Connaissez-vous (vraiment) le mythe d’Isis, de la mythologie égyptienne ?

Ryme Mersali
Ryme Mersali
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Il y a tellement de dieux et de mythes dans la mythologie égyptienne qu’il semble trop difficile de les énumérer. Cependant, vous avez sûrement entendu parler du mythe d’Isis sur les bancs de l’école ou dans vos livres d’histoire en apprenant les hiéroglyphes. On va vous rafraîchir la mémoire.

Isis : à la recherche du pouvoir

C’est l’histoire d’Isis, une divinité égyptienne à la fois déesse et magicienne maline, douée de ses mains. Elle est la personnification de la puissance à laquelle on doit toute la création des êtres vivants et de la planète Terre. C’est l’une des divinités les plus reconnues et appréciées par les Égyptiens jusqu’aux Grecs et aux Romains.

Elle promettait à quiconque la vénérait de lui donner la vie après la mort. Son apparence variait par rapport aux fonctions divines dont elle disposait. Elle portait à l’origine une coiffe en forme de trône, qui changea en disque solaire puis en forme d’escaliers.

Statuette d'Isis avec sa coiffe lunaire.
Statuette représentant Isis allaitant son fils Horus. Bronze à patine verte. Les yeux sont incrustés d’or ou d’argent. Égypte, Basse Epoque, 664-332 av. J.-C

Dans le mythe, sa recherche de puissance la mena à s’intéresser à Rê, le dieu solaire. Observant sa grande énergie, elle l’envia et voulu acquérir le même pouvoir. La seule manière d’y parvenir était de connaître le nom secret du dieu. Quiconque trouvait son nom pouvait participer à la domination mondiale et surpassait, de ce fait, la puissance de Rê. Celui-ci se gardait donc bien de révéler son nom, de peur qu’on lui retire son contrôle sur le monde. 

La stratégie

Rê était un dieu assez âgé, et il laissait quelquefois sa salive tomber au sol. Isis, la magicienne en profita pour mélanger une partie de celle-ci avec de la terre, créant ainsi un serpent divin venimeux. Le matin qui suivit, elle mit son plan à exécution : l’animal enfonça ses crocs dans la cheville de Rê. Son cri résonna alors dans tout l’univers et, comme il y occupait une place importante, les dieux vinrent à sa rencontre pour savoir ce qu’il lui arrivait. 

Le dieu Rê, et le serpent de la déesse Isis
Le dieu Rê (à gauche). D’après le dieu Thot sur la barque de Rê, sarcophage de Tachepenkhonsou. Bois peint, vers 650 av. J.-C, fin XXVe-début XXVIe dynastie, Égypte ancienne.

Ce qui est surprenant c’est que Rê, créateur de toute chose, n’était pas censé pouvoir être blessé par les éléments de sa création. Mais Isis avait utilisé une partie de sa salive pour créer ce serpent maléfique. En d’autres termes, le dieu s’est blessé à cause de lui-même. Les dieux essayèrent de proposer leur aide, mais sans succès, car le poison était toujours aussi douloureux.

La révélation du nom

Isis se présenta au blessé et lui dit que la seule manière de la guérir était de lui révéler son nom secret. Ce n’était pas du bon goût de Rê, car son nom était resté confidentiel depuis des générations. Il lui dit « Je suis Khepera le matin, Râ à midi et Atmu le soir ». 

Mais la magicienne savait que ces noms étaient connus de tous, et elle voulait en savoir plus. Il n’eut d’autre choix que de lui dévoiler son nom secret. Isis utilisa alors sa magie pour guérir le dieu et devint la plus puissante des déesses grâce à cette révélation. 

Isis deviendra au fil des mythes un personnage important de la mythologie. Elle est d’ailleurs connue pour avoir sauvé son époux Osiris en le ressuscitant, une vraie preuve de sa prise de pouvoir. 

 

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Sources :

 

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