Même la figure légendaire de Merlin l’enchanteur n’est pas à l’abri de l’amour… Découvrez l’histoire de Merlin et Viviane !
Merlin dans la légende arthurienne
Si le célèbre enchanteur apparaît dans l’histoire de la Bretagne avant la légende du roi Arthur, le cycle arthurien enracine sa popularité pour la postérité. Aujourd’hui, de nombreux romans, films, peintures, ou séries se servent de son image pour leurs histoires.
Alors que le pays est sous la menace des Saxons et sous la domination de Vertigier (Ve siècle), la première mission de Merlin est de débarrasser la Bretagne de l’usurpateur, et redonner ainsi leur place aux fils du roi Constant, héritiers légitimes du trône. Merlin devient dès lors un symbole de la protection des rois légitimes. Il conseille et fréquente désormais les souverains, en mettant ses pouvoirs magiques à leur service, en particulier Uther Pendragon.
Un jour, le roi Uther Pendragon convoque tous ses vassaux pour les grandes fêtes de l’année, dont le duc de Cornouaille qui vient accompagné de son épouse Ygerne. Uther tombe passionnément amoureux de la magnifique femme, tente sa chance et lui fait des avances. Indignée par son impudence, Ygerne prévient son mari qui quitte immédiatement la cour et enferme sa femme dans son château de Tintagel.
Mais Uther n’a pas dit son dernier mot… S’il ne peut prendre d’assaut la forteresse de son vassal, il demande l’aide de Merlin. L’enchanteur lui promet alors de l’aide en échange d’un don dont il ne précise pas la nature. Il donne ainsi au roi l’apparence du duc de Cornouaille et, à son conseiller Ulfin et à lui-même, celles de proches du duc. Profitant de l’absence du mari parti au combat, les trois hommes s’introduisent dans le château où Ygerne les reçoit avec bonheur. Le subterfuge fonctionne, elle ne se rend pas compte que celui qui est dans ses bras n’est pas son mari, et ils conçoivent ensemble un enfant.
Dans la nuit, on apprend que le vrai duc de Cornouaille tombe au combat. Uther peut alors épouser Ygerne. Mais à la naissance de l’enfant, Merlin réclame son dû. Il veut le fruit de cette union : Arthur. Sous l’apparence d’un vieillard, il prend l’enfant et le confie au seigneur Auctor en lui demandant de le faire baptiser et de l’élever. Ainsi, c’est le magicien, responsable de la conception et de la naissance d’Arthur, qui organise le destin du futur roi de Bretagne.
La fée Viviane
La fée Viviane, ou Dame du Lac, vit dans la forêt de Brocéliande. Au même titre que Merlin, Viviane joue un rôle important dans l’histoire des chevaliers de la Table Ronde. Elle enlève notamment Lancelot, encore enfant, après la mort de son père, le roi Ban de Bénoïc. Elle l’emmène au plus profond de son Lac, où elle l’élève jusqu’à ses 18 ans. C’est elle qui le mène à la cour du roi Arthur pour le faire chevalier de la Table Ronde.
C’est également elle qui prend soin de la fée Morgane, la demi-sœur d’Arthur, à la mort d’Ygerne. Tandis que Merlin s’occupe de l’éducation d’Arthur. La Dame du Lac protège elle aussi ce dernier. Dans certains cycles des légendes arthuriennes, c’est d’ailleurs elle qui donne Excalibur au roi.
L’enchanteur enchanté
Alors que Merlin vient d’avoir 30 ans, il parcourt la petite Bretagne à cheval avec allégresse. Aux abords de la forêt de Brocéliande, l’homme hésite. Il sait que la fée Viviane habite l’immensité de verdure. Depuis toujours, il se tient éloigné des amours des femmes. Pourtant, sa stature et son esprit séduisent… Mais, de peur de froisser son amitié avec Dieu, il refuse de céder aux plaisirs amoureux. Pourtant, il est intrigué par la fée Viviane qu’il n’a jusque-là jamais rencontrée. La curiosité l’emporte ! De plus, il est sûr de sa capacité à ne pas tomber dans les affres de l’amour. Il talonne donc son cheval au cœur de la forêt.
Ce jour-là Viviane n’est pas au manoir de son père. Elle flâne au bord d’un cours d’eau, un livre ouvert sur ses genoux. Merlin se dissimule à couvert des sous-bois pour l’observer un instant. Déjà, ses pensées s’égarent vers la magnificence de la jeune fée. Il se révèle alors à elle pour engager une discussion. Elle se présente doucement. L’homme prend note de la bonne éducation qu’elle a reçue pour lire le livre qu’elle tient à la main. Viviane répond qu’elle a beaucoup d’autres choses à apprendre et, à la fin de cette joute orale, Merlin finit par lui promettre de lui enseigner tous ses secrets.
L’enchanteur repart cependant pendant un temps afin de s’occuper de la recherche du Graal. Lorsque la Table Ronde est bien en place, il a de nouveau le loisir de retourner à Brocéliande. Au fil du temps passé avec Viviane, Merlin se laisse doucement tirer vers le gouffre amoureux. Du fait de l’origine diabolique du magicien, Viviane prend peur et, dans un premier temps, refuse son amour. L’enchanteur a conscience que ses sentiments le mèneront à sa perte, mais il ne peut résister. Il enseigne sa magie à Viviane : comment endormir un homme contre sa volonté, comment utiliser un oreiller enchanté qui fait croire à celui qui l’utilise qu’il a eu des rapports charnels, comment tracer un cercle magique qui pourra l’emprisonner…
Merlin n’est pas dupe. Par ailleurs, lorsqu’il lui apprend ces enchantements, il scelle son destin avec résignation. C’est ainsi que Viviane enferme l’enchanteur dans une tour « sans mur et sans fer » pendant son sommeil. Merlin est alors prisonnier de la fée à jamais, mais sans trop de regrets, puisqu’il aime Viviane bien plus que sa liberté…
Voilà une partie de l’histoire de Merlin l’enchanteur que l’on connaît peu. Son amour pour Viviane, au prix de sa propre liberté… Alors, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Sources :
Est-ce une légende ou c’est la réalité ? Elle est très intéressante et montre que dans le passé, les monarques étaient très faibles devant les femmes et ce fut une époque marquée par l’adultère aussi. Je me trompe ? ?
Je trouve que les anciens n ont jamais inventé simplement un couple Amoureux pour l éternité voilà mon avis car nous n n’étions pas témoins ce couple ne ressemble qu’à ROMÉO et JULIETTE qui.s aiment passionnément du moyen-âge ma conclusion Fabrice BOURGEOIS
Merci Moranne, ce conte est cousu avec un seul fil ou deux ? Si on l’a su un jour, au dernier point sans doute, ce savoir s’est perdu dans le conte lui-même, pour qu’on le cherche toujours.