Il est impossible de trouver le mot corde dans le lexique des marins. Mais saviez-vous qu’il y a la même particularité au théâtre ?
En effet, la corde a mauvais présage. Celle ci portait malheur sur les bateaux, la superstition étant liée au fait que la corde rappelle l’exécution du pendu. Ainsi, la seule corde présente sur les bateaux était celle de la cloche, servant à rendre hommage aux marins disparus en mer. Les équipages ont alors baptisé d’un nom bien précis les différents cordages des navires : aussière, l’écoute, le grelin, filin, lusin…
Au théâtre, tout comme sur un navire, le lexique est précis pour savoir exactement de quelle corde il s’agit. Outre la superstition, le mot est resté tabou pour des raisons de sécurité.
En effet, le dispositif anti incendie en vigueur sur les plateaux de l’époque était fait de seaux suspendus au dessus de la scène. Lorsqu’un feu se déclarait, on criait alors « corde » ; ce qui donnait le signal au personnel des coulisses d’utiliser les cordes afin d’éteindre les flammes.
Le tabou est resté, renforcé par le fait que bon nombre de machinistes et de monteurs de décors étaient d’anciens marins.
Enfin, il existe une dernière hypothèse, semblable à celle des marins. La vie des troupes itinérantes au Moyen Âge étant assez miséreuse, la corde rappelait la fin funeste d’un acteur pendu pour avoir volé de quoi manger.
Le mot corde est donc banni traditionnellement du lexique théâtral. Il s’ajoute au vocabulaire particulier de ce milieu, notamment le fameux « merde », utilisé à la place de « bonne chance ». Vous en trouverez l’explication ici.
Ça vient aussi du fait que les premiers théâtres en dur était construit par des charpentiers de marine…
D’où l’usage de mot en usage dans la marine
Tout comme on ne « descend » pas un rideau de scène, on le « charge » comme l’on charge les calles d’un navire..😉