La Femme de ménage, c’est tout simplement l’un des pires films de l’année. Une immondice hallucinante réalisée par l’un des grands noms de la comédie américaine : Paul Feig. Vous savez, c’est à lui que l’on doit des comédies trashs et efficaces, parfois même cultes, comme Mes meilleures amies (2011). Avec La Femme de ménage, le réalisateur du reboot féminin de S.O.S. Fantômes s’attaque au film d’horreur psychotique adapté de l’énorme succès littéraire de Freida McFadden, sorti en 2022. Emmené par Sydney Sweeney et Amanda Seyfried, La Femme de ménage est une œuvre mensongère, qui se rapproche davantage d’un téléfilm que d’un film d’horreur, aussi soft soit-il…
La Femme de ménage : une bande-annonce mensongère
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est bon ton de s’arrêter trente secondes sur la bande-annonce. Vous êtes sans doute tombés dessus dans vos salles obscures ou sur le web. Franchement, votre fidèle serviteur n’a pas l’habitude de faire ça, mais là, c’est d’obligation professionnelle que de pointer du doigt un marketing purement et simplement mensonger. La bande-annonce promet à son audience un film d’horreur sous tension, une psychose prenante, et la collision entre deux figures féminines fortes. Qui est fou ? Qui a raison ou tort ? Où est le vrai du faux ? Sachez que rien de tout ceci n’est en adéquation avec le film…

Les images promotionnelles de La Femme de ménage emmènent ses spectateurs vers des chemins qui n’existent pas dans le film. Chaque plan anxiogène du trailer, chaque séquence horrifique, sont sortis de leur contexte. La Femme de ménage ne distille aucune tension angoissante. En ça, cette présentation est déjà un problème. Le marketing du film manipule son audience d’une manière honteuse, promettant un grand huit schizophrénique qu’on ne verra jamais.
De même, cette bande-annonce semble mettre le doute quant à l’identité du personnage de Sydney Sweeney. Là encore, c’est un pur mensonge puisque jamais le personnage de la comédienne de 28 ans n’est confronté à une quelconque ambiguïté morale. Et ce, dès les premiers instants du long-métrage, qui ne se fatigue pas à dissimuler ses véritables intentions ; alors que la bande-annonce laisse planer le doute sur cette protagoniste…
La blague de l’année
Bref, vous l’aurez compris, La Femme de ménage passe totalement à côté de son potentiel angoissant. Au lieu de jouer avec les faux-semblants, l’ambiguïté de ses personnages, et la paranoïa situationnelle, Paul Feig s’enferme dans une espèce de relecture du téléfilm de Noël étrange. Parce que tous les codes de la production TF1 du dimanche après-midi, période de Noël, sont là.
!["La Femme de ménage" : le pire film de l'année 2025 ? [critique]](https://cultea.fr/wp-content/uploads/2025/12/la-femme-de-menage-cinema-sydney-sweeney-amanda-seyfried-f32b03-0@1x-300x169.jpeg)
Séduction, comédiens et comédiennes aux plastiques impeccables, période hivernale, romance, histoire d’amour idéale, partie de jambes en l’air sur fond de musique pop grand public dégueulasse. Bref, on est plus proche du téléfilm romantique pensé pour la ménagère que du film oppressant promis par les bandes-annonces. Après tout, ça raconte quand même l’histoire d’une femme de ménage qui tombe amoureuse de l’homme parfait. Lol. Difficile de savoir si Paul Feig essaye de jouer avec ces clichés-là, ou s’il s’est simplement pris les pieds dans le tapis, tellement le film est bidon.
La Femme de ménage veut se présenter comme une œuvre féministe, mettant en exergue la masculinité toxique d’une société moderne qui protège les prédateurs sexuels, le harcèlement moral et physique. Alors oui, ces thématiques sont bien présentes dans le film de Paul Feig. Mettant en opposition le statut de la femme, de la mère de famille face à celui de l’homme beau, riche, calculateur, dominant, tyrannique et asservissant.
Malheureusement, Paul Feig ne parvient jamais à magnifier ses propos, s’enfermant dans une parodie non volontaire, dans laquelle les twists grotesques s’enchaînent sans réelle cohérence. Tirées par les cheveux, les tribulations des personnages sont absolument absurdes, leurs décisions risibles, et les dénouements totalement ubuesques. On retiendra notamment le personnage d’Amanda Seyfried, qui court libérer l’ennemi de l’emprise de la femme de ménage, malgré des indices aussi évidents que le nez au milieu du visage. Ceux qui ont vu le film comprendront (cf les assiettes cassées mdr).

La Femme de ménage c’est donc une purge comme on en voit peu, un film ridicule où les retournements de situations téléphonés sont attendus, dans lequel personne ne semble y trouver son compte. Amanda Seyfried (qu’on aime beaucoup) cabotine au possible et Sydney Sweeney semble totalement absente.
Quant au grand final, même si c’est assez satisfaisant de voir le grand méchant incarné par Brandon Sklenar se faire étriper dans tous les sens, on n’y croit jamais totalement. La faute à un dénouement qui ne s’embête pas avec un quelconque sens de la logique et du réalisme. Quant au dernier plan, c’est quand même Sydney Sweeney qui devient une sorte de justicière pour femmes battues. Bref, on a légèrement spoilé, mais on s’en fiche parce que clairement, ne vous vous infligez pas ça… Surtout pendant cette belle période de Noël…
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