Connu pour avoir été un proche de la famille royale russe au temps de Nicolas II, sa mort a créé sa légende. Assassiné en 1916, Raspoutine était connu pour ses dons de guérisseur et sa très forte influence sur la femme de l’empereur. Retour sur le personnage de Raspoutine et sa mort, devenue l’un des plus grands mythes du XIXe siècle.
Un homme d’influence
Grigori Raspoutine naît en 1869 en Sibérie occidentale. D’une famille de paysans plutôt aisée, ce dernier s’improvise starets, maître spirituel orthodoxe. Charismatique, on vient très vite vers lui pour des sermons, pour des conseils et pour ses talents de guérisseur. Il fréquente les salons et fait des rencontres qui le mèneront très rapidement tout en haut, jusqu’à la famille royale. Après qu’il ait prétendument guéri une certaine Olga Lokhtina, cette dernière lui présente l’amie et la confidente de la tsarine Alexandra.
Faisant ses preuves et séduisant les femmes, il est rapidement au contact du couple impérial. Il deviendra en effet leur confident. Sa vie, remplie d’intrigues autant politiques qu’amoureuses, a fait de lui un personnage historique remarqué. Surnommé « le prophète », « le guérisseur », ou bien encore « le Diable saint », certains rapportent un appétit sexuel démesuré chez cet homme.
L’influence de Grigori Raspoutine sur la tsarine, Alexandra Fidorovna, est au plus haut lorsque survient la Première Guerre mondiale. La femme de Nicolas II doit gérer les affaires internes. Elle s’appuie alors sur Raspoutine pour des conseils. Mais très vite, certains ne verront pas cela d’un bon œil. Dans le lot, un certain Félix Youssoupov, jeune prince russe. C’est notamment lui qui tuera Raspoutine !
L’assassinat de Raspoutine
Durant tout un mois, ce fameux Félix fera tout pour se rapprocher du moujik. Il est tellement souvent avec lui que des rumeurs parlent d’une relation homosexuelle entre les deux.
Le 29 décembre 1916, Raspoutine est invité à dîner. Pas seul dans l’affaire, Félix invite d’autres personnalités. Dans le lot, Stanislas Lazovert, le docteur qui versera du cyanure sur les gâteaux et empoisonnera le vin. Cependant, Raspoutine, méfiant, ne touche ni aux gâteaux, ni au vin. Pourtant, certains gâteaux sont intacts et les invités les mangent devant lui. Félix pousse le tsaret à en manger un et… Aucun effet. De fait, aucune trace de cyanure ne sera retrouvée dans le corps de Raspoutine. Ce fin manipulateur avait sûrement fait mine de le manger.
L’hôte décide alors de se munir d’un revolver, interpelle Raspoutine qui se retourne et lui tire une balle en plein cœur. Alors sonnés par l’assassinat, les invités se déplacent dans une autre pièce pour se remettre de leurs émotions. Lorsque Félix Yousssoupov revient dans la salle, Raspoutine se jette sur lui. « Le guérisseur » n’est pas mort ! Réussissant à s’enfuir, il laisse derrière lui une traînée de sang. Il est poursuivi et des balles sont tirées. Aucune ne le touche. On dit que c’est Oswald Reyner, un officier des services secrets britanniques, qui tira la balle finale qui s’est logée dans son front, achevant le Russe.
Pour se débarrasser du corps, les assaillants attachèrent le corps et le lancèrent du haut du pont Petrovsky. Le jour suivant, manque de chance pour les tueurs, le corps est repêché. L’homme est touché par plusieurs balles. Compte tenu de leurs rangs, les tueurs ne subirent que des petites peines. Le mythe Raspoutine s’est construit ce jour-là.
Sources :