Pain au chocolat ou chocolatine : que dit l’Histoire ?

Pain au chocolat ou chocolatine : que dit l'Histoire ?

Depuis des années, le débat chocolatine VS pain au chocolat agite les sujets de discussion. Mais que dit l’histoire dans tout ça ? 

L’origine de la viennoiserie

Pour commencer, l’appellation « viennoiserie » vient de la ville de Vienne. Dès le XVIIe siècle, les ouvriers autrichiens maîtrisaient la fabrication de produits réalisés à partir de pain, comme le kipferl, l’ancêtre du croissant. À son arrivée en France en 1770, Marie-Antoinette d’Autriche a rapporté quelques viennoiseries dans ses bagages. Ce sont ensuite deux Autrichiens, August Zang et Ernest Schwarzer, qui ouvrent en 1837 leur « Boulangerie viennoise », au 92 rue de Richelieu dans le IIe arrondissement de Paris.

Pain au chocolat ou chocolatine : que dit l'Histoire ? - Cultea

Ils importent en France leur savoir-faire et commercialisent les premiers croissants. Ils amènent aussi une version chocolatée, le Schokoladencroissant, ou Schokoladen, pour faire plus court. Avec l’accent autrichien, le « d » se prononce « t ». Les Parisiens vont se mettre à utiliser le mot qu’ils entendent, soit « chocolatine ».

L’arrivée du pain au chocolat

Au début du XXe siècle, des boulangers français se réapproprient le Schokoladencroissant et remplacent la pâte à pain par de la pâte feuilletée. Il leur faut un nouveau nom. Ils choisissent de mélanger le mot « pain » pour faire le lien avec leur métier. Ils pensent tout simplement à « pain au chocolat », l’expression rappelant le traditionnel goûter des enfants. C’est à partir de ce moment que la confusion est née.

L’invention de la pâte feuilletée, ingrédient principal du pain au chocolat, est attribuée à un pâtissier français nommé Marie-Antoine Carême au début du XIXe siècle. C’est lui qui a développé la technique de la pâte feuilletée. Elle consiste à superposer des couches de pâte et de beurre pour obtenir une texture feuilletée et croustillante.

Le nouveau nom est adopté par les Français, mais pas par tout le monde. Dans une grande partie du sud du pays, en Aquitaine et en Occitanie, des irréductibles ont préféré garder l’appellation d’origine. De quoi renforcer le clivage nord/sud.

Ainsi, le pain au chocolat est une viennoiserie qui a évolué au fil du temps. Elle est un incontournable aujourd’hui de la culture culinaire française.

Provenance du mot « chocolatine »

Le terme « chocolatine » est principalement utilisé dans le sud-ouest de la France et en Occitanie. L’origine exacte du terme « chocolatine » est incertaine, mais plusieurs théories existent.

L’une des théories les plus courantes est que le mot « chocolatine » dérive du mot occitan « chicolatina » ou « chicolatino », qui signifie « petit chocolat ». Cette théorie est soutenue par le fait que le sud-ouest de la France a une forte influence de la culture occitane, langue romane parlée dans cette région depuis le Moyen Âge.

Une autre théorie populaire est que le terme « chocolatine » a été inventé par des boulangers français. Ils ont commencé à vendre des viennoiseries en Amérique du Sud au début du XXe siècle. Ils auraient utilisé le mot « chocolatine » pour se différencier des concurrents qui utilisaient le terme « pain au chocolat ».

Quelle que soit l’origine exacte du terme, l’utilisation de « pain au chocolat » ou de « chocolatine » reste un sujet de débat en France, avec des préférences régionales et individuelles influençant le choix du terme utilisé.

Sources : 

2 Replies to “Pain au chocolat ou chocolatine : que dit l’Histoire ?

  1. Amis de la poésie, bonjour,

    Enfant dans la région Marseillaise, j’achetais en boulangerie la Viennoiserie : Pain au chocolat, et cela n’a pas changé aujourd’hui.

    Parfois nos parents nous collaient une barre de chocolat dans un bout de pain. et on appelait cela : Pain avec du chocolat… Et tout le mode était heureux comme ça…

    Le mot Chocolatine est arrivé un beau jour ensoleillé. Vrillant les tympans du Marseillais d’adoption que je suis devenu, ainsi que de tous ceux qui furent témoins de la chose.

