Faute de pouvoir recréer un véritable Jurassic Park, il semblerait que nous puissions bientôt assister au retour du dodo sur Terre. En effet, Colossal Biosciences, une start-up américaine, a annoncé son intention de ressusciter cet oiseau éteint depuis plusieurs siècles… Originaire de l’île Maurice, il est le symbole de l’impact terrible de l’Homme sur la biodiversité.
Pour mener à bien cet ambitieux projet, la start-up n’a pas fait les choses à moitié. En effet, celle-ci a levé pas moins de 150 millions de dollars. Colossal Biosciences souhaite notamment utiliser des techniques de biotechnologie, afin de reproduire des cellules de dodo à partir de sang prélevé sur des plumes fossilisées. Oui… Rien que ça ! Par la suite, ceux-ci utiliseront ces cellules pour produire des embryons et, enfin, des oiseaux vivants. Les scientifiques travaillant sur ce projet affirment que ressusciter le dodo pourrait aider à comprendre deux choses primordiales :
- Comment prévenir l’extinction d’une espèce
- Comment les écosystèmes peuvent être restaurés
De surcroit, ces expériences pourraient aider à mieux comprendre les maladies qui affectent les oiseaux. Les scientifiques pourraient ainsi développer de nouveaux traitements pour diverses maladies animales (voire humaines).
Résurrection du dodo : est-ce vraiment éthique ?
Sans surprise, certains experts s’inquiètent déjà des conséquences éthiques et écologiques en cas de réussite de ce projet… D’un point de vue éthique, la question se pose quant à notre droit à jouer de la sorte avec la biodiversité. Mais les questions qui risquent le plus de poser problème sont d’ordre écologique. En effet, le retour du dodo pourrait avoir de graves conséquences sur les écosystèmes en place. Plusieurs problèmes sont d’ores et déjà à envisager :
- Le retour d’une espèce disparue pourrait introduire de nouvelles (ou d’anciennes) maladies dans notre écosystème actuel. Les conséquences pourraient ainsi être dramatiques d’un point de vue sanitaire, pour les espèces actuelles pas du tout adaptées (y compris l’Homme).
- Ayant disparu depuis des siècles, les dodos ne seront probablement pas adaptés aux prédateurs contemporains. Il parait donc difficilement envisageable de les faire revivre autrement qu’en captivité, sous peine de les voir disparaître à nouveau.
Ce sont donc des débats scientifiques passionnants qui s’annoncent dans les mois et les années à venir. Reste maintenant à savoir si l’expérience sera concluante et menée avec éthique.
Sources :
