« A feu doux » : une ode à la vieillesse (CEFF 2025)

"A feu doux" : une ode à la vieillesse (CEFF 2025)

Au cœur d’une maison de retraite, A feu doux nous raconte l’histoire de Ruth Goldman une octogénaire extrêmement attachante, atteinte d’Alzheimer. 

Un film brillant à bien des égards

A feu doux pourrait nous miner le moral de par son sujet, mais s’avère être presque feel-good. Ruth, jouée par une Kathleen Chalfant absolument exceptionnelle, est un personnage haut en couleurs et plein de surprises. Elle nous transporte dans son monde, dans ses prompts souvenirs, dans ses relations avec le personnel soignant. Non seulement la performance d’actrice est brillante, mais l’écriture l’est aussi. 

La maison de repos est remplie de personnages originaux et attachants, on plonge vraiment au cœur d’un univers stigmatisé avec un point de vue humanisant. C’est là toute la force de A feu doux : son humanité et sa sincérité.

a feu doux

Il y a de la vie dans ce milieu qu’on pourrait croire éteint. On met la lumière sur les personnes âgées, qui ont tant à raconter et encore beaucoup à vivre. On en ressort avec un beau message, celui que la vie ne cesse jamais de nous surprendre et qu’il y a toujours plus à découvrir.

Une réalisation millimétrée

La réalisation de A feu doux est très intéressante. La colorimétrie est très chaude et nous transporte dans une atmosphère chaleureuse. Les plans sont esthétisés, très souvent symétriques. Ils durent parfois en longueur, comme si on voulait nous faire partager une certaine notion du temps. Le film ne dure qu’une heure et demie mais se démarque par une certaine lenteur, entrecoupée par des grands moments d’énergie. Dans ses moments plus lents, on pense à certains films sur la solitude comme Somewhere de Sofia Coppola

"A feu doux" : une ode à la vieillesse (CEFF 2025)
« A feu doux » : une ode à la vieillesse (CEFF 2025)

Si on n’avait qu’un reproche à faire, ce serait que le film ne profite pas de son climax. Il avait la scène parfaite : touchante, tire-larmes, belle… Mais la séquence qui suit casse malheureusement tout ce qui a été mis en place dans la scène précédente, atténuant son impact. Mis à part cela, c’est un très beau film, à la réalisation léchée, et passablement émouvant.

A feu doux est un superbe film sur la vieillesse mais aussi sur la vie. Il est en compétition côté long-métrages Américains au Champs-Elysées Film Festival. Il sera diffusé ce samedi 21 juin à 11h au Balzac.  

En salles le 13 août 2025. 

La bande-annonce de A feu doux

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