MindsEye est sorti au début de l’été et s’est entaché d’une très mauvaise réputation. Nous l’avons enfin testé et on comprend pourquoi, tant le titre ressemble à une performance autour de qui fera le plus de mal aux joueurs !
Lorsqu’on touche l’art vidéoludique, il arrive d’avoir des regrets ou de faire des choix que nous n’aurions jamais voulu faire. Certains iront se remémorer des expériences singulières sur des grands jeux vidéo, d’autres passeront une dizaine d’heures devant un étron malodorant qui se décompose devant vous. C’est la définition même de MindsEye, élu à l’unanimité comme le pire jeu de cette année 2025.
Si vous nous suivez sur Cultea, vous devriez être au courant que nous souhaitons défendre tous les jeux vidéo, bien que certains irréductibles étaient déjà perdus d’avance. Dans le cas de MindsEye, nous frôlons l’indéfendable. Pourtant, nous nous creusons vraiment la tête pour lui trouver des qualités.
Contre toute attente, nous le remercions pour ses Trophées / Succès d’une facilité déconcertante, même la honte d’avoir fini ce périple sera désormais ancrée à jamais dans notre collection. Nous pourrions aussi lui montrer notre gratitude pour ses moments de fou rire, idéaux dans une période morose, si seulement il se voulait véritablement drôle.
Malheureusement, MinsdEye est un sandwich périmé qui coûte cher, qui est douteux, mais que l’on mange quand même. On sait que l’on va tomber malade, mais on veut le finir quand même parce qu’il nous a coûté cher. Tout ce que l’on ne ferait pas pour la passion du jeu vidéo.
Comment ont-ils pu autant échouer ? Que s’est-il passé pour avoir un résultat aussi foireux ? Leslie Benzies, l’ancien producteur de GTA, a quitté Rockstar Games pour concevoir son nouveau bébé très ambitieux qui devait tenir tête aux grands mastodontes. Ce n’est pas gagné !

Comment MindsEye peut-il être aussi mauvais ?
Pour essayer de raconter les faits simplement, MindsEye nous conte un futur proche dystopique où règnent corruption et miliaires incontrôlés. C’est la panique totale et seul un homme, Jacob Diaz, et son implant cérébral mystérieux, peuvent tout arrêter. L’idée est révolutionnaire, cela doit faire au moins une quinzaine d’années que nous n’avons pas eu un scénario de cette trempe.
Si on fait preuve d’autant de sarcasme, c’est parce qu’il est très fortement probable qu’une intelligence artificielle ait remplacé le scénariste, tant l’histoire manque de moments marquants, de complexité ou d’une véritable patte. On dirait tout juste un prompt de Chat GPT. Au total, nous n’avons retenu que quelques secondes sur la quinzaine d’heures de jeu nécessaires à la complétion de ce titre. Eh oui, nous l’avons fini.
Nous pourrions être de mauvaise foi et dire que le reste du jeu rattrapera le tout. Après tout, de nombreuses pépites du jeu vidéo disposent de scénarios peu flatteurs. Que nenni, le gameplay semble avoir voyagé dans le temps et s’est perdu en 2008. Cette année-là, Metal Gear Solid 4, Dead Space, GTA 4 et Super Smash Bros Brawl nous rappelaient que nous étions des joueurs heureux. Si MindsEye était sorti à cette époque, nous n’en aurions probablement jamais parlé, tant nous aurions vraiment eu autre chose à faire.
Tout le monde sait que les missions de filature en voiture ne sont pas une bonne idée. Toutes les missions du titre sont sans intérêt, les combats sont pénibles et l’intelligence artificielle est dépourvue d’intelligence ! C’est un jeu d’action shooté au valium et aux laxatifs avec un challenge complètement hasardeux ! Ce n’est pas en faisant exactement ce que l’industrie fait depuis plusieurs années que le titre sera bien ! Remplacez le héros et l’univers du jeu par n’importe quoi et vous obtiendrez exactement le même résultat, en mille fois mieux, sans aucun doute.

Des bugs partout, tout le temps
MindsEye est rempli de bugs en pagailles. C’est le Festival d’Avignon du bug, mais au lieu de trouver des spectacles de qualité à chaque coin de rue, vous trouvez des problèmes techniques qui vous font rire aux éclats. Il faut le voir pour le croire, mais il est arrivé que des ennemis se ciblent entre eux en essayant de nous stopper. Le framerate, lui, n’en fait qu’à sa tête et cumule les ralentissements frustrants, ce qui est profondément regrettable, puisqu’en termes de cinématiques, le jeu est très correct sans atteindre l’excellence de la Next-Gen.
Certes, le jeu a bénéficié de plusieurs mises à jour pour sauver le naufrage, mais à ce rythme, il faudrait revoir le développement pendant plusieurs années.
La faute à pas de chance !
Le jeu de Build a Rocket Boy s’est tellement heurté à l’iceberg que Playstation avait même accepté les remboursements lors du lancement du jeu. Un fait rare qui n’était pas arrivé depuis le désastre de Cyberpunk 2077 sur PS4.
Hélas, le studio de développement n’est pas CD Projekt pour une raison précise : ils ne reconnaissent pas leurs torts et accusent tout le monde d’avoir volontairement craché sur MindsEye. Nous voudrions fort faire notre mea culpa et vous dire qu’aujourd’hui est venue l’heure d’acheter le jeu, mais l’équipe devrait intégralement revoir son travail.

Pour rappel, le titre devait tenir sur plusieurs années, le monde ouvert qui ne servait que de remplissage était destiné à quelque chose de plus grand. La roadmap annonçait l’arrivée d’un multijoueur qui aurait pu rehausser le tout. Hélas, devant un tel produit, on ne peut que se dire que rien ne se passera comme prévu. C’est ce qui explique son absence totale de contenu secondaire ou d’incitation à l’exploration. Le monde ouvert, aussi vide que triste, n’est nullement une tentative artistique de raconter une histoire au lore du jeu. Bon, on s’arrête là ?
MindsEye ne pourra plaire à personne. Les fans d’action seront déçus, les joueurs passionnés ou sans trop d’exigence ne resteront pas longtemps dessus et les adeptes du sadomasochisme n’y trouveront aucun plaisir. Réussissant l’exploit d’être mauvais dans tous les domaines, il ne se trouve aucune identité propre à lui et ne séduit quasiment jamais. Vous savez ce qu’on ressent quand on a les fesses irritées par du sable à la plage ? Maintenant, vous le savez !
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