Le phare d’Alexandrie : une merveille disparue

Le phare d'Alexandrie : une merveille disparue

Les trésors du passé sont parfois encore un mystère aujourd’hui. Si certains vestiges impressionnants demeurent intacts, ce n’est pas le cas de tous. Cela n’a pas été le cas pour le phare d’Alexandrie, trésor détruit au fur et à mesure du temps.

Les débuts du phare d’Alexandrie

Le phare d’Alexandrie était un phare situé à Alexandrie, en Égypte. Il était considéré dans l’Antiquité comme la septième des Sept Merveilles du monde antique. Il a servi de guide aux marins pendant mille ans (du troisième siècle avant Jésus-Christ jusqu’au XIV siècle). Sa construction aurait débuté entre -299 et -289, et duré une quinzaine d’années. Les travaux ont commencé sous le règne de Ptolémée Ier, d’après les idées d’Alexandre le Grand

La construction d’Alexandrie

Alexandre le Grand, grand conquérant macédonien, a fondé la ville qui porte son nom en – 331. Parti conquérir en -335, il lui en a fallu peu pour contrôler le littoral de la Méditerranée orientale. Il a ensuite décidé de fonder un port qui canaliserait son influence maritime tout en remplaçant la ville de Tyr (qu’il venait juste de raser) dans son rôle de place commerciale stratégique. Il a donc trouvé un territoire relié au Nil et protégé par le lac Mariout au sud. Alexandrie avait la forme d’un rectangle et se trouvait entre la mer et le lac Mariout. Cette cité se divisait en cinq quartiers et près d’un quart de sa surface était recouverte par les palais et les jardins royaux.

La ville d’Alexandrie aujourd’hui.

Le port d’Alexandrie

Le port était un lieu propice aux bateaux de commerce, car il était profond. Mais le port était peu pratique à repérer, encore moins la nuit. En effet, le terrain étant complètement plat et la terre basse, il était difficile d’arriver à bon port. Sans outils de navigation, le port n’était qu’une zone déserte. La construction d’un phare pour repérer le port d’Alexandrie était donc indispensable.

The great harbor
Port d’Alexandrie.
Au large d’Alexandrie, se trouvait l’île de Pharos. Elle faisait partie intégrante de la culture grecque, puisque c’est là que Ménélas (un des guerriers grecs de l’Iliade et de l’Odyssée) s’était échoué en revenant de la guerre de Troie. Alexandre le Grand avait décidé d’y construire son phare, devenant le pharos d’Alexandrie. C’est Ptolémée Ier qui lança la construction du phare d’Alexandre le Grand en -323. Le projet fut achevé lors du règne de son fils, Ptolémée II.

Le phare d’Alexandrie

Le phare d’Alexandrie a sans doute sauvé le port. Les marins pouvaient alors naviguer sans problème. Le jour, il était assez haut et sa fumée permettait de le repérer. La nuit, il brillait, guidant telle l’étoile du Berger. Selon l’historien Flavius Josèphe, le phare s’élevait à près de 105 mètres et était visible à 55 kilomètres de distance (soit une journée complète de navigation).

Alexandria library

Peinture du 20e siècle représentant le phare d’Alexandrie illuminé au crépuscule.

Le phare aujourd’hui

Au fur et à mesure des années, le phare a subi des dommages dus à des tremblements de terre ou à la montée des eaux. Certaines figures anciennes, comme Jules César, ont eu la chance de l’admirer presque intact. En 1477, le phare n’était plus qu’un tas de ruines. Les restes ont été utilisés pour construire la ville de Qaitbay, toujours présente.

Ainsi, le phare fut l’une des Sept Merveilles du monde antique les plus mémorables. Il a tout de même résisté dans le temps, puisque avec des gravures, nous savons à quoi il ressemblait.

 

Sources : 

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