Bella est un béluga prisonnier dans un bassin exposé dans un centre commercial sud-coréen et des militants coréens ordonnent sa libération.
La cause des animaux marins coincés, seuls, dans des bassins destinés au divertissement du public ne date pas pas d’hier. Mais alors pourquoi Bella, une femelle béluga serait encore prisonnière dans le centre commercial Lotte World Aquarium ? Les associations pressent le centre commercial de Séoul pour la libération de Bella, c’est pourquoi le groupe s’est donc engagé à la libérer pour préserver son image.
Cependant, Bella, ayant été enlevée très jeune, ne pourrait pas survivre en pleine mer selon une biologiste. Par conséquent, le centre commercial songe à l’envoyer dans un sanctuaire marin, aire marine protégée destinée à sauvegarder les écosystèmes face à l’impact du dérèglement climatique, en Islande ou d’en créer un en Norvège ou au Canada.
Le béluga, une espèce très sociable
11 ans qu’elle attend, seule dans son bassin depuis 5 ans, Bella devra alors encore attendre sa libération. Car en effet, elle n’était pas seule au début. Capturée à l’âge de 2 ans avec deux autres mâles, Belli et Bello, Bella voit ses compagnons décéder, Bello à l’âge de 5 ans et Belli à l’âge de 12 ans. Pourtant, les bélugas vivent en moyenne 70 ans. Ce sont des animaux qui ont un besoin social très importants, ce qui explique les morts prématurées de ses acolytes et les signes de maladie mentale que montre Bella…
En effet, cette espèce habitant dans les eaux arctiques et subarctiques vit et migre en groupe. Cette espère est tellement sociable que les individus peuvent s’aider mutuellement à élever leurs enfants. Ils voyagent ensemble, peuvent nager des milliers de kilomètres et même atteindre 900 mètres de profondeurs. C’est pourquoi il est compréhensible que les animaux souffrent grandement s’ils sont capturés.
Néanmoins les bélugas ne sont pas les seuls cétacés qui ont une fâcheuse tendance à être exposés dans des bassins possédant un besoin social vital. Effectivement, le centre commercial sud-coréen est loin d’être le seul à exposer ce genre d’animal. Nous retrouvons plusieurs cas d’orques qui meurent suite à leur volonté de partir et leur sentiment d’emprisonnement.
Au Marineland d’Antibes en France, c’est Inouk une orque de 25 ans qui est récemment morte à cause de la digestion d’un bout de métal, mais qui souffrait aussi de grave problèmes aux dents à force de ronger la paroi du bassin selon l’association One Voice. Nous pouvons aussi ajouter l’orque, située dans un parc aquatique de Marineland au Canada, qui a été filmée en train de se taper violemment la tête contre la paroi de son bassin et souffrirait de stress ainsi que de solitude.
Les mesures gouvernementales pour améliorer la situation
En France, en octobre 2021, la loi L214 a été modifiée et a renforcé la lutte contre la maltraitance des animaux en captivité en interdisant la présentation d’animaux sauvages dans les cirques et la présentation des cétacés en captivité.
De plus, depuis 2023 en Corée du Sud, il est interdit d’acheter des cétacés pour leur exposition mais la loi n’est pas rétroactive. Ainsi, la chaîne de grands magasins a légalement le droit de détenir ce béluga. Un cas qui n’a pas échappé aux défenseurs de des animaux.
Bella, qui en plus vit dans un bassin d’eau peu profond et très petit, se fait alors défendre par de multiples associations et une armée de militants, pour éviter qu’elle ne finisse comme ses compères. Une pétition internationale a été lancée pour accélérer le processus de son transfert dans un sanctuaire.
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Sources :
- Mort d’une nouvelle orque au Marineland d’Antibes : Quelle est la situation des animaux ? Réponse avec l’association One Voice : Geo
- « Délivrez Bella ! » : un béluga solitaire prisonnier d’un centre commercial de luxe en Corée du Sud : Geo
- Enfermée dans un bassin, cette orque en captivité se tape violemment la tête contre les parois de son bassin : Demotivateur