« Robocop : Rogue City » est un gros plaisir coupable plein de nostalgie ! [TEST]

"Robocop : Rogue City" est un gros plaisir coupable plein de nostalgie ! [TEST]

50 % Machine, 50 % Flic, 100 % Culte. Robocop est l’une de ces icônes du cinéma d’action des années 80. L’annonce d’un jeu basé sur le cyborg avait de quoi surprendre après tant de temps d’absence. Loin d’être parfait, ce Robocop : Rogue City est vraiment plaisant, devenant un énorme plaisir coupable où l’on tire d’abord et on parle après ! 

Nota Bene : Nous avons testé le jeu sur Xbox Series.

Après sa présentation lors de la Gamescom 2023, Robocop : Rogue City était attendu de pied ferme par les néophytes. Déjà célébré par certains, redouté par d’autres, les premières images montraient néanmoins un titre qui avait l’air très défoulant. Ce rêve de sale gosse d’être le cyber-flic devient enfin réel et les développeurs de Nacon vont vraiment faire plaisir aux fans. Autant l’écrire tout de suite, ce Robocop est plutôt réussi et sera un véritable cadeau pour les adorateurs du personnage.

Tout d’abord, rappelons ce qu’est Robocop. Il s’agit d’un film d’anticipation et de science-fiction réalisé par Paul Verhoeven en 1987 et qui remportera très vite un grand succès. Robocop est un cyborg ultrasophistiqué, qui fut autrefois Alex Murphy, un policier assassiné. Au lieu de le laisser reposer en paix, une multinationale décide d’en faire la révolution du système policier. Dans le jeu vidéo, Robocop doit lutter contre les gangs qui font régner la terreur à Détroit. Mais tout ne sera pas une mince affaire, et Omni Consumer Product (OCP) compte bien surveiller le moindre de ses faits et gestes…

« Mort ou vif, vous venez avec moi ! »

Le premier détail très gratifiant de ce Robocop est que l’identité du personnage est parfaitement conservée. On ne joue pas à Robocop pour remplir des énigmes ou suivre une histoire narrative. On teste Robocop pour canarder le plus de criminels et instaurer la paix à notre manière, et dans ce cadre, Robocop remplit parfaitement son objectif. Il ne tombe pas dans le piège de Rise of Kong.

Et cette identité, elle se définit même dans le gameplay, tant Robocop est à contre-courant des dernières productions FPS. Alex Murphy est rigide, se déplace lentement et ne peut pas réaliser des cascades, se baisser ou sauter. N’importe quel adepte des FPS et de ses codes pourrait trouver ça rebutant, mais cela renforce très bien sa fidélité au personnage et agit sur l’immersion. En revanche, Robocop fait très mal. L’impression d’incarner un monstre cybernétique de puissance se ressent littéralement. Un gros coup de poing bien placé est toujours jouissif. C’est violent, mais c’est aussi très kitch. De sa direction artistique à ses graphismes (l’Unreal Engine 5 fait des merveilles) en passant par l’ambiance sonore, tout transpire les années 90.

L’impression d’être en pleine session de rétrogaming se ressent tout le long. Finalement, la licence cinématographique est parfaitement respectée. Tellement que Peter Weller lui-même joue le personnage principal. Les fans ne pouvaient espérer mieux !

« Quelque part, un crime est commis ! »

En plus de ses sessions de violence gratuite pour faire régner la loi à Détroit, il sera possible de réaliser des quêtes secondaires. Elles ne sont pas toutes passionnantes mais permettent, encore une fois, de renforcer l’immersion. On peut intervenir sur des délits, des contraventions et déclencher quelques cut scenes où l’on peut faire des choix moraux afin de rappeler que derrière la ferraille se trouve toujours un homme. Rien de bien sorcier, mais tout ceci est toujours amusant. Dommage que les rues de Detroit soient si pauvres, si vides.

On peut comprendre l’aspect rétro du titre, néanmoins il s’agit d’une production de 2023, ce qui n’excuse pas la pauvreté des décors ainsi que les problèmes fréquents d’affichage. Mentionnons aussi les PNJ qui semblent complètement dépourvus d’âme et d’émotions.

L’Auto 9 prend le dessus !

Il ne s’agit pas d’un open-world, mais on aurait aimé ressentir davantage cette ville corrompue par le crime. On peut trouver des objets, des coffres et gagner de l’expérience pour obtenir des améliorations. Mais le titre pousse surtout à faire des allers-retours vers le commissariat de police. Et pour ceci, quel bonheur d’y entrer la première fois ! D’ailleurs, Warren Reed enverra le cyborg en mission.

Enfin, si Robocop est un être surpuissant, il n’est pas invincible et la défaite pourrait être imminente en fonction du nombre d’ennemis. Certes, l’IA des adversaires est ridicule, mais les dégâts ne le sont pas. Il conviendra donc de se cacher dans des recoins et de se régénérer pour reprendre le dessus. S’il est possible d’utiliser plusieurs armes, l’Auto 9 reste le meilleur choix pour faire régner la loi. Et il est certain que ce sera l’arme préférée des joueurs et joueuses durant les quinze heures nécessaires pour le terminer.

Robocop Rogue City n’a pas pour objectif de redéfinir le FPS, mais simplement de proposer un moment de bonheur pour les fans du cyborg. Fun, très amusant et finalement très respectueux de la licence, le titre de Nacon et développé par Teyon est une jolie surprise dont on ne va pas se priver. A condition d’aimer les ambiances rétros. 

Bande-annonce Robocop – Rogue City

Photographe et réalisateur indépendant. Certains de ses films ont obtenus une soixantaine de sélections en Festival à travers le monde. Rédacteur chez Cultea, ses écrits sur le Traumatisme abordé dans le jeu vidéo sont publiés sur le site !

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