Les Dix Commandements d’une « Final Girl »

Axel Juin
Axel Juin
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Dans le petit monde du cinéma d’horreur, il y a bien une chose que l’on retrouve fréquemment : les archétypes de personnages. L’un des plus connus est celui de la Final Girl. Il s’agit du personnage féminin survivant aux événements du film en affrontant la menace. Tout à tour jugé misogyne ou féministe, ce type de personnage comporte à lui seul son lot de clichés.

Aussi nous vous présentons aujourd’hui une sélection de dix d’entre eux, sous la forme des « Dix commandements de la Final Girl ».

10) « Aphone tu finiras. »

Le cinéma d’horreur est connu pour son inclusion de cris en tout genre, très fréquemment féminins. Combien de fois n’avons nous pas eu les cheveux dressés devant notre écran, tandis qu’un des protagonistes laissait échapper un hurlement d’effroi ? Cette tradition est surtout due aux personnages dites Final Girls, autrement appelées Scream Queens en référence à leurs performances vocales.

Etre dans un film d’épouvante n’est pas toujours facile, comme peut le constater Tree dans Happy Birthdead (2017).

9) « Ta famille et tes amis tu perdras. »

Si il y a bien une situation néfaste subie par ce genre de personnage, c’est bien celle de voir son entourage zigouillé autour de soi, alors qu’elle se retrouve complètement impuissante. Souvent, ces pertes finissent par motiver la Final Girl à se révolter et à affronter la menace elle-même.

Kristen assiste au décès de sa mentor et protectrice, Nancy, dans Les Griffes du Cauchemar (1987).

8) « En détective tu t’improviseras. »

En toute logique, quand quelque chose ou quelqu’un veut votre peau dans un film d’horreur, il est naturel de vouloir enquêter pour survivre. C’est ainsi que l’on retrouve le cliché de la Final Girl menant l’enquête, dans des bibliothèques ou en consultant des archives. A noter qu’aujourd’hui, ces lieux sont peut-être obsolètes… La Final Girl utilisera plutôt le bon vieil Internet.

Dans le film Urban Legend (1998), l’héroïne se documente dans une bibliothèque. Une coutume aujourd’hui inconnue des moins de vingt ans.

7) « Ta virginité tu conserveras… ou pas ! »

Parfois décrié comme une apologie de la préservation avant le mariage, ce cliché est sans doute un des moins bien perçu du lot. Il est même presque totalement abandonné depuis la fin des années 1990. Cependant, il était courant dans les productions d’antan, où les chances de survie des personnages féminins étaient bien souvent proportionnelles à leur pudeur à l’écran.

Le film Scream (1996) sera l’un des premiers métrages à critiquer le cliché de la virginité salvatrice via le personnage de Sydney.

6) « Courir, courir et encore courir il te faudra. »

Et oui, quand on est une Final Girl, il vaut mieux avoir de bonnes jambes. Celles-ci seront mises à contribution dès que quelqu’un ou quelque chose de mal-intentionné viendra s’en prendre à elle, ce qui peut subvenir à n’importe quel moment. Dans ces cas-là, il faut espérer que la Final Girl soit une habituée des marathons !

Terry tente de traverser à toute vitesse les rues d’un New-York ravagé par une bande de démons dans Hellraiser 3 (1992).

5) « Les cicatrices tu collectionneras. »

L’affrontement d’une menace mortelle n’est sans doute pas le sport le plus sûr au monde. Aussi il est évident que ce genre d’activité laisse systématiquement de sacrées traces sur l’héroïne de film d’horreur. Étrangement, malgré des dizaines de coupures et de bleus, rares sont les occurrences où le 7ème Art nous montre les risques d’infection sanguine dans ce type de métrage.

Les peaux de bébés intactes ne durent jamais très longtemps, comme a pu le constater Sally dans Massacre à la Tronçonneuse (1974).

4) « La folie tu frôleras. »

Survivre à un film d’horreur finit par causer des effets assez peu désirés sur la santé mentale. Hallucinations, paranoïa, crisses de panique et cauchemars… La Final Girl développe souvent tous ces symptômes à cause de sa mésaventure peu enviable.

Après son périple dans le premier volet, Claire se voit vivre dans un hôpital psychiatrique dans Destination Finale 2 (2004).

3) « Aux cascades tu t’habitueras. »

Sauter à travers une fenêtre, grimper des parois escarpées ou parcourir un nuage de flammes… Toutes ces options sont bonnes à prendre lorsqu’il s’agit de fuir la mort. Pour cette raison, le parcours d’une Final Girl sera semé d’embûches et de traques agitées.

Trish descendant en rappel deux étages dans Vendredi 13 : Chapitre final.

2) « Badass tu seras. » 

Après la traque, la vengeance ! Cette formule représente parfaitement l’ultime étape du parcours d’une Final Girl, qui affronte généralement ses démons dans le dernier tiers de son film. Hâche, couteau, pistolet ou encore mains nues, tout est bon pour en finir une bonne fois pour toutes lors d’un ultime affrontement.

Erin dans le film You’re Next (2013), parvient à se débarrasser de ses assaillants avec une facilité déconcertante. 

1) « Dans une suite les ennuis tu retrouveras. » 

Le cinéma d’horreur est riche en franchises de films et suites commerciales. Il est donc fort probable de voir la Final Girl d’un premier film revenir pour un second jeu de massacre. Comme quoi quand la vie vous en veut, on peut vraiment rien y faire…

Laurie Strode, survivante culte du cinéma, se voit encore et toujours revenir dans la franchise Halloween malgré sa soixantaine passée. 

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! Nous espérons vous avoir donné envie de voir ou de revoir certains des films évoqués dans notre dossier. Vous pouvez également découvrir six scènes incroyables de Jurassic Park, malheureusement jamais vues au cinéma… 

 

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Etudiant en communication, passionné de journalisme, ouvert à diverses variétés de cultures et sujets. Intéressé par l'histoire, le cinéma, le folklore moderne et plus ancien ainsi que les sciences en tout genres.
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