Chaque année, le ciel nocturne se remplit d’étoiles filantes au mois d’août, pour les yeux des plus avertis. Un phénomène aussi magique que scientifique, qui captive l’humanité depuis des millénaires.
Explication scientifique
Une étoile filante, contrairement à ce que son nom indique n’est pas une étoile à proprement parler, mais le phénomène lumineux dû à la désintégration d’un météoroïde au contact de l’atmosphère terrestre. Ces météoroïdes de taille submillimétrique sont des fragments de comètes ou parfois d’astéroïdes dont l’orbite avoisine celui de la Terre.
L’orbite terrestre croise alors des nuages de poussières laissés par les comètes appelés « essaims météoriques« . Les particules présentes dans ces nuages pénètrent l’atmosphère terrestre à une vitesse moyenne de 50km par secondes et provoquent des trainées lumineuses. Le corps astral entrant en contact avec les molécules atmosphériques fond puis se vaporise.
Aux origines
De tout temps, les humains ont observé les étoiles. Ils ont associé les phénomènes cosmologiques à leurs croyances, leur attribuant des légendes. Dans la Grèce antique, les perséides étaient considérées comme un cadeau des dieux pour honorer la victoire du héros Persée sur la Gorgone. Chez les Amérindiens, tout morceau du ciel tombé sur Terre était un bon présage, une guidance, un soutien du Grand Esprit.
Les mythes et superstitions varient d’une communauté à l’autre : symbole d’amour en Chine, hommage aux guerriers dans la mythologie nordique ou encore attaques de démons ou d’esprits malveillants. Peu importe la signification qu’on leur associait, les étoiles filantes faisaient partie intégrante de la vie et de la société.
Quand les observer ?
Les « pluies d’étoiles filantes » sont récurrentes. L’orbite d’une comète ne variant pas ou peu d’une année sur l’autre, la rencontre entre la Terre et les essaims météoriques à lieu à la même époque tous les ans.
Plusieurs périodes sont ainsi propices à l’observation des étoiles filantes. La plus connue est celle des « Perséides » début août, correspondant à la comète Swift-Tuttle. Mais il y a également les « Léonides » en novembre dues à la comète Tempel-Tuttle. Au mois de décembre, on peut observer les « Géminides » causées quant à elles par un groupe d’astéroïdes, dont Phaéton.
Le regard vers les constellations
Par un effet d’optique lié à la perspective, on a souvent l’impression que les étoiles filantes proviennent du même endroit dans le ciel. Ce point hypothétique est appelé le radiant. Lorsque le point se situe dans une constellation, l’essaim d’étoiles prend le nom de la constellation. Ainsi, les Perséides tiennent leur nom du point radiant situé dans la constellation de Persée. Pour espérer voir davantage d’étoiles, il est intéressant de repérer ce point mais surtout la constellation concernée. Ainsi, la constellation de Persée se situe au nord-est du ciel.
Néanmoins ce phénomène n’est pas valable pour les Géminides car elles sont créées par des astéroïdes.
100 étoiles filantes par heure
Les scientifiques estiment une fréquence de 100 étoiles filantes par heure au moment de l’apogée. Cependant la plupart de ces étoiles ne sont pas très brillantes et sont cachées par la pollution lumineuse. La Lune est également un facteur de désagrément cette année car elle est pleine au moment de l’apogée des étoiles filantes. La lumière du ciel nocturne sera d’autant plus intense et dérangeante pour l’observation.
Avec de la chance, on peut observer des « bolides« . Il s’agit de météores plus gros, et plus rare, qui se consument plus longtemps et laissent une longue traînée lumineuse sur leur passage.
En 2025, les Perséides sont observables depuis le 17 juillet et jusqu’au 24 août, avec de fortes pluies entre le 10 et le 14 août. L’idéal pour les observer est de s’installer à l’écart des lumières parasites, malheureusement souvent présentes en ville, et de faire preuve de patience.
Sources :
- Etoile filante – Wikipédia
- Qu’est ce qu’une étoile filante – Musée d’Histoire Naturelle
- Les étoiles filantes des Perséides – Stelvision
- Etoiles filantes entre mystère, légendes et symbolisme – National Geographic