En septembre 1940, quatre adolescents découvrent la grotte de Lascaux, dans le village de Montignac-Lascaux en Dordogne. Surnommée « la Chapelle Sixtine de l’art pariétal » par l’Abbé Henri Breuil, la grotte témoigne du début de l’art humain. Retour aujourd’hui sur la découverte de la grotte de Lascaux !
Contexte géographique et historique
La grotte se trouve dans le village de Montignac-Lascaux (Dordogne) dans la vallée de la Vézère, dans le Périgord noir. Plus précisément, la grotte est à l’intérieur d’une colline calcaire et sur la rive gauche de la Vézère. La grotte est sèche, ce qui la différencie des autres grottes de la région.
Le mot Lascaux vient de cous ou cos en occitan, qui signifie un endroit pierreux. À l’origine, Lascaux était le nom d’une seigneurie du début du XIe siècle. Celle-ci possédait un moulin, un logis seigneurial, une métairie, un colombier, des vignes ou encore des terres en labour. On parle aussi d’une colline avec un logis seigneurial, des taillis et des vignes, dans une description de 1667. Le domaine appartenait à l’origine à la famille Lascaux, puis finit par arriver aux La Rochefoucauld-Montbel.
Découverte de la grotte de Lascaux
Plusieurs versions de la découverte de la grotte existent, mais une semble revenir plus fréquemment. Le 8 septembre 1940, quatre adolescents, dont Marcel Ravidat et Jacques Marsal, se promènent dans la région. Ravidat repère alors un trou dans le sol grâce à son chien. Celui-ci semble communiquer avec une grande cavité, et l’adolescent pense que le trou correspond à la sortie d’un souterrain menant au château de Lascaux. Quatre jours plus tard, Ravidat revient avec Marsal et d’autres camarades. Les adolescents avaient pris avec eux un matériel de fortune (coutelas et lampe à l’huile) afin de tenter de s’introduire dans le trou. Ils parviennent à le faire, et découvrent d’anciennes peintures sur les murs de ce qui semble être en fait une grotte. Sans le savoir, ils ont découvert de l’art humain vieux de 17 000 ou 19 000 ans.
Le 16 septembre, les adolescents mettent au courant leur instituteur Léon Laval de leur découverte. Plus tard, le 21 septembre, le préhistorien et abbé Henri Breuil est le premier spécialiste à visiter Lascaux, accompagné d’autres spécialistes, comme le docteur André Cheynier et les préhistoriens Henri Begouën et Denis Peyrony. Breuil donne alors à la grotte le surnom de « chapelle Sixtine » de la préhistoire. Très vite, elle attire des milliers curieux, et pas seulement des spécialistes ou scientifiques. Par la suite, on classe le site monument historique et on l’ouvre au public en 1948.
Après la découverte
Au fil du temps, les experts constatent que la grotte se dégrade. En effet, le site est fréquenté par des milliers de visiteurs, ce qui le met en danger. On remarque par exemple que des champignons viennent couvrir les œuvres. La cause ? Sûrement la chaleur, les variations de climat mais aussi la respiration des visiteurs. Alors, en 1963, le ministre des Affaires Culturelles : André Malraux ferme le site au public.
Aujourd’hui, seuls des microbiologistes, agents de conservation ou restaurateurs sont autorisés à pénétrer dans la grotte. Mais il est tout de même possible de découvrir les fabuleuses peintures grâce aux multiples reconstitutions ouvertes aux environs de la grotte originelle.
En 1979, la grotte fut inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Le 15 décembre 2016, on a ouvert Lascaux IV au public, une reproduction parfaite du site. Après 2 ans et demi d’ouverture, elle aura accueilli plus d’un million de visiteurs.
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