C’est lors de la Paris Games Week 2024 que nous avons fait la connaissance de gendarmes qui œuvrent à travers le jeu vidéo. Ils ont pu nous expliquer leur parcours, leurs initiatives et en quoi le jeu vidéo peut rendre service à leur métier et à la communauté en général. Une rencontre enrichissante que l’on vous partage.
GameGend, les gamers de la gendarmerie
Comme beaucoup de choses en gendarmerie, tout a commencé autour d’un café…
Après s’être rendus compte qu’ils aimaient tous jouer aux jeux vidéo, un groupe de gendarmes a fondé l’association GameGend : une association de gendarmes gamers (accompagnés aussi par quelques civils). Lors de la Paris Games Week 2024, les gendarmes s’installent sur un stand où GameGend diffuse un stream caritatif et vend du merchandising, le tout à destination de l’association E-Enfance qui œuvre pour la protection de l’enfant sur internet. Pendant ce live qui dure le temps du salon, des professionnels du jeu vidéo de tous horizons viennent parler de leur métier.
Pendant le salon, les gendarmes nous accueillent sur leur stand avec plusieurs activités. On peut les affronter en équipe sur divers jeux (Fortnite par exemple), ils ont également un simulateur de voiture, on peut se prendre en photo avec de l’équipement… Mais on nous explique aussi le métier et ce au travers du jeu vidéo.
La vice-présidente de GameGend nous explique qu’ils sont tous réunis autour de valeurs communes : le goût de l’effort, l’envie de se dépasser. Ils ont même créé des équipes d’esport sur Call of Duty ou Counter Strike. GameGend a pour but de réunir tout type de gamers, ceux plus occasionnels comme de véritables compétiteurs. L’unique but c’est de partager sa passion du jeu vidéo.
Le jeu vidéo au service de la pédagogie
Au-delà de toute association, on nous présente un simulateur tactique utilisé sur les jeunes recrues. On nous explique que c’est pour qu’ils aient une empreinte cognitive, qu’on recrée des lieux grâce à l’Unreal Engine 5 et qu’on les prépare. On nous dit que le moteur de jeu est mis au service de la pédagogie. Le simulateur est complet, on peut même y personnaliser son personnage. On nous explique que c’est pour renforcer l’immersion.
On veut scinder la partie tactique et la partie technique. On prépare les recrues dans des box, seuls face à un ordinateur. De ce fait, on peut préparer plus de personnes à la fois et travailler différemment. On a une véritable complémentarité du réel et du virtuel, couplée à une optimisation de temps.
La lutte contre la cybercriminalité
Les gendarmes veillent à lutter contre la cybercriminalité et la cybermalveillance à travers leur passion pour le jeu vidéo. On nous rappelle, et c’est crucial, de ne pas rester seul face à tout cela. De ne pas se laisser submerger face au cyberharcèlement, par exemple. On nous dit bien qu’il ne faut pas banaliser, qu’il faut signaler les comportements violents en ligne. On veut responsabiliser les joueurs sur leurs comportements.
Recrutement, soft skills et accessibilité
Le recrutement n’est jamais loin, mais on ne le force jamais. Le but c’est surtout d’aborder la gendarmerie et de la découvrir. Cela peut mener à un stage après avoir découvert un nouveau monde qu’on ne soupçonnait pas. C’est aussi de développer ses compétences. On nous explique que le jeu vidéo reflète et développe des compétences (les soft skills) et qu’on peut y retrouver des comportements qui aident dans le milieu professionnel. Par exemple, il y a de grandes chances que le meneur d’une grande guilde sur un MMORPG saura mener une équipe à bien.
Les gendarmes œuvrent grâce au jeu vidéo que ce soit avec des moteurs de jeu au sein de leur formation ou avec des associations comme GameGend. Une rencontre avec eux qui fut enrichissante et qui nous rappelle bien l’importance de la cybersécurité entre d’autres nombreux points.