Lucie Aubrac : résistante héroïque et spécialiste de l’évasion !

Lucie Aubrac : résistante héroïque et spécialiste de l'évasion ! - Cultea

Marquée par un engagement à toute épreuve, Lucie Aubrac, figure de la Résistance, avait plus d’un tour dans son sac.

D’abord reçue au concours de l’École normale d’institutrices, Lucie Bernard suit des études d’histoire. Elle est reçue à l’agrégation d’histoire-géographie en 1938. Mais dès le début des années 1930, Lucie a conscience de la montée du fascisme en Europe. Elle adhère donc aux Jeunesses communistes. En 1936, elle se rend à Berlin pour les Jeux olympiques et découvre la réalité du nazisme.

Quand la guerre éclate, elle crée, avec son mari Raymond Samuel et des amis, le mouvement de résistance Libération-Sud. Ensemble, ils mènent des actions pour empêcher l’avancée des troupes allemandes : contribution à la parution du premier numéro du journal Libération, fabrication de faux papiers, aide aux résistants pour franchir la ligne de démarcation… Son mari et elle prennent alors un faux nom, « Aubrac ».

Spécialiste de l’évasion

Fin juin 1940, son mari est fait prisonnier par l’armée allemande. Deux mois plus tard, alors qu’il est détenu à Sarrebourg, Lucie parvient à le faire évader, profitant de la confusion générale.

Le 15 mars 1943, son mari, adjoint au général Delestraint, chef de l’Armée secrète, est à nouveau arrêté, à Lyon, par la police de Vichy. Il est incarcéré à la prison Saint-Paul. Lucie Aubrac fait alors pression sur le procureur de la République et parvient à libérer Raymond Aubrac.

Après avoir sorti de prison par deux fois son mari, elle organise l’enlèvement par de fausses agents de la Guestapo de trois résistants détenus à l’Hôpital de l’Antiquaille, puis de quatre détenus de l’hôpital de Saint-Étienne.

Lucie Aubrac - Cultea

Mais le 21 juin 1943, Jean Moulin et des responsables de la Résistance, dont Raymond Aubrac, sont incarcérés et interrogés sous la torture par Klaus Barbie. Le 21 octobre 1943, en plein jour, les armes à la main, à la tête d’un groupe franc des MUR, Lucie Aubrac mène l’attaque de la camionnette de la Gestapo dans laquelle sont transférés son mari et d’autres résistants. Cet événement a été porté à l’écran par Claude Berri, dans le film portant son nom, Lucie Aubrac, jouée par Carole Bouquet. 

Alors recherchés, Lucie et Raymond Aubrac se cachent, puis décollent pour Londres avec leur fils, en février 1944. Quatre jours plus tard, elle donne naissance à Catherine – faux prénom qu’elle portait pour l’attaque à la camionnette.

La fin de la guerre ne signifie pas la fin de l’engagement

À la Libération, le couple garde le nom d’Aubrac. Lucie redevient alors professeure d’Histoire, sans pour autant mettre un terme à son militantisme. Elle parcourt ainsi les établissements scolaires pour raconter son engagement dans la Résistance.

Jusqu’à sa mort en 2007, Lucie Aubrac lutte pour les droits : décolonisation, évolution de la condition féminine, problèmes de sociétés… Ces combats la mobilisent à la Ligue des Droits de l’Homme. Aujourd’hui une cinquantaine d’établissements portent son nom.

 

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