« Greyhill Incident » est l’un des pires jeux de 2023 ! [TEST]

"Greyhill Incident" est l'un des pires jeux de 2023 ! [TEST]

Une invasion extraterrestre peut être un excellent sujet pour un survival-horror. Sauf que Greyhill Incident ne sait pas vraiment quoi en faire et devient une oeuvre insipide. L’un des pires jeux de 2023…

C’est toujours difficile d’avouer une expérience vidéoludique désagréable. Cette année 2023 fut riche en succès bien que beaucoup de jeux vidéos ont illustré ce qu’il y a de plus mauvais à jouer. Récemment, les découvertes de Skull Island: Rise of Kong et Le Seigneur des anneaux : Gollum nous ont fait grincer des dents. On pensait en avoir terminé avec les mauvais jeux, d’autant plus que nous préférons encourager les développeurs en cherchant les qualités d’un titre. Toutefois nous faisons face, cette fois, à un cas assez particulier… Dans un hasard des plus total, nous avons découvert Greyhill Incident, un jeu indépendant testé sur PS5 via le Playstation Store et traitant d’une invasion extraterrestre. Et nous le regrettons énormément tant ce titre ressemble véritablement à une démo inachevée.

Encore une fois, il est ce sentiment d’une volonté de bien faire malgré l’échec, ou une envie de proposer quelque chose d’intéressant au sein du jeu. Cependant, nous n’avons absolument rien ressenti tout au long de ce titre si ce n’est une désagréable sensation d’épuisement devant la médiocrité du jeu. Ce n’est pas un épuisement mental comme pour Martha is Dead dont supporter l’horreur psychologique était un exercice de style. Non, cette fois, il s’agit véritablement d’un mauvais épuisement après un effort vain.

Ordure Volante Nullement Impressionnante :

Greyhill Incident nous place dans la peau de Ryan, un américain qui est témoin d’une invasion extraterrestre survenue dans sa campagne en mai 1992. Sortant les armes, l’homme est déterminé à se battre jusqu’au bout tandis que le voisinage se fait enlever.

Les titres sur le thème des invasions extraterrestres se font de plus en plus rares, surtout dans le milieu du jeu indépendant. Il se dégage quelque chose de Signes (trop !) dans le concept du jeu avant de se tourner vers le pur nanar. C’est très mal écrit, ce n’est pas spécialement intéressant mais le pire dans tout cela est que le jeu dure exactement moins de 2 heures. Deux heures qui nous ont paru si longues… Greyhill Incident met a rude épreuve dans sa recherche de qualités si ce n’est l’environnement qui nous rappelle vraiment l’Amérique rurale. Certes, plus de la moitié des décors ressemblent à des assets pré-installés du moteur graphique mais l’autre moitié semble mieux réussie bien que l’on ne saurait confirmer puisque le jeu est extrêmement sombre. Mentionnons aussi sa tentative d’être stressant sur ses premières minutes avant que tout ne s’effondre sur un petit détail… Dommage, ça partait plutôt bien.

Une invasion alien facilement gérable :

Pour faire simple, Greyhill Incident est censé être un jeu d’infiltration et de survie. Sauf que rien ne donne envie d’être discret. Ryan est d’une lenteur insupportable tandis que les ennemis nous repèrent immédiatement. Pire, ils foncent directement vers vous. On commence à stresser (un peu) et c’est alors qu’on réalise que les extraterrestres sont d’une très grande fragilité et que la menace ne représente donc plus grand-chose. Ainsi disparaît très souvent la moindre sensation de danger. Ils ne sont pas forcément très intelligents non plus… Un coup de batte de baseball régulièrement sera pire qu’une routine… Un énorme problème pour un survival horror.

Le fait d’être un jeu à faible budget n’est pas une excuse pour proposer un cruel manque de sensation. Car Greyhill Incident avait vraiment la possibilité de remettre au goût du jour les invasions extraterrestre. On ne demandait pas un Outlast mais au moins une envie de frissonner un peu. Mais (beaucoup) trop peu de choses fonctionnent. Même la bande originale n’aide pas, tant le titre manque cruellement d’une vraie ambiance angoissante. La première fois, l’alerte de la menace fonctionne mais au bout de la quarantième, c’est tout simplement pénible !

Un gâchis monumental pour une idée qui aurait pu être intéressante. Greyhill Incident ressemble surtout à une demo d’un développement en cours plutôt qu’à un vrai jeu. Un simulateur de marche sans grande conviction ni ambition. Le jeu porte donc bien son nom, c’est vraiment un incident ! 

Bande-annonce Greyhill Incident :

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Photographe et réalisateur indépendant. Certains de ses films ont obtenus une soixantaine de sélections en Festival à travers le monde. Rédacteur chez Cultea, ses écrits sur le Traumatisme abordé dans le jeu vidéo sont publiés sur le site !

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