Le 27 janvier correspond à la date de la libération des victimes d’Auschwitz. C’est également la journée internationale de la mémoire juive. Retour sur ce jour où le tristement célèbre camp de la mort fut libéré.
27 janvier 1945, Auschwitz (Oświęcim en polonais), à l’ouest de Cracovie. Les troupes soviétiques découvrent alors avec effroi les quelque 7 000 victimes de la Shoah qui ont survécu à Auschwitz.
D’abord camp de concentration, Auschwitz est rapidement complété par un camp d’extermination pour lequel on le connaît particulièrement. En 1943, près de 80 % des juifs ont déjà été tués et Auschwitz-Birkenau est le principal lieu de mise à mort nazi. Environ un million cent mille juifs ont péri dans le complexe d’Auschwitz, de froid, de faim, de maladie ou tués dans le centre d’extermination.
L’après libération d’Auschwitz : un retour compliqué
Au cours de l’année 1945, l’Allemagne capitule. Les Américains procèdent aux premiers bombardements nucléaires et les procès de Nuremberg débutent en octobre de la même année. Les principaux nazis y sont accusés pour crime contre l’humanité. Ce n’est que deux mois après le début des procès que la question de la Shoah est abordée, suite à la diffusion d’un documentaire avec des images tournées lors de la libération des camps.
Pour les survivants juifs, le retour à la vie normale s’avère particulièrement compliqué. Alors même que la guerre est finie, certains sont massacrés sur le chemin vers leur village ou domicile de l’époque. La plupart ont tout perdu. Ils se retrouvent alors seuls, entourés de leurs cauchemars et traumatismes.
Une reconstruction possible
Il faut attendre 1961 pour que la mémoire juive prenne une dimension internationale, grâce à la radio et à la télévision qui diffuse le procès filmé d’Adolf Eichmann (criminel nazi retrouvé en 1960), avec l’intervention d’une centaine de survivants des camps. Il y a, à ce moment, une volonté de transmettre l’histoire de l’Holocauste par le biais des témoins directs.
Et c’est dans les années 1970 que le travail se lance réellement à l’échelle mondiale, pour faire reconnaître cette mémoire juive devant les instances nationales, notamment avec l’implication des descendants des survivants de la Shoah.
Le camp d’Auschwitz-Birkenau est ainsi devenu le symbole international de ce génocide, dont la simple prononciation du nom résume les horreurs commises par les nazis. Devenu musée en 1947, il accueille aujourd’hui des millions de visiteurs chaque année.
Alors que la majorité des survivants sont décédés, et malgré le travail des historiens pour perpétuer cette partie de l’histoire, le travail le plus important est toujours entre les mains de la nouvelle génération : apprendre et transmettre la mémoire juive.
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