Il fut l’une des figures les plus importantes de la scène musicale de son époque. Aujourd’hui, revenons sur la vie de Johannes Brahms, éminent compositeur et pianiste allemand de la période romantique.
Une famille de musiciens
Johannes Brahms est né le 7 mai 1833 à Hambourg, dans une famille de musiciens. Son père, Johann Jakob Brahms, est alors contrebassiste dans la prestigieuse Société philharmonique de Hambourg. Sa mère, Johanna Henrika Christiane Nissen, est quant à elle couturière, mais surtout pianiste émérite. Dans cet environnement très favorable à l’épanouissement artistique, Brahms dévoile précocement son talent pour la musique, en commençant à jouer du piano à l’âge de sept ans. Il apprendra par la suite la flûte, le cor, le violon ou encore contrebasse (comme son père).
Outre son éducation musicale familiale, Brahms fut constamment entouré de mentors. Sa formation sera marquée par les œuvres de Jean-Sébastien Bach, de l’inégalable Wolfgang Amadeus Mozart ou encore du visionnaire Ludwig van Beethoven. Ainsi, dès l’âge de treize ans, Brahms commença à se produire dans divers établissements d’Hambourg, honorant plusieurs contrats dans des tavernes. En septembre 1848, il donna son premier concert, incluant une fugue de Bach. Après un autre concert en avril 1849, la critique commença à le remarquer. Rapidement, le caractère unique de sa musique fut pointé du doigt par les spécialistes.
En 1853, il fit la rencontre du violoniste hongrois Eduard Reményi. Ce dernier lui prodiguera alors ses premières initiations à la musique tzigane. Ensemble, ils effectuèrent une tournée en Allemagne du Nord. Un voyage qui permit à Brahms de faire connaissance avec de nombreux autres musiciens.
Johannes Brahms : un compositeur unique en son genre
Les œuvres musicales de Brahms mériteraient un article à part entière (ou même une thèse universitaire). Toutefois, il faut retenir que sa musique a été influencée par de nombreux styles et une volonté constante d’expérimentation. En cela, certains musiciens ou historiens n’hésitent pas à le qualifier de « successeur de Beethoven » (ce dernier étant lui-même considéré comme un expérimentateur musical unique en son genre).
La musique de Brahms se caractérise par sa complexité et sa grande profondeur émotionnelle. Bien évidemment, en tant que représentant de la période dite « romantique », sa musique ne manque pas de grandiose. Mêlant les formes classiques, romantiques, tziganes et bien d’autres encore, Brahms est parvenu à s’imposer comme un des plus grands compositeurs de son temps. Il est d’ailleurs à noter que celui-ci fut reconnu comme un prodige de son vivant, par ses contemporains (ce qui n’est pas donné à tout le monde). En témoigne cet article de Robert Schuman, qui ne tarissait pas d’éloges à son sujet :
« Il est venu cet élu, au berceau duquel les grâces et les héros semblent avoir veillé. Son nom est Johannes Brahms, il vient de Hambourg… Dès qu’il s’assoit au piano, il nous entraîne en de merveilleuses régions, nous faisant pénétrer avec lui dans le monde de l’Idéal. Son jeu, empreint de génie changeait le piano en un orchestre de voix douloureuses et triomphantes. C’étaient des sonates où perçait la symphonie, des lieder dont la poésie se révélait, des pièces pour piano, unissant un caractère démoniaque à la forme la plus séduisante, puis des sonates pour piano et violon, des quatuors pour instruments à cordes et chacune de ces créations, si différente l’une de l’autre qu’elles paraissaient s’échapper d’autant de sources différentes… Quand il inclinera sa baguette magique vers de grandes œuvres, quand l’orchestre et les chœurs lui prêteront leurs puissantes voix, plus d’un secret du monde de l’Idéal nous sera révélé… »
Robert Schuman dans la Nouvelle Gazette musicale
Il faut toutefois souligner que Brahms ne fit pas l’unanimité chez ses contemporains. Un certain rejet de sa musique eut lieu dans certaines sphères, pour des raisons principalement politiques. En effet, il faut rappeler que cette période dite « romantique » était particulièrement politisée. Ainsi, diverses idéologies s’affrontèrent, certains progressistes et d’autres plus nationalistes, dans une guerre d’influence artistique. Guerre dans laquelle Brahms fut souvent raillé par ses rivaux.
L’héritage de Brahms
Que ce soit de son vivant où encore aujourd’hui, l’influence de Brahms sur la musique fut phénoménale. Il inspira d’autres grands noms de la musique tels que Gustav Mahler ou encore Dmitri Chostakovitch. Mais plus encore, il laisse derrière lui un héritage à la fois classique et innovant. Malgré son attachement aux formes classiques, ce dernier n’hésita pas à expérimenter encore et encore. Raison pour laquelle celui-ci est encore comparé à Beethoven, 190 ans après sa naissance…
Encore aujourd’hui, il vous arrive d’écouter du Brahms sans le savoir. En témoignent les nombreux films ou émissions de télévision qui n’hésitent pas à s’emparer de ces œuvres intemporelles. Parmi elles, on peut citer Le Dictateur de Chaplin ou encore Les amants de Louis Malle. Une preuve (s’il en fallait) que Brahms était et demeure un des plus grands compositeurs de tous les temps. Raison pour laquelle Google lui rend aujourd’hui hommage.
Johannes Brahms – Danse hongroise N°5
Sources :
j’écoutais la danse hongroise sans connaître son compositeur!…c avec bonheur que je découvre la version premiere et authentique si allante et exaltante!…MERCI de me cultiver un peu car je manque cruellement de bonnes références musicales qui me manquent et me font défaut…