgés et sûrement aisés. En effet, la photographie était coûteuse et uniquement accessible aux personnes en bonne situation financière.
Pour ce qui est de la prospérité du daguerréotype, elle a été de courte durée. D’une part, à cause de son poids (on rappelle que l’appareil pesait 50 kilos), du fait de la lenteur des prises de vues, ainsi que de l’aspect statique des modèles. En effet, ces derniers devaient rester 3 minutes immobiles. Autant de raisons qui conduisirent à laisser tomber le daguerréotype.
Néanmoins, le daguerréotype a permis à la photographie de se développer. C’est en partie grâce à cet appareil que d’autres innovations ont pu voir le jour, pour faire de la photographie un art à part entière.
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