« Bunnylovr » : un coming of age qui manque d’aboutissement (CEFF 2025)

Présenté en compétition côté longs-métrages américains du Champs Elysées Film FestivalBunnylovr est le premier film de Katarina Zhu, qui scénarise, réalise et joue le rôle principal. 

Un coming of age actuel

Bunnylovr raconte l’histoire de Rebecca, une cam girl (travailleuse du sexe en ligne) dans la vingtaine qui se cherche, entre ses relations avec ses clients, sa meilleure amie et son père. C’est un coming of age classique qui se veut très, voire même trop personnel. C’est peut-être le défaut du film, qui manque d’aboutissement. C’est un premier film et ça se sent. Néanmoins, ça n’enlève rien à son potentiel.

Le sujet abordé est intéressant, on y parle des travailleuses du sexe et de leur réalité. On parle aussi de la réalité de la vingtaine, où on se sent perdu et où on a du mal à atteindre ses objectifs. C’est aussi la réalité de la dépression, on a quand même un personnage qui a du mal à accomplir les tâches les plus basiques et qui est psychologiquement fragile.

bunnylovr

En fait, c’est très actuel et représentatif de nos générations. C’est sans filtre, ça en fait un film plutôt déconstruit, mais on ne peut nier qu’il est réaliste et que ça fait du bien.

Une proposition qui manque d’un petit « quelque chose »

On ne peut s’empêcher de se dire que Bunnylovr est un film qui aurait nécessité une réécriture. La mise en scène est bonne, le casting aussi, mais l’écriture pêche. Tout simplement parce qu’on en dit trop et qu’on manque de subtilité. Le film dure seulement une heure vingt-six mais s’embrouille quelque peu dans ses séquences. Il y a un peu trop d’informations. Cependant, rien à redire sur l’écriture de personnages. Les dialogues sont un peu clichés mais restent efficaces.

On sent que c’est un premier film. C’est très viscéral, on sent que Katarina Zhu a mis tout son cœur dedans et rien que pour ça on ne peut pas trop lui reprocher de choses. C’est fouillis mais ça nous a marqué. Parce que c’est profondément sincère.

Bunnylovr est un premier film prometteur qui n’atteint pas des sommets. Ça reste une belle proposition et on suivra de près la carrière de Katarina Zhu. D’ici là, on vous invite à découvrir l’interview de l’équipe du film, qu’on vous laisse à disposition ci-dessous. 

L’interview de l’équipe de Bunnylovr

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