« Stray » mérite-t-il vraiment son prix du meilleur jeu indépendant ?

"Stray" mérite-t-il vraiment son prix du meilleur jeu indépendant ? - Cultea

Nous avons cru ne pas pouvoir tester Stray, mais mieux vaut tard que jamais. Le jeu fut récompensé du meilleur jeu indépendant aux Game Awards 2022. Stray fait partie de ces petites découvertes auxquelles nous sommes fiers d’avoir pu jouer. Une expérience extrêmement courte, mais très singulière. Et c’est français ! 

Pour ce test, nous nous sommes procuré la version PS4. Nous n’avons pas pu profiter des 60 images par seconde proposées dans la version next-gen et nous avons connu quelques légers bugs graphiques. Toutefois, rien de bien méchant. Vous pouvez largement vous contenter d’une version PS4.

Qui n’a jamais rêvé d’être un chat ? Les développeurs montpelliérains de Blue Twelve Studio vous offrent la possibilité d’en incarner un dans une cité pour le moins étrange. Car oui, Stray ne vous propose pas de vivre le quotidien de votre animal, mais bien d’entrer dans une nouvelle aventure onirique et dépaysante, dans une ville presque dystopique, perdue à l’instar de notre adorable petit chat.

Minou veut rentrer chez lui !

Vous êtes ainsi un chat errant malheureusement séparé de ses proches. Alors que tout semble perdu, des robots abandonnés vont vous aider. En particulier un drone amnésique nommé B-12. Il sera votre ticket de sortie de ce monde étrange futuriste composé de robots. C’est le début d’une histoire touchante, attendrissante. Un récit lyrique, songeur et mélancolique pour un jeu avec un chat ! 

Stray est un jeu contemplatif. Découvrir du point de vue d’un animal ce qu’il y a de beau dans un monde mort. Trouver l’humanité dans un univers déshumanisé. Inspiré de Kowloon, ancienne enclave chinoise au milieu de la colonie de Hong Kong, la beauté graphique du jeu est également époustouflante. Quant à l’animation du chat, elle est extrêmement immersive. Autant vous dire que vous pourrez pleinement vous identifier dans ce conte onirique et ressentir tant d’émotions. Il est toujours plus beau d’étudier le monde au travers des yeux d’un animal.

"Stray" mérite-t-il vraiment son prix du meilleur jeu indépendant ? - Cultea

Pour quel public le jeu se destine-t-il ?

Si l’immersion visuelle et sonore est une qualité indéniable, il faut malheureusement reconnaître une certaine limite dans les mécaniques de jeu. Fait amusant, la première touche que nous avons essayée est celle qui permet de miauler. Et on a miaulé tout le temps. Cela ne sert qu’à certains moments dans l’aventure, mais on aurait aimé que le miaulement serve à bien plus. Nos déplacements restent linéaires et l’on passe plus son temps à trouver des plateformes qu’à vraiment explorer de fond en comble. Quant à l’expérience, Stray n’est pas particulièrement difficile. En fait, un petit moment de challenge n’aurait pas été de refus. On avance sans aucune difficulté. Egalement, elle se révèle trop courte. Nous n’avons fait qu’une partie et nous l’avons terminée en presque quatre heures. Un trophée apprend qu’il est possible de faire un speedrun pour le finir en moins de deux heures.

Stray devrait en réalité convenir aux plus jeunes ou aux personnes qui ne touchent que rarement à un jeu vidéo. A votre chat aussi, peut-être…

Stray ne ressemble à rien de ce qui a été fait auparavant. Il est une expérience de jeu qui se doit d’être partagé et découverte. Stray est une invitation au voyage. Se changer les idées. S’ouvrir à l’émerveillement. Nul besoin d’être un adepte du jeu vidéo pour profiter de l’expérience. Peut-être que ce chat errant n’est finalement qu’un prétexte à la poésie, à l’onirisme et au partage. Devant la beauté de ce monde perdu, nous sommes songeurs. C’est une formidable trouvaille dans le jeu vidéo. Ce n’est peut-être pas le jeu d’aventure que vous auriez espéré, mais il reste une jolie preuve que, derrière le jeu vidéo indépendant, se dégage quelque chose de passionnant. 

Bande-annonce Stray

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