En manque d’action ? De la rage et de la révolte bien conduites. C’est ce que propose Mad Max : Fury Road, et bien plus encore. Sorti en 2015, le film de Georges Miller ne trahit pas le concept de sa trilogie originelle (réalisé entre 1979 et 1985).
Dans un monde post-apocalyptique où chacun lutte pour survivre, la route de Max va croiser celle tumultueuse d’une rebelle, menant un groupe de prisonnières à la recherche d’un paradis perdu, poursuivis par un tyran enragé…
Mad Max : Fury Road, une prouesse de rythme et d’action !
Le cinéaste a ressuscité la saga pour offrir une prouesse technique, une photographie incroyable et une expérience immersive qui repousse les limites du genre. Peu de parlote, certes. Mais très digeste. Tout passe par un travail de mise en scène spectaculaire. L’action ne désemplit jamais. Le tour de force du cinéaste est de tout nous faire comprendre visuellement, sans d’interminables dialogues. Chaque plan parle minutieusement de lui-même. Le symbolisme est très présent. Ce qui donne au film une intensité particulière.
Le rythme est effréné, électrisant, et frénétique. Une symphonie cadencée dans des décors à couper le souffle. En effet, la production a posé ses valises dans le plus vieux désert du monde, en Namibie, pour le tournage, non sans difficulté. 80% du film a été réalisé sans effets spéciaux. Des véhicules aux costumes, en passant par les maquillages : ils sont authentiques.
Il en est de même pour les cascades. La production a engagé des cascadeurs professionnels, des gymnastes olympiques et des acrobates du Cirque du Soleil. Les acteurs ont également mis la main à la pâte, réalisant la plupart de leurs cascades eux-mêmes. Une orchestration géniale sur fond de fin des temps dans un flot de cascades ahurissantes : de quoi rester scotché à son siège.
En quête de rédemption : la voie de la liberté
Charlize Theron enfile la peau de la rebelle en repentir, l’Imperator Furiosa, et Tom Hardy, celle de Max, un vagabond solitaire, déterminé à s’en sortir par ses propres moyens.
« Où devons-nous aller, nous qui errons sur cette terre désolée, en quête du meilleur de nous-même ? »
Loin des personnages clichés d’Hollywood, les héroïnes et les héros ont des faiblesses, des doutes, des peurs et des aspects sombres. Ils ont de la profondeur et de la personnalité qui rend l’univers convaincant.
Malgré une Charlize qui crève totalement l’écran, c’est bien l’évolution du personnage de Max qui est au cœur du sujet. Fuir ou lutter ? La fuite est une illusion pour tous : la liberté par la lutte n’est pas une option. L’humain doit combattre pour sa liberté. La voie est la construction d’un terreau de confiance commun. La survie ne trouve pas sa réponse dans l’individualisme, qui est un terreau trop fragile sur la durée. De même, c’est dans sa quête de rédemption que Furiosa guide les autres personnages vers leur propre liberté, les pousse à révéler leur part d’humanité.
Révolte furieuse et novatrice
Les femmes sont la chance d’une meilleure existence pour une survie collective : le chemin d’un partage équitable, incluant tout le monde. Une fable où la renaissance de l’humanité s’organise autour des ressources naturelles. Véritable. Paisible.
Une œuvre avant-gardiste sans aucun doute : elle abat les idées préconçues, relève l’image des femmes à l’écran et celle du handicap, relate d’une justice sociale. Une ode qui fait furieusement écho au contexte actuel. Sans hésitation, ce métrage est le plus réussi de toute la saga actuellement, mais aussi le plus spectaculaire. Il peut être visionné sans connaître la trilogie d’origine.
Et la saga continuera avec la sortie de Furiosa le 22 mai 2024. Le prequel de Mad Max : Fury Road, compte dans le rôle éponyme Anya Taylor-Joye, accompagné de Chris Hemsworth (pour en savoir plus sur le tournage du prequel de Mad Max : Fury Road durant l’été 2021 )
Mad Max : Fury-Road fait partie des cinq superproductions que Warner Bros met à l’honneur dans un coffret inédit, un « must » à (s’)offrir absolument pour compléter sa vidéothèque.
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