« En infiltré.e.s » : Océan, la transidentité et les autres

"En infiltré.e.s" : Océan, la transidentité et les autres - Cultea

Non, on ne revient pas vous parler du cinquième océan reconnu, sujet que nous abordions il y a quelque temps sur Cultea. Cette fois-ci, c’est d’une série dont il s’agit. Dans En infiltré.e.s, Océan revient nous parler de transidentité.

Si vous ne connaissez pas Océan, on vous fait un récap. Comédien et humoriste, Océan est un homme trans, c’est-à-dire qu’il a une identité de genre différente de celle qui lui a été assignée à la naissance. Il est né femme, puis est devenu homme. Lorsqu’il décide de faire sa transition en 2018, il filme le processus. En découle une web série sobrement appelée Océan, diffusée sur France TV slash. Il y raconte les étapes de sa transition : la prise d’hormones, les changements corporels, le parcours médical, le regard des autres, les réactions de sa mère. Au fil des épisodes, on le suit dans son quotidien et on assiste aux changements.

En infiltré.e.s, l’expérience des autres

Depuis quelques semaines, une deuxième saison est disponible. Si la première était centrée sur l’expérience d’Océan, En infiltré.e.s va à la rencontre de personnes queers (mot utilisé par les personnes se revendiquant de la communauté LGBT pour se définir). Chacun raconte sa propre histoire.

Océan est devenu une personne médiatique régulièrement sollicitée pour parler des questions de transidentité dans l’espace public. L’objectif de cette deuxième saison est de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas, afin qu’ils puissent raconter leur expérience. Car après avoir livré son histoire personnelle, il veut aussi montrer que les façons de transitionner sont aussi diverses qu’il existe d’individus.

Aller à la rencontre des autres, c’est aussi prendre conscience de sa propre place dans la société et avoir à l’esprit que cette place influence notre façon de vivre les choses. Océan est un homme transgenre, mais il est aussi blanc, français, de classe sociale supérieure. Ce sont des privilèges que toutes les personnes queers n’ont pas. Et cela a donc des répercussions sur leur manière de vivre leur transition.

Douze épisodes et autant d’histoires

D’une durée d’une vingtaine de minutes, les 12 épisodes de la saison racontent des histoires singulières. Chacun a ses particularités, même si leur sentiment d’appartenance à la communauté queer les rapproche. À chaque fois, un grand thème est le fil conducteur : la grossophobie, l’intersexuation, le validisme, le féminisme, la paternité, le racisme… Autant de personnes queers qui racontent leurs embuches, leurs réussites, leurs doutes ou ceux qu’ils n’ont plus.

On croise le parcours de Sorour, non-binaire (qui ne s’identifie pas à un genre), réfugié.e iranien.ne, danseur.euse et performer.euse qui se confronte non seulement au regard des autres sur son identité, mais aussi à la difficulté d’être accepté.e comme tel en tant qu’artiste et au fait de pouvoir résider en France. Solenn lui s’est retrouvé dans une prison de femmes, alors qu’il se revendique homme. Shane, un homme trans sourd, doit faire face aux difficultés de prise en charge par un personnel médical bienveillant et se faire aider par une interprète. Jasmin, Noam, Armin, Barbara, et bien d’autres se livrent ainsi.

Dans cette nouvelle saison, Océan offre une vision intimiste de la communauté queer. Avec son lot d’anecdotes, tantôt touchantes, tantôt poignantes, chaque épisode permet de visibiliser un peu plus le prisme des transidentités et nous rappelle que tous les chemins sont différents mais acceptables.  

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