Bon, on ne va pas se mentir, Dan Berk et Robert Olsen sont un peu des inconnus au bataillon. Mais avec Novocaine, peut-être qu’ils vont gagner en importance. Ces deux réalisateurs américains notamment derrière Villains (2019) reviennent cette semaine avec un concept plutôt cool : celui d’un personnage qui ne ressent pas la douleur.
Dans Novocaine, Jack Quaid (The Boys) incarne Nate, atteint d’une maladie rare qui l’empêche de ressentir toute forme de douleur : on appelle ça l’analgésie congénitale. Alors qu’il est directeur adjoint d’une banque, il se prend d’amour pour Sherry (Amber Midthunder), une de ses employées. Et quand celle-ci se fait prendre en otage par des braqueurs de banques, il décide de tout tenter pour la sauver…
Novocaine : énorme potentiel, énorme déception
Franchement, avec un concept aussi délirant, Dan Berk et Robert Olsen avaient de l’or entre les mains. Malheureusement, les deux hommes ne parviennent jamais à totalement pousser leur récit, leur idée, et leur volonté de proposer un film d’action décontracté. Malheureusement, Novocaine est une série B poussive, dont le concept n’est jamais totalement exploité.
À cause de personnages imbuvables, totalement idiots, caricaturaux et franchement inintéressants, Dan Berk et Robert Olsen ne parviennent jamais à donner du corps à leur intrigue. Les braqueurs sont des clichés ambulants, et certains protagonistes ne sont jamais totalement définis…

La relation frère/sœur du film (vous verrez par vous même, on ne veut pas spoiler) est totalement incompréhensible. Les enjeux, les tenants et aboutissements de ces personnages sont illisibles. Il n’y a aucun background pour expliquer à l’audience le but de ces personnages secondaires, leur volonté, leur rôle dans toute cette histoire.
À cause de ces figures poussives et qui manquent clairement d’épaisseur, le récit de Novocaine n’est qu’une succession de séquences d’action pas franchement renversantes. Si les chorégraphies et la mise en scène ne sont pas à proprement ratées, elles manquent cruellement d’originalité pour être à la hauteur des attentes.
Avec une maladie comme l’analgésie congénitale, le duo aurait pu proposer des séquences d’action vraiment originales, qui auraient pu sortir des carcans habituels du genre. Malheureusement, le public est face à un divertissement formaté et codifié qui ne se sert jamais réellement de son concept, à part en de rares occasions, comme avec la friteuse ou l’hilarante séquence de torture.
Novocaine est donc un film qui manque d’impact, plombé par des personnages insipides, incohérents et surtout passablement ennuyeux. Et à part quelques blagues réussies, Novocaine n’est qu’une proposition bâclée, dont le climax final, mou et cliché, est l’apothéose d’une proposition qui passe à côté de son potentiel.
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