En 2004, le monde découvrait, LE teen movie originel des années 2000 : Mean Girls (ou sa traduction improbable en français : Lolita malgré moi). 20 ans après la sortie du film, une comédie musicale et son adaptation au cinéma en début d’année 2024, il est temps de voir si Mean Girls, premier du nom, est toujours aussi « fetch » !
Cady au pays des méchantes filles
Cady (Lindsay Lohan) n’est jamais allée à l’école. Alors quand celle-ci débarque d’Afrique dans ce magnifique univers qu’est LE lycée américain de tous les clichés, c’est la panique. En tentant de s’intégrer, la jeune étudiante croise la route des filles les plus populaires de l’établissement : les « Plastiques » et de leur impératrice : la vénéneuse Regina George (Rachel McAdams). La douce et innocente Cady restera-t-elle fidèle à elle-même ? Ou cédera-t-elle à l’appel de la popularité made in rose et push-up Victoria’s Secret ? À elle d’en décider ?
Un film initiatique au scénario en apparence assez classique. L’histoire originelle de la nouvelle élève qui doit se faire une place dans un monde qu’elle ne connaît pas et que tous les jeunes fantasment : le lycée (américain).
Sarcastique, mélodramatique et iconique
Quelle est la force de Mean Girls ? Une bande-originale catchy, des costumes girly, un casting 4 étoiles et un phrasé iconique. La force de Mean Girls ou Lolita Malgré moi, c’est cette capacité à capter l’atmosphère des années 2000. D’en extirper les clichés les plus emblématiques avec un sarcasme assumé au millième degré. Mean Girls ce n’est pas un teen movie, c’est une parodie de teen movie.
On rigole devant les règles absurdes vestimentaires à laquelle les « Plastiques » se plient. « Le mercredi, on porte du rose ». Pourquoi du rose ? Pourquoi le mercredi ? Aucune raison, aucun sens. C’est juste comme ça car Regina le veut. Une magnifique pique à la bande de collégiens qui un jour ont décidé que le sac à roulettes dans la cour de récréation au collège, c’était la loose.
Alors quand on voit Regina, on voit un peu de ces gens qu’on admirait à l’école pour leurs Nike air à la pointe du style. Quand on voit Cady, qui mange seule dans les toilettes, on pense simplement à la peur terrible que certains d’entre nous avions à l’idée de manger seul. Un film en phase avec son époque, mais saupoudré d’un sarcasme qui fait qu’on le regarde encore mieux adulte.
« Le film original était en phase avec son époque, tout comme le nôtre l’est avec ce que l’on vit aujourd’hui. Mais tout le monde, quel que soit son âge, a eu une expérience du lycée et le scénario demeure pertinent et honnête par rapport à ce que cela veut dire d’être ado. »
Bebe Wood, actrice de Gretchen Wieners dans Mean Girls (remake de 2024)
Si Mean Girls résonne devant l’adolescent en nous, il en devient hilarant pour l’adulte qui le regarde. Et oui ! Nous avons grandi. La peur ultime de manger seul à la cantine ? Elle semble bien lointaine. Alors devant Mean Girls et sa horde de stéréotypes, on rigole doucement. Du film et (peut-être) un peu du nous adolescent.
Un film iconique, qui malgré quelques rides ne perdra jamais son statut. Certaines blagues ont plus que mal vieilli, mais pas son sarcasme. Un film qui comme son remake en 2024, sait avant tout déceler tous les enjeux d’une génération et en faire son ironique portrait. On rigole des « Plastiques », on rigole de Janis, on rigole de Cady et surtout, on rigole de nous. Indéniablement culte.
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One Reply to “« Mean Girls » (2004) : un classique avec quelques rides !”