« M3GAN 2.0 » : Le « Terminator » 2 du pauvre… [Critique]

"M3GAN 2.0" : Le "Terminator" 2 du pauvre... [Critique]

Après un premier volet sorti en 2022, le cinéaste Gerard Johnstone est de retour derrière la caméra pour mettre en scène M3GAN 2.0. Une suite extrêmement décevante qui essaye de se la jouer Terminator 2, en vain… 

M3GAN 2.0 : une suite très décevante

Le premier M3GAN était une série B plutôt plaisante. Sans révolutionner le genre, Gerard Johnstone proposait un divertissement relativement efficace. Un petit film d’horreur bourrin, sans subtilité, quelque part entre Chucky et Terminator. Ça ne cassait pas trois pattes à un canard, mais le long-métrage avait le mérite d’effectuer son travail : divertir.

Une production Blumhouse classique, qui aurait gagné en impact si Gerard Johnstone avait eu le courage d’emmener sa production vers une violence décuplée et un second degré salvateur, plutôt que de se contenter de s’enfermer dans une production horrifique éculée et trop sérieuse. Mais au moins, on ne passait pas un mauvais moment.

"M3GAN 2.0" : Le "Terminator" 2 du pauvre... [Critique]

Un Terminator 2 au rabais ? 

Avec M3GAN 2.0, Gerard Johnstone cherche à s’inspirer du Terminator 2 de James Cameron. Le cinéaste s’amuse à inverser les rapports de force pour faire de la terrifiante Megan une alliée de nos protagonistes. À l’instar du T-800 dans Le Jugement dernier, Megan change de camp, et a pour seule mission de protéger Cady contre un pastiche du T-1000.

Megan doit affronter une meilleure version d’elle-même, plus forte, plus moderne et surtout encore plus motivée. Mais contrairement au film de James Cameron, qui avait l’immense mérite de prendre tous les spectateurs par surprise en 1991 en dissimulant le changement de camp du personnage de Schwarzenegger, Blumhouse n’a même pas la volonté de créer un twist avec M3GAN 2.0.

Cette inversion des rapports de force est exposée dès la bande-annonce et mise en scène dès les premiers instants du long-métrage. Exit l’effet de surprise et le suspense qui auraient pu naître de cette (bonne) idée. C’était sans doute le seul point intéressant du film de Gerard Johnstone, et Blumhouse a dilapidé ça à travers un marketing contre-productif…

"M3GAN 2.0" : Le "Terminator" 2 du pauvre... [Critique]

Outre cette idée gâchée, M3GAN 2.0 est une proposition extrêmement bavarde et ultra explicative. On passe plus de temps à s’endormir devant de longs dialogues introductifs qu’à frissonner. M3GAN 2.0 délaisse tout son potentiel horrifique pour tomber dans un film d’action feignant. L’horreur est poussée à la porte, remplacée par des chorégraphies paresseuses et une mise en scène totalement impersonnelle. Résultat : on s’ennuie ferme devant un divertissement trop long et qui n’a clairement rien à raconter.

Parce que tout le regard sur l’IA, sur la robotique, qui aurait pu être une thématique propre à une réflexion contemporaine sur la direction que prend notre société moderne n’est jamais qu’effleuré. C’est n’est qu’un contexte, qu’un prétexte pour mettre en scène des retournements de situation, des twists scénaristiques éculés et prévisibles.

Mais le plus ennuyeux dans M3GAN 2.0 c’est clairement Gemma, le personnage incarné par Allison Williams. Une héroïne insupportable, qui ne sert qu’à ralentir l’intrigue, à cause de ses questionnements moraux redondants. Sa casquette de mère adoptive n’est là aussi qu’effleurée, au profit de dialogues insipides sur la notion de bien et de mal. Bref, déjà que M3GAN n’était pas folichon, là on commence à toucher le fond… 

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M3GAN 2.0 : bande-annonce 

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