    Il nous arriva une personne tout droit venu de Toulouse et qui se la pétant de façon appuyée, nous balança tout de go un « Chocolatine » impertinent, argumentant que nous ne savions pas parler comme il fallait. Se faisant ainsi tout un tas d’amis, caressant l’idée séduisante de la jeter elle et ses Chocolatines, dans le Vieux Port…

    Alors, Chocolatine ou Pain au chocolat ? La réponse et simple : c’est Pain au chocolat.
    Et cela tient dans les trois raisons suivantes :

    – La première , c’est que ça sonne un peu comme le mot de Francophonie : « Essencerie », prononcé à la place de « Station Essence », dans certains territoires non Métropolitains, tentant de parler français…(C’est joli. Mais, c’est du folklore)…

    – La deuxième, c’est que « Chocolatine » ça fait trop Québécois pour être honnête…

    – La troisième raison et non des moindres, c’est que dans l’expression Pain au chocolat, le mot « Pain », ne désigne pas le pain quotidien qu’on achète en boulangerie.
    Non, ce mot désigne aussi un volume compact indéfini, de masse de matière, comme : Pain de sucre, ou Pain de glace, pour exemples.
    Et pour la grande majorité de ses masses, mais de formes à peu près rectangulaire : Pain de beurre, Pain de savon, pain de plastic. Et donc : Pain au Chocolat.

    En aparté : On a aussi la même idée d’un volume rectangulaire lié au poing, dans l’expression triviale « Mettre un pain dans la gueule de quelqu’un ».

    Chocolatine est donc une hérésie, car le parler Français, c’est savoir identifier les faux-amis du langage, et les utiliser sereinement, sans tout remettre en question à chaque notion mal assimilée…

    Chocolatine n’existe pas…

    CQFD…

  2. Amis de la poésie, bonjour,

    Enfant dans la région Marseillaise, j’achetais en boulangerie la Viennoiserie : Pain au chocolat, et cela n’a pas changé aujourd’hui.

    Parfois nos parents nous collaient une barre de chocolat dans un bout de pain. et on appelait cela : Pain avec du chocolat… Et tout le mode était heureux comme ça…

    Le mot Chocolatine est arrivé un beau jour ensoleillé. Vrillant les tympans du Marseillais d’adoption que je suis devenu, ainsi que de tous ceux qui furent témoins de la chose.

    Il nous arriva une personne tout droit venu de Toulouse et qui se la pétant de façon appuyée, nous balança tout de go un « Chocolatine » impertinent, argumentant que nous ne savions pas parler comme il fallait. Se faisant ainsi tout un tas d’amis, caressant l’idée séduisante de la jeter elle et ses Chocolatines, dans le Vieux Port…

    Alors, Chocolatine ou Pain au chocolat ? La réponse et simple : c’est Pain au chocolat.
    Et cela tient dans les trois raisons suivantes :

    – La première , c’est que ça sonne un peu comme le mot de Francophonie : « Essencerie », prononcé à la place de « Station Essence », dans certains territoires non Métropolitains, dans lesquels on tente de parler français…(C’est joli. Mais, c’est du folklore)…

    – La deuxième, c’est que « Chocolatine » ça fait trop Québécois pour être honnête…

    – La troisième raison et non des moindres, c’est que dans l’expression Pain au chocolat, le mot « Pain », ne désigne pas le pain quotidien qu’on achète en boulangerie.
    Non, ce mot désigne aussi un volume compact indéfini, de masse de matière, comme : Pain de sucre, ou Pain de glace, pour exemples.
    Et pour la grande majorité de ces masses, mais de formes à peu près rectangulaire : Pain de beurre, Pain de savon, pain de plastic. Et donc : Pain au Chocolat.

    En aparté : On a aussi la même idée d’un volume rectangulaire lié au poing, dans l’expression triviale « Mettre un pain dans la gueule de quelqu’un ».

    Chocolatine est donc une hérésie, car le parler Français, c’est savoir identifier les faux-amis du langage et, les utiliser sereinement. Sans tout remettre en question à chaque notion mal assimilée…

    Chocolatine n’existe pas…

    CQFD…

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