« L’Innocent » de Louis Garrel est un film irrésistible [critique]

« L’Innocent » de Louis Garrel est un film irrésistible [critique]

C’est rare d’éclater de rire devant un film. Et pourtant, c’est ce qu’il se passe quand on regarde L’Innocent, le nouveau film de Louis Garrel. Le casting est incroyable, Roschdy Zem, Anouk Grinberg, Noémie Merlant et Louis Garrel sont  à l’affiche, et le film est irrésistible. 

Synopsis: Quand Abel (Louis Garrel) apprend que sa mère Sylvie (Anouk Grinberg), la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Épaulé par Clémence (Noémie Merlant), sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel (Roschdy Zem), son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives…

Louis Garrel a réussi une prouesse difficile, celle de réaliser un film qui entremêle différents registres avec brio. L’Innocent est drôle, touchant et haletant. On éclate de rire en même temps qu’on est ému et stupéfait tout au long du film. Le réalisateur manie le burlesque avec génie. On pense à cette scène iconique qui se déroule sur une aire d’autoroute. Abel et Clémence doivent divertir l’attention d’un chauffeur routier en jouant une fausse dispute conjugale, pendant que Michel et son complice braquent le camion. On passe en quelques minutes du rire aux larmes.

L’Innocent est un film complet

Les personnages sont très bien caractérisés. On redécouvre Noémie Merlant (Portrait d’une jeune fille en feu, Les Olympiades) qui se révèle très douée pour la comédie. Elle incarne l’amie pétillante, un peu folle (pour notre plus grand bonheur) et est présente à toute épreuve. L’amie qu’on aimerait tous avoir, somme toute. Le personnage d’Abel est lui aussi très complet et titille profondément notre sensibilité. Veuf, un peu aigri, il est à la fois un père, un frère, un ami, et parfois un fils, pour sa mère, Sylvie. Il est prêt à tout pour elle. On aime cette abnégation sincère. Anouk Grinberg est quant à elle épatante. Elle incarne à merveille une Sylvie crédule, magnétique, iconoclaste que la vie n’a pas épargnée mais qui espère encore.

L’Innocent, c’est une histoire de gens qui s’aiment. L’amour se déploie en effet un peu partout : entre amants, entre amis, entre la mère et son fils, entre le beau-père et son beau-fils. Les sentiments sont pudiques, toujours suggérés, presque jamais avoués. Un film entier, très bien rythmé, que Cultea vous recommande fortement! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *