Les séries pour ados : six absurdités toujours présentes à l’écran !

Les séries pour ados : six absurdités toujours présentes à l'écran ! - Cultea

Les séries télé ont rarement été réputées pour leur réalisme ou leurs apports intellectuels, particulièrement celles destinées aux adolescents. Pour autant, il reste indéniable que les nombreuses qualités de ce type de franchises leur ont apporté quantité d’amateurs et de fans. Aussi, au risque d’offusquer les jeunes partout dans le monde, nous examinons aujourd’hui six aspects absurdes des séries pour ados.

6) Un casting tout droit sorti d’un catalogue de mode

Gossip Girl - Cultea
La série Gossip Girl pourrait presque faire penser qu’elle se déroule dans un monde parallèle, uniquement peuplé par des top-modèles.

S’il faut admettre quelque chose, c’est que, bien souvent, l’attachement d’un personnage est proportionnel au physique de son interprète. Ce constat s’applique de ce fait également aux séries pour adolescents, avec cependant des résultats plus absurdes qu’à l’accoutumé.

Rarement sont visibles les fameux bourgeonnements de l’acné ou des formes en disgracieux développement chez nos castings de « teens » préférés. En effet, à la place, on nous offre matière à s’extasier face à une cohorte de visages immaculés et de plastiques léchées. Pourtant, à moins d’avoir grandi dans un établissement exclusivement fréquenté par des mannequins de catalogue, peu d’entre nous se souviennent de leurs années de collège/lycée comme d’une parade non-stop de pectoraux et d’abdos, ou de tailles de guêpes et poitrines généreuses.

À cela, on peut ajouter que les studios choisissent bien souvent des acteurs de plus de 20 printemps pour interpréter des 15-18 ans à l’écran. Parmi les raisons avancées pour de telles décisions, on soulignera une restriction des heures de tournage pour les comédiens mineurs.

5) Toujours plus fort, toujours plus sombre

13 Reasons Why - Cultea
Les ados de 13 Reasons Why évoluent dans un monde aux couleurs saturées et si « daaaaaaaaarrrk ».

Parmi les tendances qui se sont démocratisées ces dernières années dans les séries pour ados, on note largement celle d’inclure à tout prix du mal-être et de la noirceur. Cette vague de contenu « dark » et branché est particulièrement visible dans des œuvres comme Skins, Riverdale ou encore 13 Reasons Why.

Si cette volonté de dépeindre une réalité plus viscérale et cruelle peut paraître intéressante, elle tend à tourner au ridicule. En effet, les auteurs et scénaristes des divers épisodes des séries pour ados abusent d’effets de style et d’outils scénaristiques qui basculent vite dans le grand-guignolesque. L’escalade dans le drame et la tragédie prive souvent les mésaventures des personnages perturbés de toute crédibilité. Cependant, il faut bien assumer notre petit plaisir (sadique) en voyant nos ados préférés enchaîner un malheur après l’autre.

4) « Attends, je zigouille le monstre et j’arrive en classe de maths »

Shadowhunters - Cultea
Les amourettes, les tracas quotidiens et sauver le monde…. C’est du banal dans Shadowhunters !

Même si ce point concerne les séries pour ados plus orientées sur le fantastique ou la science-fiction, il n’en reste pas moins digne de notre classement. Combien de fois a-t-on vu nos jeunes héros alterner entre leur train-train quotidien et un combat. Qu’il soit contre des forces du mal, un super vilain ou des phénomènes paranormaux.

Déjà présent il y a 20 ans dans des programmes tels que Buffy contre les vampires ou Smallville, ce schéma quasi-épisodique est aujourd’hui beaucoup plus récurrent dans nos catalogues. Propice au divertissement et à une bonne dose d’action régulière, il est tout de même assez drôle de constater à quel point les jeunes de ces séries parviennent à équilibrer leur vie entre combats et cours au lycée. Les effets psychologiques de ce genre de conflits devraient par ailleurs rendre la vie des protagonistes plus qu’invivable. Pourtant, série oblige, nos héros parviennent chaque fois à triompher de leurs problèmes surnaturels comme banals.

En même temps… Les voir à chaque épisode aller en cours et faire leurs devoirs ne risque pas d’attirer les foules.

3) Les placements de produit, rarement subtils

Teen Wolf - Cultea
En plus de se coltiner la présence de lycanthropes, les jeunes de Teen Wolf semblent faire face à un assaut de merchandising.

En leur qualité de produits à but commercial, il est naturel que les séries, notamment pour ados, aient recours à des placements de produit. Les jeunes sont l’une des cibles privilégiées de nombreuses marques et enseignes. Pourtant, rares sont leurs intrusions réussies dans nos univers de fiction.

Que ce soit un plan trop prononcé sur un appareil technologique dernier cri ou bien l’influence absurde de grandes enseignes textiles derrière les vêtements des personnages, il est aisé pour un spectateur attentif de déceler ces intentions mercantiles « cachées ». Même si on peut apprécier d’admirer toutes ces exclusivités (coûteuses) affichées à l’écran, on peut quand même se demander comment les personnages arrivent-ils à se les procurer. Et sans être extrêmement fortunés !

2) Une playlist omniprésente

Riverdale - Cultea
Accrocher les mélomanes « New Generation » est crucial. Ca, la série Riverdale l’a bien compris.

À l’image de leur dépendance aux placements de produit, les séries pour ados sont aussi réputées pour leur recours aux tubes du moment. Ces derniers sont très souvent utilisés pour souligner l’émotion d’une scène ou d’un passage clé d’un épisode. Cette intention louable peut sembler louable. Mais il faut aussi préciser que ces intermèdes musicaux ont souvent pour origine des collaborations avec divers artistes bankables.

De ce fait, il n’est pas rare qu’une utilisation abusée de ce procédé donne un air de playlist Spotify à un programme se voulant sérieux. En outre, le passage des années aura tôt fait de vieillir ces partenariats, ainsi que la série en elle-même…

1) Peu importe leur qualité, ces programmes finiront par devenir ringards

Sauvés par le gong - Cultea
Il faut avouer que replonger dans une série de « djeuns » des années après son arrêt pique souvent les yeux.

Eh oui ! Malgré les heures de visionnage qu’on leur aura consacrées et en dépit de tout l’amour qu’elles peuvent nous apporter… Nos séries pour ados préférés finiront bien par devenir sujet de moqueries pour la génération suivante.

Il suffit de nous replonger aujourd’hui dans des contenus d’il y a 20 ans tels que Beverly Hills ou Sauvés par le gong pour ressentir un décalage évident. Les médias adressés aux adolescents sont empreints de codes, messages et références fortement ancrés dans leur époque. Ils faibliront inévitablement et deviendront vite has-been avec le temps. Seul subsistera alors intact notre plaisir presque coupable d’avoir suivi dans notre jeunesse des récits conçus pour nous atteindre.

On espère ne pas avoir froissé les fans hardcore des séries mentionnées que, nous aussi, on apprécie chez Cultea !

 

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Etudiant en communication, passionné de journalisme, ouvert à diverses variétés de cultures et sujets. Intéressé par l'histoire, le cinéma, le folklore moderne et plus ancien ainsi que les sciences en tout genres.

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