Ça y est ! Après 13 longues années, il est enfin temps de retourner sur Pandora. Et que le retour fut agréable… Avec Avatar : La Voie de l’eau, James Cameron nous offre une fois encore une aventure parfaitement maîtrisée, aussi bien narrativement que visuellement.
Une histoire simple et efficace
Si vous pensez qu’Avatar ne brille pas par son histoire, nous avons déjà expliqué en quoi c’est en fait tout le contraire dans cet article. Force est de constater qu’Avatar : La Voie de l’eau se place dans la droite lignée du premier opus. Le scénario est à la fois universel, accessible et impeccablement construit. Le film ne souffre d’aucun temps mort, ce qui est un petit exploit pour un film de plus de trois heures. A l’instar du premier opus, l’histoire est un vrai travail d’orfèvre. Une aventure riche, remplie de nombreuses thématiques et suffisamment bien agencée pour être à la portée de tout le monde.
Les anciens personnages sont parfaitement exploités et les nouveaux s’intègrent impeccablement au récit. Les enfants (naturels et adoptifs) de Jake et Neytiri sont particulièrement attachants et le peuple de l’eau apporte un vent de fraîcheur à cet univers. L’antagoniste principal s’avère toujours aussi redoutable. On notera même que sa psychologie s’est étoffée, pour s’éloigner du simple stéréotype du soldat sanguinaire. Un développement de personnage plutôt bienvenu, car il est vrai qu’il manquait sacrément d’épaisseur dans le premier opus.
Humour, colère, apaisement, tristesse… De nombreuses émotions sont au rendez-vous dans ce deuxième opus et beaucoup (dont nous) ne manqueront pas de verser une petite larme. En bref, ce nouvel opus d’Avatar est une sacrée réussite niveau histoire (n’en déplaise aux esprits chagrins).
Époustouflant techniquement (évidemment !)
Qui pouvait en douter ? James Cameron avait déjà révolutionné la production cinématographique avec le premier opus… Il n’allait quand même pas se laisser distancer techniquement avec cette suite. Ainsi, comme prévu, Avatar : La Voie de l’eau est une véritable claque visuelle. A l’instar du premier film, le travail sur la profondeur de champ est tout bonnement spectaculaire, nous offrant la plus belle 3D depuis Ready Player One.
13 ans après le premier opus, les personnages et les environnements n’ont jamais été aussi beaux ! Il faut dire que, depuis 2009, les artistes des effets spéciaux ont eu le temps de faire évoluer les techniques pour perfectionner les textures et les simulations de particules. A cela s’ajoute une maîtrise très aboutie des jeux d’ombres et de lumières, offrant à cette suite un style graphique encore plus marqué que dans le premier opus.
Bien évidemment, on ne peut pas éluder le travail sur l’eau (après tout, l’élément est dans le titre). La maîtrise des particules d’eau est tout simplement révolutionnaire ! Les simulations viennent d’atteindre un niveau jusqu’ici encore jamais vu, justifiant les (trop) longues années de travail du réalisateur et de son équipe. La gestion de l’eau est probablement, à ce jour, le travail le plus abouti de toute l’histoire du cinéma.
Les quelques défauts
Les défauts sont minimes, mais bien présents ! Donc, quitte à être exhaustifs, autant pinailler un peu sur les petits problèmes du film.
- Neytiri n’a que peu évolué depuis le premier opus. Là où Jake Sully est devenu un Na’vi à part entière et semble être l’incarnation parfaite de cette culture, Neytiri semble moins sage qu’auparavant. Ce qui est dommage, car ce personnage apportait la dimension spirituelle qui manquait à Jake dans le premier épisode. Cela ne l’empêche pas de rester un personnage incroyablement attachant, mais il eut été bon de la faire évoluer un peu plus et d’en découvrir d’autres facettes.
- La présence d’anciens personnages secondaires est anémique (notamment Norm ou le Dr Max). Ce qui est dommage, car leur alchimie de groupe était vraiment une force du premier épisode. Il eut été bon de laisser à quelques anciennes figures un peu plus de place (ne serait-ce que 2 ou 3 minutes).
- Quelques effets visuels moyens : cela dure à peine quelques secondes, mais certains plans aériens semblent ne pas avoir été terminés. Les créatures volantes se déplacent de façon très raide et la caméra a l’air de ne plus savoir où elle va. Bien évidemment, quelques instants ratés ne viennent pas ternir trois heures de réussite graphique, mais ça fait un peu tache au milieu de l’un des films les plus aboutis de tous les temps en matière d’effets spéciaux. Peut-être que cela sera corrigé pour la sortie en DVD et Blu-ray.
- La « team de méchant » est mal exploitée : quitte à utiliser aussi peu les militaires du premier opus, il aurait été intéressant que seul le méchant principal revienne sous la forme d’un Avatar. Cela aurait marqué de façon plus nette sa relation particulière avec les protagonistes. Surtout qu’on ne va pas se mentir… L’équipe de méchants ne sert à rien en Na’vi (pas plus qu’en humains d’ailleurs). On aurait donc pu s’en passer, au profit de l’antagoniste principal, qui lui est au top.
Avatar : La Voie de l’eau, le meilleur film de 2022 ?
Certes, mettre ce genre d’étiquette sur un film, c’est toujours stéréotypé. Toutefois, la question se pose, car d’un point de vue purement objectif, probablement aucun film de 2022 ne sera aussi important pour le cinéma. Aucun film de 2022 n’apportera autant de révolutions techniques et il est probable qu’aucun film sorti cette année n’ait l’impact culturel de celui-ci. Peut-être faisons-nous erreur, mais cela paraît peu probable… A ce titre, Avatar : La Voie de l’eau est très probablement le meilleur film de cette année.
Nota bene : « meilleur film de l’année » ne veut pas dire qu’il doive être votre film préféré de 2022, ni même le nôtre. Nous parlons ici d’impact probable sur le cinéma et de maîtrise des codes narratifs.
Avatar : La Voie de l’eau s’annonçait comme une expérience extraordinaire… Promesse tenue ! Ce retour sur Pandora est sans conteste une réussite absolue et un coup de maître de James Cameron. Le réalisateur confirme une fois encore son immense talent de conteur d’histoire et de metteur en scène, avec une œuvre puissante et universelle.
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