Alors que l’Euro 2024 de football ou la Copa America se jouent actuellement, chaque équipe est présentée avec son hymne national. Mais comment ces hymnes nationaux sont-ils établis ? Et surtout, pourquoi se ressemblent-ils tous autant ?
Vous vous êtes peut-être déjà fait cette réflexion : les hymnes nationaux se ressemblent tous. Sachez que ce n’est pas un hasard, tout est maîtrisé ! Avant tout, un hymne national permet de représenter un pays et ses valeurs, notamment lors d’événements sportifs, culturels ou encore sociétaux.
Ce concept est né avec l’idée « d’État-nation » au XIXe siècle. Il veut notamment marquer la différence avec la monarchie dans laquelle le roi était au centre. Ici, le peuple et l’État doivent faire corps. C’est aussi une période où la plupart des États connus aujourd’hui se créaient.
Comment choisir un hymne ?
L’hymne est pensé pour pouvoir être joué par un orchestre mobile, lors de défilés militaires par exemple. Il est donc primordial que les musiciens soient à l’aise. Aussi, leur durée est courte (1 minute à 1 minute 30) pour tenir l’attention du public. Mais des versions longues existent pour des contextes précis.
Chaque nation élabore son hymne selon son histoire. Ils peuvent être patriotiques, religieux, engagés, une ode à la nature… Par exemple, la Grande-Bretagne chante son roi ou sa reine. D’autres monarchies encore en place ont deux hymnes : un lorsque le monarque est présent, et le second en son absence. En Suisse, en Hongrie, Arabie Saoudite, le chant est quant à lui religieux.
En France, la Marseillaise voit le jour en 1792 et se titre initialement Chant de guerre pour l’armée du Rhin. Son but est de remotiver les troupes lors de la guerre en Autriche. Elle deviendra La Marseillaise lorsque les soldats marseillais la reprendront.
Des hymnes nationaux sans paroles et ajustables ?
Si certains hymnes possèdent des paroles, ils peuvent parfois mal vieillir, surtout lorsque des faits historiques marquent la nation. C’est le cas de l’Allemagne, dont les deux premières strophes disparaissent au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En effet, ces dernières sont les seules chantées sous le régime Nazi. En Espagne aussi, les paroles rappellent le régime Franquiste. C’est la raison pour laquelle elles ne sont plus chantées depuis 70 ans.
La Révolution Bolchévique adoptera quelques années La Marseillaise. Ce chant a aussi inspiré quelques pays africains lors de leur indépendance (Côte d’Ivoire, Tchad, etc.)
En Bosnie-et-Herzégovine, après la fin de la guerre aux Balkans, seule la musique reste pour éviter de diviser la population qui n’a pas la même langue. A contrario, d’autres pays ont un chant en plusieurs langues : Canada, Nouvelle-Zélande ou encore l’Afrique du Sud. Ce dernier compte cinq langues dans son hymne parmi les onze reconnues. Chaque strophe est chantée dans un de ces dialectes.
Certains pays, comme la France, ont défini juridiquement la forme de leur hymne : mélodie, rythme, texte… Si dans d’autres nations, cela n’est pas inscrit dans la loi, tout changement nécessite une majorité des deux tiers au Parlement. C’est le cas en Afrique du Sud. D’autres ont par ailleurs défini que l’hymne peut évoluer à chaque changement du pays tout en respectant des valeurs traditionnelles.
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