Dans The Last Showgirl, Pamela Anderson joue une showgirl de Las Vegas dans la cinquantaine qui voit son spectacle s’arrêter après plus de 30 ans. Elle doit alors accepter le changement et l’idée qu’elle n’est plus une starlette… Retour ce ce coming-of age touchant, porté par une Pamela Anderson au sommet de son art.
Un film tout en sensibilité
The Last Showgirl transpire la sensibilité. C’est viscéral. Des performances d’acteurs touchantes à l’écriture flamboyante des personnages en passant par cette esthétique classique du film indépendant Américain… Tout y est presque fragile, à l’image de son personnage principal Shelly, qui sort doucement de sa coquille. Elle est imparfaite, en pleine quête d’identité et constamment à fleur de peau.
C’est une femme qui dit tout ce qui lui passe par la tête et qui tente maladroitement de tisser des liens avec une fille dont elle n’a pas bien pu s’occuper pendant son enfance. C’est aussi une star de Las Vegas, une vraie showgirl, une diva qui peut se mettre à exploser d’un moment à l’autre.
Le film est un coming of age d’un personnage de 57 ans. On retrouve les codes du film pour adolescent dedans, et c’est très intéressant. On y retrouve aussi un peu de mumblecore, ce genre peu connu du cinéma indépendant Américain qui laisse ses personnages parler sans retenue et guider le film. Chaque personnage est touchant, de la plus jeune à la plus vieille, mais c’est bien sûr Shelly qui brille encore plus fort que les autres puisque c’est son histoire.
Des performances touchantes
Pamela Anderson est une star et The Last Showgirl le prouve. Propulsée sur le devant de la scène dans les années 90 en tant que sex-symbol, on ne peut s’empêcher de penser que son rôle est cathartique. Elle offre une performance subtile et très attachante. À la fois explosive et sensible, elle navigue parfaitement entre toutes les émotions et ne fait qu’un avec son personnage.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste. On pense évidemment à Jamie Lee Curtis qui se voit offrir un rôle d’ancienne showgirl presque vulgaire mais néanmoins touchante. Un rôle dans lequel on ne l’aurait pas imaginée mais qui la fait briller. Dave Bautista, Kiernan Shipka, Brenda Song et Billie Lourd sont aussi tous touchants à leur manière. De beaux noms qui vont au-delà de leur zone de confort dans un film indépendant typique.
Des thèmes pleins d’humanité
Le film évoque la solitude, la peur de vieillir, les difficultés d’être parent… Shelly traverse tout cela. Elle a toujours été tiraillée entre son rôle de mère et sa passion pour le spectacle. Maintenant que sa fille entre dans l’âge adulte, elle lui exprime ses regrets. Quelque chose avec lequel elle se bat, car la culpabilité la ronge. Elle se sent également seule, reléguée au second plan quand elle sort de son spectacle adoré. Sa vie tourne autour de ça, et elle ne peut pas s’en détacher. En être forcée la brise, et on la voit se briser en mille morceaux tout au long du film.
Entre force et faiblesse, toujours avec cette performance viscérale, Shelly nous balade dans son univers avec beaucoup d’humanité. C’est un film très humain, même si « sensible » reste le maître-mot. Il faut dire qu’un film indépendant classique du cinéma Américain ne fait pas de mal de temps en temps. Celui-ci rentre dans des cases et le fait bien, tout en s’inspirant d’autres genres. Il aborde ses thèmes parfois peu subtilement mais la performance de Pamela Anderson contre balance cela avec sa propre subtilité.
The Last Showgirl est un très bon film, fait pour les fans de cinéma indépendant Américain. Tous les codes sont présents, c’est un film concentré sur les performances d’acteur, avec un grain dans l’image qui donne un effet pellicule, tourné avec un petit budget et en peu de temps. On recommande le visionnage, rien que pour la performance stellaire de Pamela Anderson.
En salles le 12 mars 2025.