L’axolotl est un animal fascinant, dont on ne tardera pas à parler prochainement dans certaines recherches contre des maladies chez l’humain.
Cet animal, doté d’un génome 10 fois plus long que le nôtre, est une espèce de salamandre néoténique longtemps confondue avec la salamandre tigrée. On la dit néoténique, car cette espèce peut conserver des caractères juvéniles à l’âge adulte. L’axolotl peut en effet garder la forme de larve aquatique toute sa vie. Ses habitats naturels sont rares et se situent dans des lacs en altitude dans la vallée de Mexico. Il vit notamment la nuit, avec un pic au coucher et au lever du soleil. Jusqu’ici, rien de choquant. Alors pourquoi devons-nous nous intéresser à cette surprenante salamandre aquatique ?
L’axolotl peut se régénérer
Ce petit animal d’une vingtaine de centimètres peut perdre un bras, sa queue ou une partie de son cerveau et sera capable de la faire repousser. Lorsqu’un axolotl est amputé d’une patte par exemple, il saigne très peu. Ses vaisseaux sanguins se contractent pour empêcher une hémorragie. Puis, une couche de cellules cutanées couvre la partie amputée. De nombreux signaux chimiques se forment et un bloc de cellules indifférenciées prend place, qui se nomme le blastème et qui permet la régénération du membre. Ce blastème viendrait d’ailleurs de gènes liés au développement embryonnaire classique que nous, humains, possédons aussi !
L’étude de ces salamandres pourrait alors peut-être un jour nous permettre de développer notre régénération et résoudre évidemment des amputations, mais aussi des lésions cérébrales, des maladies hépatiques ou cardiaques, ainsi que le cancer. Aujourd’hui, le contrôle de la prolifération cellulaire chez les axolotls est étudié dans la lutte contre cette maladie.
Il peut avoir une forme terrestre
Cet animal nocturne peut, comme indiqué plus haut, garder sa forme de larve toute sa vie. Mais il peut aussi se métamorphoser en une forme terrestre. Confronter à un stress environnemental ou à une dose thyroïdienne, il se transforme en salamandre terrestre. Cependant, sous cette forme, l’axolotl perd sa capacité à se régénérer et voici à quoi il ressemble :
Il est en danger critique d’extinction
Depuis 2006, l’axolotl est considéré ainsi car les derniers habitats naturels de l’animal peuvent se compter sur les doigts d’une main. Le principal est le lac Xochimilco au Mexique. Il ne resterait plus que quelques centaines ou dizaines d’individus dans la nature, et ce à cause de la destruction de leur habitat naturel. La zone de répartition de l’animal s’est réduite à moins de 10 km². La qualité de ses habitats, ainsi que de ses effectifs, a diminué. En 2022, cette espèce n’est pas encore officiellement éteinte à l’état sauvage.
Il peut être adopté
En effet, l’axolotl a été témoin d’élevages scientifiques qui ont entrainé des élevages dit ludiques ou la variété albinos est considérée comme domestique, créée en laboratoire en 1950. Les animaux adoptés ne viennent pas d’un milieu naturel, car cette pratique est interdite. Ainsi, aucun axolotl sauvage ne circule en principe dans les circuits commerciaux.
Cependant, une température trop haute peut causer un stress important chez l’animal. Ce stress peut d’ailleurs être occasionné par la simple captivité. Effectivement, l’animal a besoin de cachette, d’une faible luminosité étant un animal nocturne, et d’un courant proche de zéro pour son épanouissement.
Ce petit animal nous permet de former de grands espoirs en ce qui concerne la recherche scientifique. Il est finalement aussi fascinant que mignon, éveillant tout autant la curiosité des amoureux de la nature que des scientifiques, grâce aux nouvelles perspectives qu’il offre dans le traitement des maladies.
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Sources :
- Axolotl – Wikipédia
- J’élève des bébés Axolotl ! – Dr Nozman