Louis XVI : quand l’Assemblée hésitait à le faire guillotiner

Louis XVI : quand l'Assemblée hésitait à le faire guillotiner

Peu de personnes le savent, mais le destin funeste du Roi Louis XVI ne s’est joué qu’à peu de choses… 

Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné place de la Révolution, à Paris. Cet événement retentissant montre que la France souhaite désormais se passer du régime monarchiste et se réinventer. Cependant, cette décision ne fut pas facile à prendre. Jusqu’au dernier moment, le destin du roi fut soumis à d’âpres discussions. 

Que faire du roi ? 

Cette indécision de l’Assemblée nationale quant à son sort provient de plusieurs facteurs. Avant que le roi ne s’enfuie à Varennes en juin 1791, l’Assemblée nationale constituante et la Monarchie étaient côte à côte au pouvoir. En effet, il fallut attendre septembre 1791 avant que l’Assemblée ne décide de se passer réellement du pouvoir monarchique.

Cette décision de rester seule à la tête du pays constitua les premiers désaccords au sein des sphères étatiques. Une partie des acteurs politique voulait un nouveau régime, tandis qu’une autre voulait garder une monarchie parlementaire (et non plus absolue). 

Fuite de Louis XVI
Louis XVI à Varennes

Cependant, la fuite du roi entraîna des problèmes. En effet, la majorité de l’Assemblée ne souhaitait pas une démocratie directe. Ainsi, pour calmer les choses, ils décidèrent de faire croire à tout le monde que le roi à était enlevé. Néanmoins, le peuple français ne l’entendit pas de cette oreille et décida d’aller attaquer les Tuileries où étaient les royalistes, dont beaucoup seront ainsi tués par les sans-culottes. Cette situation emmène le roi à être emprisonné au temple.

Louis XVI sur le fil

La situation n’est plus sous contrôle et les Français demandèrent alors l’exécution de Louis XVI. Or, le Parlement ne souhaitait pas le faire tuer. La plupart des parlementaires ne souhaitaient en effet pas fonder un nouveau régime sur des crimes. 

Néanmoins, tous les députés s’accordent à dire qu’il faut condamner le roi, mais pas à la mort. Quelques personnes sont pour la mort du Roi, notamment Robespierre, mais la majorité reste réticente à cette idée. Les frontières de la France peuvent être attaquées et Louis XVI pourrait être une monnaie d’échange inestimable. 

Assemblé révolutionnaire
Assemblé révolutionnaire

Toutefois, il fallait voter, et le discours du ministre de la Justice, Danton, proclama que le roi serait jugé à la majorité simple, alors que la constitution prévoyait la majorité absolue. Un choix étonnant, couplé à des accusations de corruption qui pesaient sur lui (accusations encore aujourd’hui sujettes à débats quant à leur véracité). 

Néanmoins, les historiens pensent que Danton n’a pas obtenu les garanties voulues, et que la pression des Français était telle qu’il déclara la majorité simple pour apaiser les tensions. La plupart des députés retournent ainsi leurs vestes, car des risques d’insurrections planent sur la ville. C’est ainsi que vingt-six voix vont officialiser l’exécution de Louis XVI, scellant ainsi son destin. 

Sources :

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